Elections israéliennes: nette avance pour Netanyahu

  • Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (g), aux côtés de son épouse Sara, salue ses partisans le 17 mars 2015 à Tel-Aviv
    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu (g), aux côtés de son épouse Sara, salue ses partisans le 17 mars 2015 à Tel-Aviv AFP - Menahem Kahana
  • Le travailliste Isaac Herzog, chef de file de la coalition de centre gauche Union sioniste s'exprime après avoir pris connaissance des premiers résultats des législatives le 17 mars 2015 à Tel Aviv
    Le travailliste Isaac Herzog, chef de file de la coalition de centre gauche Union sioniste s'exprime après avoir pris connaissance des premiers résultats des législatives le 17 mars 2015 à Tel Aviv AFP - Thomas Coex
  • Ayman Odeh, à la tête d'une liste représentant les Arabes israéliens dans les locaux de son parti à Nazareth le 17 mars 2015
    Ayman Odeh, à la tête d'une liste représentant les Arabes israéliens dans les locaux de son parti à Nazareth le 17 mars 2015 AFP - Ahmad Gharabli
  • Première projection de la Knesset en Israël selon les sondages sortie des urnes
    Première projection de la Knesset en Israël selon les sondages sortie des urnes AFP - L. Saubadu/K. Tian
Publié le
Centre Presse Aveyron

Le Premier ministre sortant Benjamin Netanyahu paraissait bien placé mercredi pour obtenir un nouveau mandat à l'issue des élections législatives israéliennes où son parti disposait d'une nette avance, selon des résultats presque complets.

Alors que 96% des bulletins du scrutin de mardi avaient été dépouillés, le Likoud de M. Netanyahu avait, selon la radio publique israélienne, une avance de cinq sièges à la Knesset (parlement) sur son principal rival, la liste de centre gauche Union sioniste du travailliste Isaac Herzog.

Le Likoud obtenait 29 sièges sur les 120 que compte la Knesset contre 24 sièges à l'Union sioniste, selon la radio publique.

En pourcentages de voix, la Commission électorale centrale a annoncé que le Likoud avait remporté un peu plus de 23% et l'Union sioniste un peu moins de 19%.

Déjouant les prédictions d'avant le scrutin, M. Netanyahu, qui a revendiqué la victoire dès mardi soir, semble en bonne position pour former le prochain gouvernement et obtenir un troisième mandat consécutif, son quatrième mandat en comptant celui de 1996-1999.

"Contre tous les pronostics, nous avons signé une grande victoire pour le camp national sous la conduite du Likoud !", a-t-il lancé devant ses partisans en liesse à Tel-Aviv. A présent, "nous devons construire un gouvernement fort et stable", a-t-il ajouté.

"Tout est ouvert", déclarait au même moment M. Herzog devant ses supporters , également à Tel-Aviv. "J'essaie de mettre tout en oeuvre pour construire un véritable gouvernement social en Israël", affirmait-il.

- "Netanyahu a réussi son coup" -

Les sondages à la sortie des bureaux de vote diffusés initialement par les chaînes de télévision israéliennes avaient donné des résultats plus serrés. La dispersion des voix entre une dizaine de partis et la complexité des alliances possibles rendaient alors incertain le nom du prochain Premier ministre.

Ce dernier sera appelé à gérer les relations dégradées avec le grand allié américain, à faire face à l'offensive diplomatique palestinienne et aux menaces sécuritaires, et à répondre aux vives attentes économiques et sociales.

"Netanyahu a réussi son coup. Il est parvenu à remonter la pente au finish. Il peut soit former un gouvernement de droite avec les partis religieux et Avigdor Lieberman, soit un gouvernement d'union nationale", a déclaré Claude Klein, spécialiste de droit constitutionnel à l'Université hébraïque de Jérusalem.

"Sur le papier, Herzog n'a aucune chance de constituer une majorité qui dépendrait du soutien de la liste arabe", a-t-il dit.

"Nous sommes déçus", ne cachait pas un sympathisant de M. Herzog, "Netanyahu a remonté la pente ces trois derniers jours".

L'heure était au contraire à la fête à Nazareth, au quartier général de la liste représentant les Arabes israéliens, descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948.

Cette liste a créé un autre événement de ce scrutin en terminant troisième avec 13 sièges selon des sondages. Mais son soutien à M. Herzog pourrait faire perdre à ce dernier d'autres partenaires éventuels.

Les sondages confirmaient par ailleurs le rôle de faiseur de roi prédit à Moshé Kahlon, un ancien du Likoud qui ratissait au centre et s'est jalousement gardé d'énoncer ses intentions. M. Netanyahu lui avait promis le portefeuille des Finances.

Une fois que les résultats officiels auront été proclamés, peut-être d'ici la fin de la semaine, M. Rivlin aura sept jours pour choisir à qui confier la formation du gouvernement. Les consultations ont commencé dès mardi.

Le scrutin, auquel ont participé 71,8% des électeurs (contre 67,8% en 2013), passait dans une large mesure pour un référendum pour ou contre M. Netanyahu.

Il avait lui-même a provoqué ces élections plus de deux ans avant l'échéance en rompant fin 2014 une coalition gouvernementale trop indisciplinée à son goût.

Il se pensait en position de force face à ses adversaires, à commencer par M. Herzog, un avocat de formation de 54 ans, plusieurs fois ministre.

- Sondages défavorables -

Durant la campagne, M. Netanyahu s'est posé en garant de la sécurité du pays. Avant le scrutin, ses discours alarmistes et son intervention exceptionnelle devant le Congrès américain sur le nucléaire iranien semblaient ne pas devoir suffire face aux attaques de M. Herzog et de son alliée centriste Tzipi Livni sur le terrain de la cherté de la vie, du prix des logements et des inégalités.

Face aux sondages défavorables, M. Netanyahu s'est démené dans les derniers jours pour ramener au bercail les déçus du Likoud et rallier les indécis.

Lundi, il a encore fait monter les enchères en enterrant l'idée d'un Etat palestinien coexistant avec Israël s'il conservait son poste.

Aussitôt après avoir pris connaissance des premiers résultats, les Palestiniens ont prévenu qu'ils intensifieraient leurs efforts contre Israël sur la scène diplomatique.

"Il est clair que le Premier ministre Benjamin Netanyahu formera le prochain gouvernement et pour cela, nous disons clairement que nous irons à la Cour pénale internationale de La Haye. Nous allons accélérer, poursuivre et intensifier" les efforts en ce sens, a déclaré à l'AFP le négociateur en chef palestinien Saëb Erakat.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?