Bournazel dévoile son nouveau visage, entre deux échafaudages

  • Des travaux, Martine Harlin n’en voit pas la fin. Pourtant, pas question de laisser le château fermé au public pendant le chantier. L’occasion de raconter l’histoire de l’édifice et les coulisses de sa restauration d’envergure.
    Des travaux, Martine Harlin n’en voit pas la fin. Pourtant, pas question de laisser le château fermé au public pendant le chantier. L’occasion de raconter l’histoire de l’édifice et les coulisses de sa restauration d’envergure. Lola Cros
  • Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites.
    Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites. Lola Cros
  • Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites.
    Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites. Lola Cros
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Lola Cros

Patrimoine. Niché dans le Bassin, à deux pas de Rignac, le château fait peau neuve depuis 7 ans grâce à un couple de Parisiens. Malgré les travaux colossaux en cours, les visites guidées se poursuivent.

Sa façade principale, couleur sable, apparaît comme l’une des plus remarquables du midi. Ceux qui connaissaient le château de Bournazel peinent à le reconnaître aujourd’hui, tant la métamorphose impressionne. Construit à la Renaissance, pillé et incendié pendant la Révolution, rasé en partie au XIXe, utilisé comme maison de convalescence pour les mineurs du Bassin...

Des siècles qu’il a traversés, le château de Bournazel porte les influences architecturales, et la trace. C’est seulement en 2007 que Martine Harlin et son époux, déjà propriétaires du château d’Esplas dans le sud du département, s’attellent au colossal chantier de restauration.

«Un chantier sans fin»

Une aile qui menace de s’effondrer d’un côté, une tour qui s’écroule de l’autre. L’ampleur des travaux est à l’échelle du monument. Une «aventure» de plus pour sa propriétaire d’origine parisienne, véritable passionnée d’art et d’histoire, loin d’être effrayée par la tâche. «Quand il n’y en a plus, il y en a encore, sourit Martine Harlin. C’est un chantier sans fin. Mon objectif c’est de faire ce que je peux, le maximum évidemment.»

Des travaux, Martine Harlin n’en voit pas la fin. Pourtant, pas question de laisser le château fermé au public pendant le chantier. L’occasion de raconter l’histoire de l’édifice et les coulisses de sa restauration d’envergure.
Des travaux, Martine Harlin n’en voit pas la fin. Pourtant, pas question de laisser le château fermé au public pendant le chantier. L’occasion de raconter l’histoire de l’édifice et les coulisses de sa restauration d’envergure. Lola Cros

Au quotidien, ce ne sont pas moins de huit ouvriers qui s’activent dans le château ou les jardins. En coulisses, architectes et professeurs «fouillent les archives» pour faire la lumière sur le passé de l’édifice. «Nous essayons de reconstruire à l’identique avec les morceaux retrouvés, tel qu’il était avant d’être détruit». Un casse-tête permanent, chaque détail étant passé à la moulinette maintes et maintes fois. Pour chaque pièce, remeublée autour d’un thème, les propriétaires arpentent marchands d’art et salles de vente. «La question qui revient c’est : jusqu’où va-t-on dans la restauration ?», résume Martine Harlin. Et si le coût des travaux s’avère «inestimable» et «impossible à amortir» -financés à 30% par la Direction régionale des affaires culturelles, le couple espère bien «lancer le château».

Objectif : 15 000 visiteurs annuels

«Par là, j’entends une petite autonomie, ne serait-ce que pour rémunérer la guide qui s’occupe des visites et le ménage», explique sa propriétaire. Ainsi, cette dernière espère surpasser les 6 000 visiteurs annuels pour atteindre... les 15 000 et l’équilibre relatif. «Je ne me suis jamais sentie propriétaire de ce château, seulement dépositaire. Il est bien trop grand pour moi, rigole-t-elle encore. Mais je ne suis pas éternelle, je ne peux pas m’empêcher de penser à l’après.»

Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites.
Martine Harlin, propriétaire depuis 2007, se charge d’animer quelques visites. Lola Cros

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