Casino de Cransac : une formation pour apprivoiser les jetons

Âgés pour la plupart d’une vingtaine d’années - 32 ans pour la plus âgée - ils sont les treize (cela ne s’invente pas) garçons et filles qui, encadrés par deux responsables de salle et un directeur, auront la lourde tâche, à partir du 16 avril, de faire tourner (comme sur des roulettes...) la salle de jeux du e casino de Cransac-les-Thermes. Choisis parmi près de 400 candidats, ces 13 jeunes aveyronnais presque tous originaires du Bassin decazevillois, viennent de signer leur CDI, le premier Contrat à durée indéterminé pour nombre d’entre eux.

Et depuis quelques jours, retranchés dans la salle du conseil municipal de Cransac transformée en salle de jeux pour l’occasion, ces treize premiers salariés du casino s’entraînent à leur nouveau métier: employés de jeux. Sous la houlette d’Olivier Da Costa, directeur de l’établissement cransacois et de deux croupiers venus en renfort du casino d’Alvignac pour le seconder, les 13 novices en la matière ont quelques jours pour se former au maniement des cartes et des jetons, à l’accueil des clients et au métier de caissier. 

Des employés polyvalents

«Nos casinos sont des petites structures, les employés doivent être polyvalents,explique Olivier Da Costa. Originaire de Brives, ce dernier est entré dans le groupe par la petite porte il y a dix ans pour y gravir un à un les échelons qui l’amène à diriger aujourd’hui l’établissement cransacois. C’est déjà plus intéressant pour le personnel qui ne se retrouve pas cantonné à un seul rôle, Mais c’est aussi primordial pour nous afin d’éviter les soucis de remplacement en cas d’absence.»

Une semaine de formation sera nécessaire pour tout savoir du black-jack. «Ils ont d’abord dû apprendre les règles du jeu. Puis comment manier et distribuer les cartes. Les jetons, comment et où les placer. Ils doivent aussi apprendre à mémoriser et à compter rapidement les mises et les cartes», ajoute le directeur.

Tour à tour joueurs et croupiers, les recrues s’initient lentement. «La dextérité viendra avec la pratique, rigole Olivier Da Costa. L’essentiel c’est qu’ils réfléchissent, qu’ils soient naturels, polis, souriants et surtout qu’ils ne se trompent pas.» La semaine prochaine sera consacrée aux machines électroniques. «Il n’y a pratiquement pas de manipulation, ça sera beaucoup plus facile», prédit le directeur. «Il y aura aussi le maniement des caisses. Mais cela devrait aller. Et le 16 avril, c’est sûr, tout le monde sera prêt», conclut-il en fin connaisseur.