Pêche. L’ouverture de la truite en première catégorie devrait cette année encore avoir lieu dans de bonnes conditions, et réunir de très nombreux pêcheurs au bord de l’eau. Ce grand rendez-vous de la pêche associative, avant tout convivial, est aussi l’occasion de profiter d’un territoire de pêche exceptionnel, où les pêcheurs utiliseront une multitude de techniques, dans des sites superbes.
Pêcheur assidu, Jacky Dueymes a bien raison de rappeler «qu’une ouverture sans eau, est pour un pêcheur le pire des cauchemars». Un scénario qu’en l’occurrence, les pêcheurs aveyronnais ne vivront pas. Car pour la quatrième année consécutive, les débits des cours d’eau du département sont satisfaisants. Une bonne nouvelle donc, à laquelle s’en ajoute une autre, avec le retour des truites fario, mesuré sur l’ensemble du territoire. De quoi, vraiment réjouir les pêcheurs !
L'envie de pêcher est toujours là
«J’ai commencé à pêcher à l’âge de 12 ans, des vairons et des truites, dans les ruisseaux situés à proximité de Manhac, où j’habitais avec mes parents. La Nause, l’Angulie, le Bagard. Plus tard, une fois installés à Ampiac avec ma femme et mes enfants, j’allais sur le Lenne, la Brienne de Luc, le Trégou ou Costepeyrouse. Regardez, tout est noté là !»
Le carnet de Jacky, inauguré en 1982 s’est refermé en 2007, mais l’envie de pêcher est toujours là. «C’est vrai qu’avec l’âge, je suis devenu plus calme. J’ai ramassé des vers et c’est tout. À l’époque, trois mois avant l’ouverture, je commençais déjà à “bassiner” les copains avec ma pêche. Aujourd’hui, mon plaisir c’est ramener deux truites à la maison et les partager avec mon épouse. Souvent les seules qu’on mange pendant l’année. Mais c’est aussi retrouver les copains, car l’ouverture, tout le monde fait l’effort de venir. Depuis des années on refait le monde, sans jamais y être arrivé d’ailleurs, et puis on pêche bien sûr !»
Pour Jacky Dueymes, préparer l’ouverture, c’est collecter des vers.CP
«Le jour de l’ouverture, il ne faut pas faire la course»
Une pêche qui bascule en 1995 quand Jacky doit quitter «ses» petits ruisseaux, qui manquent de plus en plus d’eau, pour les grandes rivières. «À mon âge, j’apprécie particulièrement le Tarn, la Dourbie, des rivières confortables avec très peu de branches où accrocher, des berges accessibles, de jolis poissons, et des paysages magnifiques. Samedi nous irons en principe sur l’Aveyron. Et s’il y avait trop d’eau, sur le Viaur, en aval du barrage. J’utiliserai de petits vers, avec un bas de ligne en 12e et un hameçon n° 14 ou 16. Et je rechercherai en priorité de jolis courants profonds et peu rapides. C’est au fond qu’il faut laisser traîner le ver !» Jacky est avant tout philosophe : «Le jour de l’ouverture, il ne faut pas faire la course. Souvent, à midi, quand je vois les pêcheurs rentrer fourbus à la voiture, je repars et il m’arrive de réussir quelques jolis coups. J’aime donner des truites mais la plupart repartent à la rivière. Après tant d’années passées au bord de l’eau, je ne comprends toujours pas l’expression “amortir le prix de la carte de pêche”, car la pêche c’est avant tout la liberté, les soucis qui s’arrêtent, et cela n’a pas de prix !»
Cours d’eau magnifiques et truites sauvages
Pour celles et ceux qui recherchent les poissons sauvages, voici quelques exemples de sites où se rendre. Dans le Nord-Aveyron, on retiendra le Sinicq, la Selves, la Boralde de Flaujac, la rivière Lot en aval d’Entraygues-sur-Truyère. Au centre du département, direction le Viaur et l’Aveyron sur sa partie amont, mais aussi le Céor et le Lézert. Enfin, en Sud-Aveyron, où la Jonte, la Sorgues et bien sûr ses formidables grandes rivières que sont le Tarn et la Dourbie vous attendent aussi. Tous ces cours d’eau risquent de battre des records d’affluence…
L'Aveyron regorge de cours d’eau magnifiques et truites sauvages.CP
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