Législatives en Grande-Bretagne - EN DIRECT

  • David Cameron, Nick Clegg et Ed Miliband (D à G) participent aux commémorations du 70e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale, vendredi à Londres
    David Cameron, Nick Clegg et Ed Miliband (D à G) participent aux commémorations du 70e anniversaire de la fin de la 2e guerre mondiale, vendredi à Londres AFP - Adrian Dennis
  • David Cameron et son épouse Samantha de retour au 10 Downing Street vendredi, après leur entrevue avec la reine à Buckingham palace
    David Cameron et son épouse Samantha de retour au 10 Downing Street vendredi, après leur entrevue avec la reine à Buckingham palace AFP - Adrian Dennis
  • Nicola Sturgeon, leader du parti national écossais (SNP) en train de voter jeudi
    Nicola Sturgeon, leader du parti national écossais (SNP) en train de voter jeudi AFP - Andy Buchanan
  • Les opérations de dépouillement des élections législatives commencent à Glasgow, le 7 mai 2015
    Les opérations de dépouillement des élections législatives commencent à Glasgow, le 7 mai 2015 AFP - Andy Buchanan
  • Photo montage figurant Ed Miliband, David Cameron, Nick Clegg allant voter jeudi accompagnés par leurs épouses (de G à D)
    Photo montage figurant Ed Miliband, David Cameron, Nick Clegg allant voter jeudi accompagnés par leurs épouses (de G à D) AFP - Oli Scarff
  • Mhairi Black, candidate du parti nationaliste écossais SNP dans une circonscription proche de Glasgow
    Mhairi Black, candidate du parti nationaliste écossais SNP dans une circonscription proche de Glasgow AFP - Lesley Martin
  • Un homme passe en chaise roulante électrique devant le Greenwich Heritage Centre transformé en bureau de vote, à Londres
    Un homme passe en chaise roulante électrique devant le Greenwich Heritage Centre transformé en bureau de vote, à Londres AFP - DANIEL SORABJI
  • Composition de la Chambre des Communes après les élections législatives du 7 mai 2015
    Composition de la Chambre des Communes après les élections législatives du 7 mai 2015 AFP - I. Vericourt / G. Handyside, gil/vl/kt
  • Le leader des libéraux-démocrates Nick Clegg, lors d'une conférence de presse vendredi à Londres
    Le leader des libéraux-démocrates Nick Clegg, lors d'une conférence de presse vendredi à Londres AFP - Paul Ellis
  • Le leader du parti europhobe UKIP vendredi à Margate (Kent)
    Le leader du parti europhobe UKIP vendredi à Margate (Kent) AFP - Niklas Hallen
  • Le leader du labour Ed Miliband arrive au quartier général de son parti vendredi matin à Londres
    Le leader du labour Ed Miliband arrive au quartier général de son parti vendredi matin à Londres AFP - Justin Tallis
  • Le premier ministre britannique David Cameron et sa femme à leur arrivée au quartier général de campagne du parti conservateur, vendredi à Londres
    Le premier ministre britannique David Cameron et sa femme à leur arrivée au quartier général de campagne du parti conservateur, vendredi à Londres AFP - LEON NEAL
  • Des supporteurs travaillistes affichent leur déception à l'annonce des résultats à Doncaster, dans le Nord de l'Angleterre
    Des supporteurs travaillistes affichent leur déception à l'annonce des résultats à Doncaster, dans le Nord de l'Angleterre AFP - Oli Scarff
  • Composition du parlement britannique selon un sondage à la sortie des urnes à 21h00 GMT
    Composition du parlement britannique selon un sondage à la sortie des urnes à 21h00 GMT AFP - I. Vericourt / J. Jacobsen, gil/jj/ahu
  • David Cameron s'est retroussé les manches dans la dernière ligne droite de la campagne législative, comme lors de ce dernier meeting à Carlisle, dans le nord de l'Angleterre le 6 mai 2015
    David Cameron s'est retroussé les manches dans la dernière ligne droite de la campagne législative, comme lors de ce dernier meeting à Carlisle, dans le nord de l'Angleterre le 6 mai 2015 POOL/AFP/Archives - TOBY MELVILLE
Publié le
Centre Presse Aveyron

14:28 GMT - Le conservateur David Cameron a brillamment remporté les législatives britanniques, les Tories étant assurés de la majorité absolue de 326 députés à la Chambre des Communes, laissant les travaillistes très loin, distancés à 232 sièges.

