Lot : la plus grande décharge de pneus de France va (enfin) disparaître

  • Le site de Lachapelle-Auzac est le plus impressionnant de France. Il contient plus de 25 000 tonnes de pneus usagés. Leur évacuation a commencé. Un soulagement pour les riverains.
    Le site de Lachapelle-Auzac est le plus impressionnant de France. Il contient plus de 25 000 tonnes de pneus usagés. Leur évacuation a commencé. Un soulagement pour les riverains. Reproduction Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Environnement. L’évacuation de la plus grande décharge de pneus de France, située près de Souillac, a repris cette semaine, après une interruption de près de deux ans, et devrait s’achever dans 18 mois.

L’entreprise qui gérait la décharge de Lachapelle-Auzac près de Souillac a été liquidée en 2005 et plus de 25 000 tonnes y ont stagné pendant des années faute de solution pour évacuer ce stock devenu « orphelin », y laissant des montagnes de pneus.

L’association Recyvalor, créée en 2008 par les pouvoirs publics, les fabricants de pneus, les distributeurs, les constructeurs automobiles et l’association écologiste Robin des Bois pour supprimer les vieilles décharges, avait fait enlever 2 000 tonnes dans la décharge lotoise en 2012 et 3500 tonnes en 2013. Après une interruption en 2014, les moyens de l’association étant consacrés à d’autres décharges, Recyvalor reprend cette année le nettoyage de Lachapelle-Auzac.

« L’État a en outre débloqué 2 millions d’euros et on va aller au bout cette fois », a expliqué Stéphane Petitrenaud, administrateur de l’association. C’est une société bordelaise Alcyon, laquelle avait déjà effectué les premières interventions, qui doit évacuer le volume restant,  « près de 25 000 tonnes, soit l’équivalent de plus de 3,5 millions de pneus » selon Recyvalor. Elle devrait prochainement installer un broyeur sur le site pour faciliter le transport des pneus usagers par poids lourds. Les déchets seront ensuite utilisés comme combustibles dans des cimenteries. Lors de la création de Recyvalor, on évaluait à environ 60 000 tonnes les stocks abandonnés sur 61 sites, le volume à éliminer jusqu’à 2016.

Fin 2012, l’association estimait être « exactement à mi-chemin », avec plus de 30 000 tonnes brûlées dans des cimenteries ou intégrées dans des revêtements de sol. La vie de l’association, qui devait s’éteindre en 2016, a été prorogée de 2 ans jusqu’en 2018. Pour les 18 mois à venir, « l’intervention à Lachapelle-Auzac représentera plus de 90 % des activités » de Recyvalor, a précisé M. Petitrenaud.

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