Saint-Raphaël en voulait bien plus que le Roc...

En fin de saison, c’est toujours un peu la même chanson. Entre les équipes maintenues et celles jouant leur survie, l’investissement saute immédiatement aux yeux. Hier, au gymnase Ginette-Mazel, il y en avait 800 des yeux, et aucun n’a pu passer à côté de la différence d’envie entre un Roc sauvé et par moments déjà en tongs, et une réserve de Saint-Raphaël qui jouait sa peau. D’ailleurs, au terme des 60 minutes, même le tableau d’affichage n’a pas menti. Et si les Aveyronnais ont concédé leur 8e revers de la saison-le 3e à domicile-en championnat, cela ne doit pas grand-chose au hasard.

Les premières minutes, comme les dernières, ont à chaque fois proposé le même schéma: des Ruthéno-Castonétois en jambes mais sans le petit truc en plus, ou trop rarement, et des Varois morts de faim.

Le festival de Cham n’a pas suffi

Vainqueur la semaine dernière à Ajaccio, le Roc n’a plus rien à craindre ni à espérer cette saison et son relâchement intermittent est compréhensible. Les Provençaux, eux, pouvaient en cas de succès hier, doubler ces mêmes Corses et sortir de la zone rouge. D’emblée, ils ont du coup appuyé sur le champignon. Et, emmenés par leur capitaine et buteur Luka Brkljacic (7 buts), le meilleur marqueur du championnat, ils ont pris les commandes de la partie. Ils ne les lâcheraient plus jamais malgré les retours à l’orgueil des Rouergats et le festival de l’inévitable Cham (10 buts).

Dans les buts du Roc, également, Marc Becdro (16 arrêts) a bien sorti le grand jeu et Jordane Degeorges repoussé deux jets de 7 m. Cela n’a pas suffi. En face, le dernier rempart Maziane s’est aussi démultiplié, s’offrant même un but en fin de partie. À cet instant, le mal était déjà fait et l’effet des erreurs techniques d’un Roc en roue libre irréversible. Et en fin de saison, cela a tendance à vraiment se voir.[SIG] max.r.