Football : Béziers, leader implacable et sans pitié pour Rodez

  • Béziers a mis fin, samedi après-midi, à la série de six matches sans défaite des Ruthénois.
    Béziers a mis fin, samedi après-midi, à la série de six matches sans défaite des Ruthénois. José A. Torres
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Maxime Raynaud

CFA (25e journée). Pourtant auteurs d’une bonne prestation dans le jeu, les Ruthénois ont été assommés par le réalisme du leader Béziers, porté hier par un doublé de l’ancien Ruthénois Dieye.
 

Dans le football, c’est devenu une expression un peu bateau. Mais il y a des jours comme hier lors desquels elle prend tout son sens. La loi et la réussite du champion. Non pas que Béziers n’ait rien montré ni fait apprécier. Mais face à un Rodez Aveyron football qui lui a donné bien du fil à retordre, force est de constater qu’en bon leader réputé pour sa solidité, l’ASB n’a eu besoin que de miettes pour construire son succès. Et c’est froidement et de manière implacable qu’il se rapproche chaque journée un peu plus du National quand Rodez touche, lui, du doigt son maintien.

Cette froideur, le Raf a pu en prendre la mesure dans la chaleur du vieux stade Sauclières. En trois occasions, guère plus, sans jamais donner l’impression de surnager, les Héraultais ont plié la partie. Sur les deux premiers buts, la conclusion a eu la même origine : le très remuant ailier gauche Fortuné. La première fois, il trouvait l’ex-Ruthénois Abdou Dieye aux 18 m pour un face à face imparable pour Laborde-Turon (29e). La seconde, il forçait tout seul le verrou de l’axe Faviana-Bardy (64e) pour mettre fin aux espoirs de gros coup de Rouergats définitivement assommés par la 3e réalisation tout en opportunisme de Dieye (92e).

Dieye, double buteur tout en pudeur

Ce dernier n’a fêté aucun de ses deux buts - déjà ses 3e et 4e depuis février avec l’ASB - face à son ancien club. Mais à voir la joie des Biterrois autour de lui, le soulagement ne faisait aucun doute. Si sa série de six matches sans défaite s’est du coup arrêtée un peu brutalement, le Raf a en effet rivalisé dans les grandes largeurs. Et il n’a pas grand-chose à se reprocher à l’aune de ce premier revers de l’ère Ursule en six rencontres.

Avec un Lorthioir très en jambes après trois matches loin du onze de départ, et le jeune Bonnet pour la première fois aligné d’entrée, les Aveyronnais ont même la plupart du temps mis à mal la froide machine locale. Avant d’en faire les frais, ce sont eux qui se sont montrés les plus dangereux. D’abord sur deux mauvaises appréciations du portier local que ni Boutabout (2e), ni Bonnet (5e) n’ont pu convertir.

Puis sur deux coups de pied arrêtés : un corner de Lorthioir dévié par Boutabout sur Castanier dont la reprise à bout portant était miraculeusement sortie par Idir (19e) ; et un coup franc de l’omniprésent Lorthioir une nouvelle fois écarté en lucarne par le dernier rempart (24e).

Mais il en fallait plus pour faire plier la 2e défense - et 2e attaque - du groupe C. Et malgré des situations de Guerbert (81e) et Banor (84e), malgré leur bonne volonté, comme à l’aller, perdu 1-0 en novembre, les partenaires du capitaine Boutabout devront se contenter de ressasser ce revers au goût très amer. Mais ils ont au moins pu mesurer ce qui les sépare d’une formation à qui tout souri actuellement.

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