Le scrutin aura été fatal à 3 des 4 principaux leaders politiques du pays:

Nigel Farage, chef de file du parti europhobe Ukip, a été le premier à démissionner, son parti sauvant un seul de ses deux députés, en dépit d'un score flatteur de près de 13% en voix.

Peu après, le leader libéral-démocrate Nick Clegg, a jeté l'éponge au sortir d'une nuit "dévastatrice", selon sa propre expression.

Ed Miliband, le patron des travaillistes, a suivi le même chemin, endossant "l'entière responsabilité de la défaite" avant de démissionner à son tour.

Au delà du succès conservateur, le scrutin consacre aussi le triomphe de nationalistes écossais tentés par l'indépendance. Le SNP a raflé 56 des 59 sièges mis en jeu en Écosse, contrée considérée jusque-là comme un fief travailliste inexpugnable.

Le référendum sur le maintien ou la sortie de la Grande-Bretagne de l'UE est aussi devenu vendredi un enjeu majeur après la victoire électorale de David Cameron.

A peine réélu, celui-ci a d'ailleurs réitéré sa principale promesse de campagne: l'organisation d'ici 2017 d'une consultation sur le maintien ou pas du pays dans l'Union européenne. Une perspective qui inquiète ses partenaires européens en raison de la possibilité d'un "Brexit", acronyme désignant une sortie du club des 28. FIN DU DIRECT

14:27 GMT - Retrouvailles entre le vainqueur et ses adversaires battus: David Cameron, Ed Miliband et Nick Clegg participent aux célebrations du 70e anniversaire de la fin de la deuxième guerre mondiale.

13:07 GMT - Hollande félicite Cameron et l'invite à Paris, "une fois son gouvernement formé."

12:58 GMT - Barack Obama est "fier" de la relation qu'il entretient avec le Premier ministre britannique.

Le président américain "est fier de la solide relation de travail qu'il a développée avec David Cameron au fil des ans", a commenté Josh Earnest, porte-parole de la Maison Blanche, sur la chaîne CNN. "Il a hâte de continuer à renforcer cette relation personnelle mais aussi à s'assurer que nous continuons à approfondir la relation entre les peuples américain et britannique".

12:42 GMT - Il reste encore quatre circonscriptions à dépouiller sur 650, mais les conservateurs sont assurés depuis un moment déjà de la majorité absolue de 326 députés sur 650 à la Chambre des Communes.

Les travaillistes, laminés en Ecosse, sont très loin, distancés à 232 sièges, tandis que le compteur des libéraux-démocrates reste quant à lui bloqué à 8 députés, contre 56 préalablement.

12:22 GMT - David Cameron a regagné le 10, Downing Street, tout sourire au bras de son épouse Samantha, au premier jour de son deuxième mandat.

"Je vais maintenant former un gouvernement conservateur de majorité", annonce-t-il, garantissant "le redressement économique" de la Grande-Bretagne.

"Le gouvernement que j'ai dirigé a fait un travail important, il a jeté les bases d'un meilleur avenir. Je crois très sincèrement que nous nous sommes à l'aube d'un moment très spécial pour notre pays, et que nous pourrons faire de la Grande Bretagne un pays où une vie meilleure est à la portée de tous ceux qui veulent travailler et bien agir," conclut le premier ministre britannique.

12:10 GMT - Des images de la BBC montrent David Cameron quittant Buckingham Palace après une audience avec la reine Elizabeth.

11:36 GMT - OFFICIEL: LES CONSERVATEURS ASSURES DE LA MAJORITE ABSOLUE (326 SIEGES) AU PARLEMENT

David Cameron va donc pouvoir effectuer, sans avoir recours à une coalition, un second mandat au cours duquel il compte poursuivre sa politique d'austérité pour rétablir l'équilibre des finances publiques du pays et organiser un référendum sur le maintien du Royaume-Uni dans l'Union européenne (UE).

