Conduite sans permis : retour à la case prison pour un Marcillacois

«Que faire ? L’emprisonnement ne sert à rien dans ce cas. Mais quand il est en prison, il ne met pas la vie des autres en danger au moins!». Le procureur de la République, Yves Delpérié, était des plus dubitatifs sur le cas de ce Marcillacois présenté en comparution immédiate, hier. Moins de trois mois après sa dernière sortie de prison, en janvier, ce père de famille âgé de 32 ans comparaissait pour avoir conduit sans permis... à deux reprises.

Arrêté le 12 mars, il avait alors reçu une convocation au tribunal pour juin. Mais jeudi, cet ancien chauffeur routier a récidivé. Toujours dans le Vallon où il est «connu comme le loup blanc», selon les termes de son avocat Me Galandrin. Cette fois, les gendarmes n’ont même pas eu le temps de l’arrêter.

Alors qu’ils croisent - et reconnaissent- le prévenu qui circule à bord de l’automobile de son père-lui également sous le coup d’une suspension de permis-, ce dernier accélère mais termine sa course dans un fossé. «Je n’aurais pas dû prendre le volant. Mais mon père avait laissé les clés de sa voiture sur la table et je les ai prises pour rendre visite à un ami. Je devais récupérer une mobylette chez ce dernier pour être enfin en règle!», s’est-il défendu vendredi.

Pas de quoi convaincre le président de l’audience, Denis Goumont : «Vous ne faites qu’entrer et sortir de prison! Heureusement, vous êtes décrit comme un prisonnier modèle.» En effet, le prévenu a déjà fréquenté les établissements pénitenciers à plusieurs reprises et pas moins de 17 mentions figurent à son casier judiciaire : conduite sans permis, en état d’ivresse, violences, refus d’obtempérer, délits de fuite, usages de stupéfiants, vols, etc. Vendredi, le Marcillacois a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et a été condamné à une peine de quatre mois d’emprisonnement, mandat de dépôt à la clé.