Famille d’accueil internationale, pour le meilleur... et pour la vie

À 27 et 28 ans, Claire Camaly et son compagnon Frédéric étaient déjà parents d’un petit Éliott (3 ans) quand Daniela a débarqué dans leur vie. Une ado de dix ans leur cadette, tout droit venue d’Équateur, qui n’a pas tardé à les appeler « papa » et « maman ». Une petite révolution dans la vie de ce jeune couple, qui ne pensait pas avoir affaire à une ado de si tôt.

Aujourd’hui, Claire et Frédéric jonglent entre la maternelle d’Éliott et les rencontres parents-profs de Daniela. Et si les Camaly avaient déjà parlé d’accueillir un jeune étranger, ils ne s’attendaient pas à « recevoir un dossier si vite, raconte Claire. Nous nous sommes engagés en juillet auprès de Nacel (lire par ailleurs), et Daniela est arrivée en août, se souvient-elle encore. Après avoir beaucoup voyagé, nous savions que c’était notre “truc” et que nous le regretterions pas.» Des regrets? « Même pas un seul », confirme Daniela, dans un français parfait.

Un enrichissement à double sens

« C’est avant tout une jolie expérience humaine, continue Frédéric. Et de partage! L’enrichissement se fait dans les deux sens. Nous avons beaucoup appris sur l’Équateur, que nous ne savions même pas situer, et sur l’Amérique latine. Par exemple, nous avons fait un Noël équatorien... C’est super comme aventure, autant sur le plan culturel qu’émotionnel! Nous apprenons aussi beaucoup sur nous, sur notre capacité à s’adapter, à partager notre culture et nos traditions. »

Après un petit temps d’adaptation, tout est rentré dans l’ordre au bout « d’un mois ou deux ». Chacun a alors trouvé sa place. « Au début, c’était difficile pour Éliott qui avait du mal à partager sa maman, son espace et ses affaires, explique Claire. Aujourd’hui, il a gagné une grande sœur. C’est lui qui va lire des histoires dans sa chambre et lui lâche des “je t’aime”. Ils partagent tout ensemble... même la varicelle, c’est pour dire! Elle est comme notre fille.» Et si leur cohabitation ne dure que dix mois, c’est « pour la vie » que ces quatre-là se sont liés.

Quelques minutes partagées dans leur nid olempien suffisent à se faire une idée de l’amour qui les unit déjà.

Scolarisée en terminale scientifique au lycée Louis-Querbes de Rodez où elle est interne, la jeune femme retrouve sa famille à Olemps le week-end. Sixième de sa classe après des débuts périlleux, Daniela vient tout juste d’être acceptée en école d’architecture à Lyon.

Une admission qui enchante toute la petite famille, mais qui ne manque pas de rappeler le départ imminent de Daniela du cocon familial. Un départ « qui s’annonce compliqué ».

Et si Claire et Frédéric sont certains de renouveler l’expérience, tous deux veulent se laisser « le temps de digérer ».