11:34 GMT - Arrivée de David Cameron à Buckingham Palace où il doit rencontrer la reine Elizabeth pour officialiser sa réélection.

11:26 GMT - "Il est temps qu'un nouveau leader prenne le relais", a affirmé Ed Miliband, disant assumer l'"entière responsabilité de la défaite" des travaillistes.

11:24 GMT - ED MILIBAND ANNONCE SA DEMISSION DU PARTI TRAVAILLISTE

10:35 GMT - NICK CLEGG ANNONCE SA DEMISSION DE LA TETE DU PARTI LIBERAL-DEMOCRATE

"Les résultats ont été dévastateurs", a-t-il reconnu lors d'une conférence de presse à Londres.

"C'est le coup le plus dur depuis que le parti a été fondé (en 1988)", a-t-il ajouté.

Peu après 10H30 GMT, les Libéraux-démocrates n'avait que 8 députés (contre 56 dans le parlement sortant) alors que seules neuf circonscriptions restaient à dépouiller sur les 650 du pays.

10:08 GMT - Après la défaite de son leader, l'Ukip ne devrait conserver qu'un seul de ses deux députés à Westminster avec Douglas Carswell, réélu à Clacton (sud-est).

Le parti europhobe, qui obtient près de 13% des votes, a été fortement pénalisé par le mode de scrutin uninominal à un tour.

"Le temps est venu pour une réforme radicale du système politique", a plaidé Nigel Farage, qui s'est dit "soulagé d'un grand poids sur les épaules". Il a démissionné quelques minutes plus tard, mettant à exécution sa promesse de "tirer le rideau" en cas d'échec.

Mais, il a néanmoins indiqué qu'il allait "réfléchir cet été" à une éventuelle candidature à sa propre succession en septembre.

09:35 GMT - Le leader du parti europhobe Ukip Nigel Farage ne réussit pas à entrer à Westminster.

Il a été battu dans sa circonscription du South Thanet (Kent) par le candidat conservateur.

C'est un coup d'autant plus dur pour l'United Kingdom Independance Party que Nigel Farage a promis de démissionner de la tête de son parti s'il ne réussissait pas à faire son entrée au parlement.

Leaders démissionnaires

09:26 GMT - Sarkozy félicite Cameron: sur Twitter, l'ancien président français adresse ses "cordiales félicitations" au leader conservateur pour son "impressionnante victoire".

09:15 GMT - En France, François Fillon, député et ancien Premier ministre UMP réagit à la victoire des conservateurs en Grande-Bretagne à travers un communiqué:

"Je salue la victoire franche et méritée de David Cameron. Le peuple britannique a choisi de poursuivre une politique économique qui, contrairement à celle de François Hollande, obtient des résultats sur le front de la croissance et de l'emploi. Je souhaite que le large succès des conservateurs et l'échec de l'UKIP permettent au Royaume-Uni d'aborder, désormais, plus sereinement, la question de sa pleine participation à l'Union européenne".

09:09 GMT - 113 personnes ont voté jeudi pour un candidat mort, qui a réalisé à l'occasion et à titre posthume le deuxième meilleur score de sa carrière politique.

Ronnie Carroll est décédé le 13 avril à l'âge de 80 ans, alors que les bulletins de vote dans la circonscription londonienne de Hampstead et Kilburn avaient déjà été imprimés, avec son nom.

08:56 GMT - La lourde défaite des travaillistes est un échec personnel pour Ed Miliband, que certains au sein du Labour poussent déjà vers la sortie ce vendredi matin.

L'ancien ministre des Sport Gerry Sutcliffe a ainsi estimé que "le moment est venu(pour Miliband) de passer le relais".

Jack Straw, ancien ministre travailliste de l'intérieur, a aussi jugé que Miliband devait réfléchir à son avenir, tandis que le quotidien The Guardian, qui lui avait apporté son soutien, jugeait qu'il était très probable qu'il démissionne.

08:32 GMT - Les marchés saluent la victoire plus large que prévu des conservateurs, attendant la poursuite d'une politique d'austérité et favorable aux entreprises, ignorant la perspective d'un référendum sur l'appartenance à l'UE.

