Guilhem Valayé : «J’ai fait The Voice parce que c’est un challenge fou !»

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    Guilhem Valayé José A. Torres
Publié le
Salima Ouirni

Ce soir sur TF1. L’Aveyronnais Guilhem Valayé a réussi les deux étapes principales pour l’émission The Voice. En attendant son direct, à partir de 20h30 ce soir, il nous a accordé une interview en exclusivité.

Aveyronnais Guilhem Valayé a réussi les deux étapes principales pour l’émission The Voice. En attendant son direct, à partir de 20h30 ce soir, il nous a accordé une interview en exclusivité.

Pourquoi avez-vous souhaité participer à l’émission The Voice ?

Cela faisait trois ans que l’équipe de casting me demandait de participer à l’émission. Il faut savoir que je suis chanteur depuis une dizaine d’années dans un groupe qui s’appelle «Trois minutes sur mer». Je suis un peu comme Zazie et d’autres artistes qui ont refusé de lier la musique et les «mass medias», mais en fait l’industrie du disque a changé. Beaucoup de gens écoutent la musique mais peu achètent des disques. Il y a donc eu beaucoup d’éléments qui ont changé ma façon de penser. J’ai fait The Voice parce que c’est un challenge qui est complètement fou. Le challenge, c’est 8 millions de téléspectateurs, c’est 600 personnes dans la pièce. C’est un défi, et j’aime les défis.

Quel a été l’élément déclencheur pour sauter le pas et s’inscrire à l’émission ?

L’année dernière, un copain à moi a fait l’émission. J’ai fait quelques voyages au Québec où j’ai connu La Voix, l’équivalent de The Voice, parce qu’en réalité c’est une franchise internationale. J’ai réalisé qu’il y avait plein de musiciens que je connaissais qui faisaient l’émission et qui n’étaient pas «travestis» et puis je suis joueur. Je me suis dit pourquoi pas moi ?

Par quelles étapes passe-t-on dans l’émission ? Que se passe-t-il dans les coulisses ?

Moi aussi je découvre ces coulisses. En ce moment, par exemple, il y a des magasins qui accueillent des groupes pour le casting de l’année prochaine. Il y a aussi les candidatures spontanées. Il y a aussi ceux qui vont envoyer des maquettes car TF1 reçoit énormément de maquettes qui sont toutes visionnées. Ensuite, l’équipe de casting de TF1 va faire toutes les salles de concerts inimaginables, ainsi que les karaokés et les vidéos sur internet. Ils creusent partout.

Quelles sont les conditions pour participer à The Voice ?

La principale condition est de ne pas avoir signé avec un label. L’émission cherche des talents pour signer avec eux, car The Voice est associé au label Universal.

Quand The Voice vous a découvert, vous n’étiez pas complètement inconnu ?

Ils m’ont découvert dans un festival off du printemps de Bourges, et j’ai su qu’ils étaient aussi venus me voir dans des bars à Paris. Bien sûr je n’avais pas la même notoriété qu’actuellement. Je suis passé de 2000 followers sur Facebook à 8 millions de téléspectateurs. Ce n’est pas du tout pareil.

Et justement, comment gérez-vous la pression et le stress dus à cette nouvelle notoriété ?

Je reconnais que c’est stressant. Mais, je reconnais aussi que je suis un candidat un peu singulier par rapport à d’autres. Certains candidats jouissent d’un coup de cœur et d’une passion des gens. Certains passent de zéro personne sur les réseaux sociaux, à 10 000 en une semaine. C’est plus qu’un coup de projo, c’est un coup de gril! Mais le stress ne vient pas de la notoriété, en fait.

Cela vient aussi de l’émission qui nous pousse à progresser, à nous remettre en cause dans des styles et des chansons qui ne sont pas les nôtres. On se pose alors la question : «Jusqu’où je peux aller et est-ce que je peux le faire ?» Le stress vient du fait aussi qu’à The Voice, on n’est pas en concert. On passe une audition, c’est une compétition où on peut se faire éliminer. Vu que j’ai une fierté et que je peux me faire éliminer, ça me fout la trouille. Normal.

Dans les différentes étapes de l’émission, quels ont été vos moments les plus forts ?

Il y a trois étapes dans l’émission. Avant le direct à la télé, il y a l’audition à l’aveugle et les battles. Dans les auditions à l’aveugle, on cherche à rentrer dans l’émission. Je ne savais pas du tout comment ça allait se passer. Et quand les quatre coaches se sont retournés, je me suis dit «ouah!». On se prépare pendant des semaines; et au moment où ça se passe, on n’a pas gagné, pour autant. C’est juste le début. Quand les coaches se retournent, tu commences The Voice, en fait. Quand Zazie et Florent Pagny se retournent et qu’ils te disent c’est bien ce que tu as fait, tu te dis : «C’est super».

C’est comme dans un rêve ?

Non, moi je suis un musicien professionnel, donc c’est un plus qui va me changer la vie. Moi, je ne suis pas fan des coaches, mais j’ai beaucoup de respect pour eux. Car à moins d’être né sur une île déserte, à chaque étape de sa préadolescence, de son adolescence ou de l’âge adulte, on a tous un tube de l’un d’eux dans la tête. On réalise que ce sont des artistes qui ont jalonné notre vie. On a beau se préparer, mais quand ils se retournent, ça fait quelque chose. Et l’on pense que sa mère et son père vont voir ça dans deux semaines! Ensuite, il y a les battles. C’est une étape que je n’ai pas aimée. Tu t’entraînes avec quelqu’un que tu dois éliminer. Nous sommes un duo et des adversaires, à la fois. Cela va à l’encontre de la définition de la musique qui doit être harmonieuse. C’est une sensation désagréable.

Qu’est ce qu’apporte The Voice au-delà de la notoriété ?

Même quand on est éliminé, on a gagné. Il y a toujours des professionnels qui regardent l’émission et on peut être repéré. On peut signer plus tard, faire une autre émission...

En attendant le direct de ce soir, vous étiez en Aveyron, votre département de naissance. Qu’est ce qu’il représente pour vous ?

Je suis venu en Aveyron, parce qu’il fallait absolument que je quitte Paris. J’avais besoin de faire le point, de prendre un bol de chlorophylle et de revoir ma famille. Ma famille est toujours ici. Les exploitations agricoles sont toujours ici du côté de Rieupeyroux. J’ai passé une partie de mon enfance ici. J’ai été scolarisé à Sainte-Thérèse, à Rodez. J’ai habité dans de nombreuses régions, mais c’est en Aveyron où j’ai besoin de revenir et où je me sens le mieux. Dès que je passe les frontières du département, je me dis «c’est bon, je suis chez moi».

Quel titre êtes-vous en train de préparer ?

Je n’ai pas le droit de le dire. C’est confidentiel. Vous le saurez ce soir, quand je passerai à la télé. Alors j’appelle les Aveyronnais à leurs postes pour voter !

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