Auvergne : René Souchon ne briguera pas la région

  • René Souchon dirigeait le conseil régional depuis 2006, après le décès de l'ancien président socialiste, Pierre-Joël Bonté.
    René Souchon dirigeait le conseil régional depuis 2006, après le décès de l'ancien président socialiste, Pierre-Joël Bonté. Archives JAT
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Centre Presse Aveyron

Le président PS de la région d'Auvergne René Souchon a annoncé mercredi son intention de se retirer de la vie politique, renonçant à être candidat aux élections régionales de décembre. "Je ne serai pas candidat à ces élections. J'ai décidé de mettre un terme à mon mandat de conseiller régional et de président de la région au 31 décembre", a déclaré René Souchon, lors d'une conférence de presse.

"Aujourd'hui, je vais construire une autre route plus intime, sans pour autant renier mes convictions et mes engagements, que je ferai vivre d'une autre façon, hors de la sphère politique", a ajouté ce dernier, qui dirige le conseil régional depuis 2006, après le décès de l'ancien président socialiste, Pierre-Joël Bonté.

"Tristesse"

Plus que l'âge (72 ans), qui "n'est pas l'argument essentiel", sa décision a été guidée "par la tristesse" face à la situation actuelle que traverse la gauche. "Les élections départementales viennent de signer la fin de l'union de la gauche telle qu'elle existait, avec des hauts et des bas, depuis le programme commun de 1972 (...). Force est de constater que (ce) cycle est aujourd'hui révolu", a-t-il déploré.

Selon lui, il n'y a plus aujourd'hui "de projet de société capable de fédérer cette gauche et de donner de l'espoir à la jeunesse de France". Il a par ailleurs fustigé la réforme territoriale: "C'est une réforme ratée, la fusion n'était pas indispensable." Concernant les régionales, il a indiqué qu'il "soutiendrait" le président PS sortant de Rhône-Alpes Jean-Jack Queyranne, avec qui il continue de former "un bon tandem" pour la préparation de la fusion des deux régions.

"Laisser la place à la nouvelle génération"

René Souchon fut notamment secrétaire d'État, puis ministre délégué à l'Agriculture et à la Forêt (1983-1986) sous la présidence de François Mitterrand. Il a également été maire d'Aurillac de 1977 à 1995 et de 2001 à 2006 et député de la 1ère circonscription du Cantal entre 1980 et 1981, puis de 1981 à 1983, et de 1986 à 1988. "Lorsqu'on sent en soi la nostalgie d'un temps passé (...) il est temps de laisser la place à la nouvelle génération qui émerge" et de "changer de logiciel politique !" a-t-il conclu.