L'indice FTSE-100 des principales valeurs de la Bourse de Londres grimpait de 1,61% vers 08H00 GMT.

"L'ouverture positive intervient alors que le parti conservateur semble avoir gagné les élections nationales avec une marge plus importante que ce qui était attendu, laissant ouverte la possibilité d'une majorité absolue pour le Premier ministre sortant David Cameron", soulignent Mike van Dulken et Augustin Eden, analystes chez Accendo Markets.

08:29 GMT - Le résultat constitue une claque spectaculaire pour le parti travailliste, mais aussi pour les sondages qui se sont tous lourdement trompés.

"Les sondeurs devraient se sonder entre eux pour voir ce qui n'a pas marché", a résumé, avec son sens de la formule, le maire conservateur de Londres, Boris Johnson.

08:16 GMT - Réélu, le David Cameron aura à cœur de remplir sa principale promesse de campagne, qu'il a rappelée ce vendredi matin: "nous devons tenir le référendum qui décidera de l'avenir du Royaume-Uni en Europe".Il s'est engagé à le faire d'ici la fin 2017, sous la pression des eurosceptiques de son camp qui insistent pour accélérer le calendrier.

Une perspective qui inquiète ses partenaires européens en raison de la possibilité d'un "Brexit" ("British Exit").

08:06 GMT - Si les dernières projections se vérifient, David Cameron pourrait former, après cinq ans de coalition avec les libéraux-démocrates, un gouvernement 100% conservateur.

Avant le scrutin, bookmakers et sondeurs n'accordaient qu'une chance sur cinquante pour qu'un tel scénario se réalise.

07:59 GMT - Alors qu'il reste une trentaine de circonscriptions à dépouiller, les conservateurs sont crédités par la BBC de 329 députés, soit trois au-dessus de la majorité requise, hors de portée des travaillistes réduits à 239 sièges.

07:52 GMT - Le Premier ministre conservateur sortant rencontrera Elizabeth II à 13H30 (11H30 GMT) pour officialiser sa réélection et recueillir son assentiment en vue de constituer un nouveau gouvernement.

Les dernières projections promettent à son parti une courte majorité de 328 sièges sur les 650 sièges que compte la chambre des Communes.

07:43 GMT - CAMERON RENCONTRERA LA REINE A 11H30 GMT POUR UN DEUXIEME MANDAT

07:41 GMT - Parmi ceux qui ont échoué lors de ces législatives, on peut citer:

- Ed Balls, responsable des Finances du parti travailliste qui était pressenti pour devenir Chancelier de l'Echiquier en cas de victoire;

- Douglas Alexander, ministre des Affaires étrangères du cabinet fantôme des travaillistes, qui était promis à un portefeuille ministériel;

- Vince Cable, ancien vice-président du parti libéral-démocrate et ministre du Commerce sortant qui briguait, à 71 ans, un cinquième mandat;

- George Galloway (Respect party), député connu dans le monde pour son engagement propalestinien et antiguerre en Irak, battu dans la circonscription de Bradford West.

07:37 GMT - Les législatives britanniques sont marquées par des arrivées notables à Westminster, comme celle du maire conservateur de Londres Boris Johnson, élu dans la circonscription londonienne d'Uxbridge, et par une vague de nationalistes écossais, illustrée notamment par l'élection de Mhairi Black, 20 ans, qui devient la plus jeune députée depuis 1667.

07:15 GMT - Le raz-de-marée des indépendantistes en Ecosse s'est fait au détriment du Labour, qui perd 40 des 41 députés qu'il détenait dans cette région auparavant considérée comme l'un de ses fiefs.

Illustration de cette cuisante défaite: l'étudiante Mhairi Black, 20 ans, a battu Douglas Alexander, l'une des figures centrales du Parti travailliste.

07:11 GMT - La Bourse de Londres ouvre en hausse de plus de 1% après la victoire des conservateurs.

07:01 GMT - Le Parti nationaliste écossais SNP remporte 56 des 59 sièges en jeu en Ecosse, multipliant par plus de neuf le nombre de ses députés par rapport à 2010, selon des résultats définitifs.

