Les buralistes aveyronnais mettent le paquet mardi

  • Alain Vieilledent, président du syndicat des buralistes en Aveyron, ira manifester à Paris son hostilité à l'instauration des paquets neutres qui devraient débarquer en France mi-2016.
    Alain Vieilledent, président du syndicat des buralistes en Aveyron, ira manifester à Paris son hostilité à l'instauration des paquets neutres qui devraient débarquer en France mi-2016. Repro CP
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O.C.

Plan antitabac. Les buralistes aveyronnais vont baisser le rideau mardi 31 mars, entre 14 et 15 heures, pour dénoncer dans le projet de loi santé de la ministre Marisol Touraine le passage aux paquets neutres. Un projet débattu le jour même à l'Assemblée nationale.

«Oui à la prévention, non à la punition». Tel est le slogan lancé à l’échelle nationale par le syndicat des buralistes pour dénoncer dans le projet de loi santé de la ministre Marisol Touraine le passage aux paquets neutres, mesure emblématique du plan antitabac. Un projet qui sera débattu mardi 31 mars à l’Assemblée nationale. Pour cette raison, les buralistes ont prévu de manifester ce jour-là à partir de 12h30 à Paris.

Une délégation aveyronnaise (cinq membres du bureau) s’y rendra. Pour les autres, il est prévu de baisser le rideau de 14 heures à 15 heures en signe de mécontentement. «C’est une mesure humiliante qui stigmatise les fumeurs comme la profession avec ces photos atroces et une punition dont on ne connaît pas l’impact en terme de santé publique. Nous lançons donc un débat de société sur l’efficacité de cette mesure», résume Alain Vieilledent, président du syndicat des buralistes Aveyronnais. Et d’ajouter : «Ces paquets génériques sont un trompe-l’œil et n’empêcheront pas de moins fumer. Le tabac est devenu tabou, le vilain petit canard qui pourtant rapporte des milliards. Pensez-vous que cette mesure soit imposée un jour aux grands vignobles?»

Cette mesure, la première adoptée en Europe (seul l’Australie vend des paquets neutres), serait un écran de fumée selon lui. «D’autres sujets plus importants méritent d’être débattus comme les cigarettes vendues sur le marché parallèle alors qu’il faudrait harmoniser son prix à toute l’Europe. Sans parler des conséquences pour la santé, en Lorraine par exemple, les gens achètent des clopes au Luxembourg et se font soigner à l’hôpital de Nancy!». Face à l’accumulation des hausses tarifaires, l’interdiction de fumer dans les bars, la vente des permis et des timbres fiscaux (depuis le 2 mars sur le net), la profession s’estime en danger au risque de partir en fumée. «Nous représentons le commerce de proximité avec des amplitudes horaires qui font du lien social», conclut-il.

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