Etats-Unis: un homme en mini-hélicoptère atterrit près du Capitole

  • Atterrissage d'un mini-hélicoptère  le 15 avril 2015 près du Capitole à Washington
    Atterrissage d'un mini-hélicoptère le 15 avril 2015 près du Capitole à Washington AFP - Paul J. Richards
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Centre Presse Aveyron

Un homme protestant contre la corruption du système politique américain a été arrêté mercredi après avoir atterri avec un mini-hélicoptère près du Capitole, en plein coeur de Washington, déclenchant une alerte de sécurité dans une zone ultra-sensible.

La police du Capitole a arrêté le pilote. Une équipe de déminage avec un robot a brièvement examiné le petit engin, de type girodyne, qui n'a qu'un simple siège avec une hélice et un rotor.

Le survol de la capitale fédérale fait l'objet de fortes restrictions, tout aéronef devant obtenir une autorisation préalable pour pénétrer dans un vaste périmètre autour de Washington.

Mais l'agence fédérale de l'aviation civile (FAA) a reconnu implicitement que l'engin de mercredi avait échappé à son attention. Dans un communiqué, elle a admis que le contrôle aérien n'avait pas été en contact avec le pilote, et que celui-ci n'avait pas obtenu d'autorisation. Une enquête est en cours.

Le commandement militaire chargé de la défense de l'espace aérien américain (Norad), et dont la mission est notamment d'intercepter des vols non autorisés, a indiqué sur Twitter n'avoir pas été "impliqué" dans l'incident.

C'est la seconde alerte "aérienne" semblant surprendre les forces de l'ordre en trois mois dans la capitale.

En janvier, un homme a perdu le contrôle de son drone d'environ 60 centimètres, qui s'est écrasé dans les jardins de la Maison Blanche. Il n'a pas fait l'objet de poursuites, les enquêteurs ayant conclu qu'il s'agissait d'un accident.

Le Capitole et la Maison Blanche sont situés à environ deux kilomètres de distance.

Selon le journal de Floride (sud-est) Tampa Bay Times, qui a interviewé en longueur et filmé le pilote avant son acte, il s'agit d'un facteur de Floride de 61 ans, nommé Doug Hughes, qui avait détaillé son projet au cas où il serait tué dans l'incident.

Mais aucun hélicoptère militaire n'est venu intercepter le petit appareil du sexagénaire.

- Contre la corruption -

L'objectif était de commettre un acte de désobéissance civile et d'interpeller les parlementaires américains sur la corruption suscitée par la dérèglementation croissante du financement électoral.

"Le but principal, plutôt que d'alerter le Congrès qui est déjà au courant de tout ça, était d'attirer l'attention des Américains pour qu'ils réfléchissent à quoi faire", a expliqué sur la chaîne CNN un homme présenté comme un ami de Doug Hughes, Michael Shanahan.

"J'exige une réforme et je déclare une rébellion d'électeur d'une manière conforme à la description par Jefferson des droits dans la déclaration d'indépendance", a écrit l'homme dans des lettres qu'il disait vouloir livrer aux parlementaires américains, selon le Tampa Bay Times.

Sur un site présenté comme le sien, thedemocracyclub.org, Doug Hughes avait annoncé ses intentions. "Je n'ai aucune tentation ou intention violente. Un avion ultra-léger ne pose aucune menace physique majeure".

Au journal local, l'homme avait également expliqué qu'il prévoyait de prévenir au préalable les autorités. Sur son site, il affirme en fait avoir envoyé un message à info@barackobama.com, qui n'est pas géré par la Maison Blanche mais par l'organisation héritière de la campagne de Barack Obama.

La police du Capitole n'a ni confirmé ni infirmé avoir été mise au courant en avance. Elle n'a pas confirmé l'identité du pilote.

L'engin semble être du type Bensen, un appareil ultra-léger qui ne requiert pas d'immatriculation par la FAA. Il peut voler à 105 km/h, mais son autonomie en vol est limitée à environ 90 minutes.

"Il est créé expressément pour des vols de loisirs à basse altitude", a expliqué à l'AFP Dick Knapinski, porte-parole de l'Association des aéronefs expérimentaux (Experimental Aircraft Association), dans le Wisconsin (nord).

Source : AFP

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