"Félicitations à nos 56 députés et merci à tous ceux qui ont placé leur confiance dans le SNP", tweete le parti à l'issue du dépouillement de la 59e et dernière circonscription de la région.

06:45 GMT - Nicola Sturgeon, leader du parti écossais SNP:

"C'est un tournant décisif, une élection historique pour le SNP (...) J'ai toujours dit que le SNP irait à Westminster pour rendre le Parlement meilleur envers le peuple écossais que nous représentons mais aussi envers le peuple du Royaume Uni. Donc nous tendrons la main à tous ceux qui ont des opinions progressistes en Ecosse. Le peuple du Royaume Uni a besoin que l'austérité s'arrête et que les élus du SNP se battent pour ça."

06:32 GMT - Les conservateurs sont crédités de 325 députés, à un siège de la majorité absolue de 326, par une projection de la BBC diffusée peu avant 05h00 GMT qui attribue 232 sièges au Labour et 56 aux nationalistes écossais du SNP.

Si cette projection diffusée après dépouillement des deux tiers des circonscriptions se confirme, David Cameron pourrait former un nouveau gouvernement sans avoir besoin de trouver des alliés.

06:31 GMT - La livre britannique poursuit son ascension face au dollar vendredi matin dans les échanges asiatiques, alors que se précise la victoire des conservateurs.

A 14H00, heure de Tokyo (05H00 GMT), elle valait 1,5520 dollar, dans la foulée de l'annonce des résultats par les médias, contre seulement 1,5262 dollar un peu plus tôt.

05:36 GMT - Depuis Doncaster où il a été réélu, le travailliste Ed Miliband a reconnu "une nuit très décevante pour son parti", tandis que les lib-dems, partenaires des conservateurs dans le gouvernement sortant, sont quant à eux menacés de perdre 46 de leurs 56 sièges. Le vice-Premier ministre Nick Clegg, a laissé entendre qu'il pourrait démissionner de ses fonctions à la tête du parti après une "nuit cruelle et punitive".

05:25 GMT - David Cameron, confortablement réélu député dans sa circonscription, parle "d'une très grande nuit pour le Parti conservateur".

"Je pense que nous avons une réponse positive à une campagne positive sur la sauvegarde de l'économie, sur la création d'emploi, une réponse au bilan du gouvernement mais surtout à un plan pour les 5 prochaines années," déclare le leader des tories, soulignant toutefois qu'il est "trop tôt pour savoir exactement quel sera le résultat" final.

23:00 GMT - Alors que les premiers résultats officiels commencent à tomber, l'attention reste fixée sur les sondages de sortie des urnes qui donnent une nette victoire des conservateurs, avec 316 députés élus, à 10 sièges de la majorité absolue

"Cinq maudites années de plus ?" se demande vendredi matin le tabloïd de gauche le Mirror, en lettres blanches sur sa Une toute noire. Tandis que le Sun chante en première page : "Swinging the blues" (la couleur des Tories), sur une photo de David Cameron tout sourire.

22:48 GMT - Le député travailliste Ed Balls, responsable des questions économiques de l'opposition, s'est montré sceptique devant les sondages de sortie des urnes: "si les sondages sont exacts, cela veut dire que la majorité de la coalition des conservateurs et des libéraux-démocrates est passé de 72 à zéro. La capacité de David Cameron à s'accrocher au 10 Downing Street se tient sur le fil du rasoir."

22:45 GMT - Les trois premiers résultats officiels annoncés, à Sunderland (Nord-Est de l'Angleterre), sont de larges victoires des députés travaillistes, certes remportées dans des bastions historiques du parti. Mais la surprise est venue de l'UKIP qui a pris la deuxième place devant les conservateurs dans deux de ces circonscriptions.

22:23 GMT - Le directeur de campagne des LibDem, Paddy Ashdown, a déclaré qu'il mangerait son chapeau en public à la BBC si les sondages de sortie des urnes, qui annoncent la perte par son partie de 47 sièges, s'avèrent exact.

