Programmes scolaires : ce qui change

  • L’élève doit pouvoir «questionner sans crainte» et «la peur de mal faire» doit «disparaître». Une nécessaire évolution des mentalités.
    L’élève doit pouvoir «questionner sans crainte» et «la peur de mal faire» doit «disparaître». Une nécessaire évolution des mentalités. AFP
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Centre Presse Aveyron

Éducation. Apprentissages répartis par cycle de trois ans, et non plus sur une seule année, et liberté pédagogique laissée aux enseignants pour atteindre les objectifs, telles sont les lignes directrices des projets de programmes de l'école élémentaire et du collège dévoilés lundi.

Les textes dévoilés lundi, qui redessinent les nouveaux programmes scolaires, sont une première mouture élaborée par le Conseil supérieur des programmes (CSP). Contrairement aux habitudes françaises, ces programmes scolaires sont divisés en cycles de trois ans: du CP au CE2 (cycle 2), du CM1 à la 6e (cycle 3) et de la 5e à la 3e (cycle 4). Le cycle 1 regroupe les classes de maternelle et sera appliqué à partir de septembre 2015.

Le nouveau curriculum entrera en vigueur à la rentrée 2016 pour la première année de chaque cycle. Il doit désormais s’articuler «avec le socle commun de connaissances, de compétences et de culture», qui définit ce que tout élève doit avoir acquis à 16ans, au terme de sa scolarité obligatoire. Les projets de programme laissent les enseignants «apprécier comment atteindre au mieux les objectifs (...)».

«Un climat de confiance»

Pour l’évaluation des acquis, les projets détaillent des «attendus de fin de cycle», à savoir compétences et connaissances à maîtriser au bout des trois années. Mais ils laissent aux professionnels de l’école la liberté de «trouver les modalités les plus appropriées en exerçant leur expertise individuelle et collective».

  • Du CP au CE2 a pour priorité «la maîtrise du langage et notamment de la langue française». La langue est «un outil au service de tous les apprentissages du cycle», souligne le Conseil supérieur des programmes. Le codage informatique fait aussi son entrée dans les programmes. 
  • Du CM1 à la 6e relie les deux dernières années de l’élémentaire à la première année du collège et a pour mission de «consolider les apprentissages fondamentaux» engagés au cycle précédent, et «permettre une meilleure transition entre école et collège», la classe de 6e ayant une fonction pivot dans ce dispositif. La maîtrise de la langue «reste un objectif central» afin d’assurer aux élèves «une autonomie suffisante en lecture et écriture pour aborder» les classes suivantes.

En mathématiques, ce cycle poursuit la construction des nombres entiers et entame la connaissance des fractions et des nombres décimaux. Sont également prévues l’étude de sources documentaires, la recherche d’informations et l’analyse des informations trouvées sur internet. 

  • De la 5e à la 3e poursuit la construction des apprentissages et compétences. Le CSP souligne la nécessité de «créer un climat de confiance» dans lequel l’élève «peut questionner sans crainte et où disparaît la peur de mal faire», répondant ainsi implicitement aux reproches adressés à l’enseignement français.

Ces projets seront amendés en fonction des avis et propositions émis lors de la consultation des enseignants, pour une adoption prévue en septembre 2015. Les programmes scolaires actuels étaient décriés par les enseignants, car jugés encyclopédiques, impossibles à mener à bout et conçus indépendamment les uns des autres dans les différentes matières.

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