La cité du duc De Cazes passe à l’heure espagnole

Soleil en prime, Decazeville avait samedi des allures de fiesta ibérique avec la réception d’une délégation de la commune espagnole d’Utrillas venue célébrer onze années de jumelage. Et même de mariage comme l’a déclaré José Francisco Vilar Miralles, maire d’Utrillas, dans la langue de Molière de surcroît! Ce à quoi, son homologue decazevillois, François Marty, a précisé que la réception se tenant dans la salle des… mariages, cette union était définitivement scellée. Tout en rappelant le lien historique, bassin minier des deux côtés des Pyrénées, et en confiant «admirer les installations extraordinaires d’Utrillas».

Au-delà des infrastructures, il s’agissait surtout de rencontres et de chaleur humaine entre les deux délégations qui ont échangé des cadeaux. Du champagne pour les Espagnols et un tableau pour les Aveyronnais, non sans avoir offert un bouquet de fleurs à Suzanne Gadéa dont son défunt mari, Pierre Gadéa, fut à l’origine du jumelage en 2004 avec la commune située en terre aragonaise. Un moment d’émotion intense qui a fait dire à François Marty: «Pour ce séjour, vous avez les clefs de la maison de Decazeville».

«Mi casa es tu casa» en somme, et la soixantaine d’Utrillenses compte bien en profiter comme les Espagnols dont on connaît le sens de la fête. Ainsi, les réjouissances et les actes symboliques se sont poursuivis sous les airs du groupe de musique folklorique «Jotas Aragonesas» pour «montrer un petit échantillon de la culture espagnole», a conclu l’édile d’Utrillas.

Tout ce beau monde s’est retrouvé à la salle du Laminoir, sans aucun doute tard dans la nuit, tant l’heure espagnole est si festive et récréative… qu’on n’en oublierait, à la plus grande joie de tous, la crise!