Rugby : Patrick Furet quitte Rodez

  • Patrick Furet sera resté trois saisons aux commandes du SRA.
    Patrick Furet sera resté trois saisons aux commandes du SRA. Jean-Louis Bories
Publié le
Mathieu Roualdés

Fédérale 1. Après trois saisons à sa tête, l’entraîneur du SRA a décidé de quitter le club. Non sans amertume et sans regret sur la campagne en cours.

C’est désormais officiel : Patrick Furet ne sera plus l’entraîneur du Stade Rodez Aveyron la saison prochaine. Si c’était devenu un secret de polichinelle ces derniers temps, le technicien corse l’a confirmé hier. « J’aspire à autre chose », a-t-il confié moins d’une semaine après avoir perdu tout espoir de qualification pour les phases finales.

L’aventure entre le SRA et l’ex-2e ligne prendra donc fin après la dernière rencontre de la saison, à Angoulême le 12 avril, non sans amertume. « J’ai un goût d’inachevé. Il y avait les moyens de bien mieux terminer que cela. J’en prends l’entière responsabilité mais je suis loin d’être le seul responsable... », souligne-t-il sans entrer dans les détails.
Non, le temps n’est pas aux règlements de comptes. Ce n’est pas le style de la maison. Et qu’importe si depuis plusieurs mois, l’homme n’était plus franchement sur la même longueur d’ondes que ses dirigeants. Arrivé il y a trois saisons en provenance de Lannemezan, Patrick Furet a toujours préféré l’ombre à la lumière. Seule la valeur travail n’aura eu grâce à ses yeux durant ses trois saisons à la tête de l’équipe fanion. Finalement, l’entraîneur aura été à l’image du joueur besogneux -au bon sens du terme  - qu’il était.

Son professionnalisme restera

« Je ne suis pas arrivé ici en voulant faire la révolution, je voulais juste une évolution. Certains ont adhéré, d’autres non », indique-t-il. Cette évolution, Patrick Furet l’aura menée. Sans compromis. Et avec un professionnalisme, sujets de tous les débats et controverse, à toute épreuve.

« Il a énormément apporté au club dans ce sens. Et cela restera », souligne d’ailleurs son président Norbert Fabre. « J’ai toujours voulu faire en sorte que ce club grandisse », explique le principal intéressé. Et dieu sait que cela n’a pas été des plus aisés...

Car, arrivé en Aveyron avec cette vision d’une Fédérale 1 toujours plus professionnelle, il a rapidement déchanté. Comme tout le SRA d’ailleurs lorsque la crise financière est venue tout remettre en question. Des départs de joueurs, la vie d’un club en suspens puis finalement un maintien inespéré au bout. Et la reconnaissance de tous pour le jeune entraîneur. Avant de faire l’unanimité lors de la deuxième saison qui restera la plus belle. Un recrutement parfait avec l’éclosion de nombreux joueurs, un jeu plaisant et une fin d’aventure en 8es de finale de Fédérale 1. Encore une fois inespérée...

« Les entraîneurs sont toujours les fusibles (...) alors que tout est collectif »

Mais une idylle n’a qu’un temps dans le sport. « Les entraîneurs sont toujours les fusibles. Quand tout va bien, ils sont des héros. Quand ce n’est pas le cas, on leur tape dessus. Mais ce n’est pas le cas. La réussite comme l’échec n’émanent pas que d’une personne. Tout est collectif », souffle-t-il après avoir vécu une troisième saison des plus compliquées. Une campagne durant laquelle tout le monde promettait monts et merveilles au club avant l’ultime désillusion dimanche dernier face à Langon, à Paul-Lignon.

Patrick Furet, lui, avait déjà fait le choix de quitter Rodez depuis un moment. Comme si finalement, le cycle de trois saisons était une règle pour les entraîneurs.
 

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