La fatigue de printemps sort de son hibernation

  • Dans l’écrasante majorité des cas, les symptômes ne sont que transitoires.
    Dans l’écrasante majorité des cas, les symptômes ne sont que transitoires. José A. Torres
Publié le
F.C.

Santé. Un Français sur deux serait concerné par cette recrudescence de bâillements et cet assaut de molesse musculaire et intellectuelle. Si l’Ordre des médecins ne s’alarme pas, les Allemands semblent prendre la chose beaucoup plus au sérieux.

Ça sent le printemps. Le soleil commence à remporter d’éclatantes victoires sur les masses nuageuses hivernales. Les jours rallongent. Les oiseaux gazouillent. Tout va bien, quoi ?! Ben non. Tout ne va pas si bien que cela en fait. Car l’arrivée des «beaux jours» se traduit chez certains par ce que les professionnels de la médecine appellent une «fatigue de printemps», ou «fatigue saisonnière» si l’on veut élargir le concept. «Quand je me réveille le matin, la première pensée qui me vient à l’esprit, c’est d’imaginer le moment où je vais pouvoir me recoucher…»

Parole d’un «fatigué du printemps» qui, depuis quelques jours, se traîne comme une âme en peine en éveillant bien souvent l’incompréhension des gens à qui il s’aventure à raconter son mal-être du moment. Et pourtant, le phénomène est bien réel et n’est pas si isolé que cela, même si la médecine porte un regard parfois un peu détaché sur la «chose».

«On ne va quand même pas en faire une maladie, glisse non sans humour le docteur Didier De Labrusse, président de l’Ordre des médecins de l’Aveyron. «De toute façon, je ne suis pas assez spécialiste en la matière pour émettre un avis arrêté sur la question. Alors oui, c’est vrai, on constate qu’en cette période, certains patients viennent consulter parce qu’ils n’ont pas la frite. Mais ce qu’ils décrivent reste dans le domaine du subjectif. Car si l’on creuse un peu, avec analyses et examens divers, on s’aperçoit le plus souvent qu’il n’y a rien d’objectif à leur malaise. On semblerait être davantage sur un terrain psychosomatique.»

Ce discours «aveyronnais» rejoint peu ou prou ce que l’on peut lire ou entendre sur le sujet dans les milieux médicaux de France et de Navarre, même si quelques praticiens y prêtent un intérêt plus marqué que d’autres. Car à en croire certaines études, dans l’Hexagone, une personne sur deux serait concernée à divers degrés par cette recrudescence de bâillements, par cet assaut de molesse musculaire et intellectuelle. Bon, pas de panique : dans l’écrasante majorité des cas, les symptômes, que l’on peut notamment attribuer à des dérèglements hormonaux, ne sont que transitoires. Et comme les saisons, donc, ils passent...

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