Tunisie : 19 morts dont 17 étrangers dans une attaque contre un musée

  • D'importants renforts policiers étaient sur place.
    D'importants renforts policiers étaient sur place. AFP FETHI BELAID
Publié le , mis à jour
Centre Presse Aveyron

Au moins 19 personnes, dont 17 touristes polonais, italiens, allemands et espagnols, ont été tuées mercredi dans une attaque menée par des hommes armés contre le musée du Bardo à Tunis a annoncé le Premier ministre tunisien Habib Essid. Quatre Français ont également été blessés, a indiqué une source diplomatique française en marge du déplacement du Premier ministre Manuel Valls à Bruxelles. "Une attaque terroriste (a visé) le musée du Bardo", a affirmé le porte-parole du ministère Mohamed Ali Aroui sur la radio Mosaïque FM, en évoquant "deux éléments terroristes ou plus, armés de Kalachnikov". "Il y a huit victimes", a-t-il ensuite indiqué à la presse, en précisant qu'il s'agissait de "sept étrangers" et d'un Tunisien.

Deux hommes armés ont été tués ainsi qu'un policier, selon la télévision nationale tunisienne qui précise que l'attaque était terminée. "Un policier et deux terroristes ont été tués", a annoncé la chaîne d'Etat Wataniya 1. Une source policière a confirmé le décès d'un agent des forces de l'ordre. Des membres des forces spéciales ont été ensuite vus le poing en l'air en signe de victoire par des journalistes de l'AFP. 

La majorité des touristes évacués

Selon le porte-parole, une centaine de touristes se trouvaient dans le musée lorsque l'attaque s'est produite et "la majorité des touristes ont été évacués". M. Aroui n'a pas confirmé s'il s'agissait d'une prise d'otages comme plusieurs médias l'ont évoqué. Mais "il y a des informations selon lesquelles il y a encore des touristes" à l'intérieur, a-t-il ajouté. "Les unités anti-terroristes sont entrées dans le musée", a-t-il affirmé, en précisant que le quartier était bouclé.

La Tunisie face à l'essor d'une mouvance jihadiste armée

Le président de la République, Béji Caïd Essebsi, va s'adresser aux Tunisiens, a indiqué le porte-parole de la présidence, Moez Sinaoui. Le Premier ministre Habib Essid s'est de son côté réuni avec les ministres de l'Intérieur et de la Défense. D'importants renforts policiers étaient sur place. Le musée est mitoyen du Parlement tunisien où les travaux des commissions parlementaires ont été suspendus après les tirs. Les députés ont reçu l'ordre de se rassembler dans le hall de l'assemblée, a dit  Monia Brahim, élue du parti islamiste Ennahda. La Tunisie fait face depuis la révolution de janvier 2011 à l'essor d'une mouvance jihadiste armée. Une soixantaine de policiers et militaires ont été tués dans des heurts armés notamment près de la frontière algérienne où un groupe armé lié à AL Qaïda est actif.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?