L’ex-Ruthénoise Vitalis championne du monde juniors

  • Coraline Vitalis avec le maître d’armes de l’Era, Bruno Gares.
    Coraline Vitalis avec le maître d’armes de l’Era, Bruno Gares. Repro CP
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Maxime Raynaud

Escrime. Ce week-end, l’épéiste Coraline Vitalis a remporté le titre planétaire juniors. À peine trois mois après son départ d’un club ruthénois contraint de la laisser partir pour des raisons financières.

Il y a des jours comme cela où même les meilleures nouvelles prennent des goûts doux-amers. Ce week-end, l’escrimeuse Coraline Vitalis est devenue championne du monde juniors, atteignant à même pas vingt ans l’un des Graals de sa discipline. À Tachkent (Ouzbékistan), la Guadeloupéenne a littéralement écrasé la concurrence, allant jusqu’à laminer la finaliste allemande en 1 minute et 30 secondes (15-6).

À Rodez, cette performance n’est pas passée inaperçue, suscitant à la fois joie et regrets. Car, et c’est là que le bat blesse, la jeune épéiste était encore licenciée de l’Escrime Rodez Aveyron, il y a à peine trois mois, dans la foulée d’une accession au plus haut niveau hexagonal (DN1) à laquelle elle a largement contribué. Sauf que les problèmes financiers du club cher à Bruno Gares et Jean-Michel Goubert, dont des baisses de subvention, sont passés par là. Et qu’en décembre, la «perle noire» est partie sous les cieux de l’ogre Levallois, un peu contrainte et forcée.

Goubert : «On y est un peu pour quelque chose»

Une situation similaire à celle de ses ex-coéquipières, Ingrid Ursulet (Aulnay) et Amélie Awong (Grenoble). «On savait qu’elle était douée. Elle est arrivée à Rodez en cadette, à 16 ans, replace le président Goubert qui a coaché par le passé ce talent brut. Mais on la perd car elle nous coûtait à peine quelques déplacements qu’on ne pouvait plus assumer...»

«On est d’abord content pour elle, reprend le patron de l’Era qui a envoyé ses félicitations à Vitalis aussitôt la bonne nouvelle connue. On se dit aussi qu’on y est un peu pour quelque chose. On est fier de tout cela mais c’est un énorme gâchis pour nous. On nous prive de gens comme elle». Maigre consolation, la licence internationale de la nouvelle reine planétaire est encore estampillée «Escrime Rodez Aveyron». Le club ruthénois devra néanmoins apprendre à s’habituer aux succès de Vitalis puisqu’elle semble au début d’une carrière dorée. Son récent quart de finale-perdu à la mort subite contre la future vainqueur-, lors de la dernière Coupe du monde seniors à Budapest, le prouve. La sélection attendue pour les championnats du monde par équipes seniors devrait rapidement le confirmer. Et quand on sait que les JO de Rio arrivent...[SIG] maxime raynaud

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