Alastair Campbell, l'ancien communicant du travailliste Tony Blair, a quant à lui affirmé qu'il en mangerait son kilt, si les sondages sont corrects.

Coup d'éclat du SNP

21:53 GMT - Le coeur de la City bat pour les conservateurs, constate encore Patrice Novotny dans le pub Draft House Seething où les employés de la finance ont accueilli l'annonce des sondages donnant les conservateurs en tête par des hourras et des grands sourires. "Pourquoi changer, l'économie se porte bien après cinq années avec les conservateurs", se réjouit Grant. Beaucoup restent pourtant prudents. "C'est toujours serré", remarque Chamary, une femme qui travaille à la City, soulignant que les conservateurs semblent échouer de peu à obtenir une majorité seuls.

21:47 GMT - Le score des nationalistes écossais, s'il se confirme, constitue un véritable coup d'éclat de la part du SNP, quelques mois seulement après l'échec de leur campagne pour le "oui" au référendum sur l'indépendance de l'Ecosse, remporté par le camp du "non" (55,3%) le 18 septembre. A contrario, ce succès entérine l'effondrement du parti travailliste dans la région septentrionale, autrefois considérée comme sa chasse gardée: le Labour semble en passe d'y perdre la totalité de ses 41 sièges.

21:45 GMT - Des erreurs dans le processus de vote ont été enregistrées ici ou là dans le pays:

Freya, une productrice de télévision de 27 ans, a ainsi eu la mauvaise surprise de s'entendre dire que quelqu'un avait déjà voté en son nom dans la circonscription de Hackney South and Shoreditch.

Par ailleurs, de nombreuses personnes s'étant présentées peu avant la fermeture du scrutin à Hackney n'ont pas pu voter pour un problème technique, tandis qu'à Darlington, le nom du candidat UKIP ne figurait pas sur 89 bulletins de vote.

21:33 GMT - "Si les sondages sont exacts, cela signifie que la coalition gouvernementale a perdu sa majorité", commente Harriet Harman, n°2 des travaillistes interrogée par la BBC.

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21:19 GMT - "Je prendrais les sondages sortie des urnes avec une ÉNORME prudence. J'espère passer une bonne nuit mais je pense que 58 sièges, c'est improbable !", tweete la leader du parti nationaliste écossais (SNP) Nicola Sturgeon.

21:17 GMT - Les résultat de ce sondage effectué auprès de 22.000 électeurs contredisent les estimations durant la campagne qui pronostiquaient depuis six mois un coude à coude des plus serrés. S'ils se confirment, ils permettront au Premier ministre David Cameron d'effectuer un second mandat au 10, Downing Street.

21:12 GMT - Pour les travaillistes, ce serait le pire résultat dans une élection législative depuis 1987, selon le journaliste de la BBC, Nick Sutton, sur Twitter.

21:11 GMT - Le parti nationaliste écossais SNP raflerait 58 des 59 sièges en jeu en Ecosse au parlement de Westminster, multipliant par plus de 9 le nombre de ses députés par rapport à 2010.

21:07 GMT - Le poids des Libéraux-Démocrates, actuel partenaire de gouvernement des Tories, chuterait à dix sièges contre 56 dans la précédente assemblée. Le parti europhobe Ukip obtiendrait 2 sièges.

21:04 GMT - Le parti conservateur de David Cameron obtiendrait 316 sièges, frisant la majorité absolue (326), devant les travaillistes d'Ed Miliband réduit à 239 députés selon un sondage sortie des urnes.

Ce résultat s'il est confirmé permettra au Premier ministre David Cameron d'effectuer un second mandat au 10, Downing Street.

21:03 GMT - Les conservateurs en tête sont proches de la majorité pour gouverner et les nationalistes du SNP remportent 58 des 59 sièges écossais

21:00 GMT - LES CONSERVATEURS LARGEMENT EN TETE, SELON UN SONDAGE SORTIE DES URNES (BBC)

20:54 GMT - Certains figures de la politique britannique jouent gros ce soir. Le leader du parti anti-européen et anti-immigration UKIP, Nigel Farage, a ainsi dit qu'il se retirerait s'il échouait à remporter le siège qu'il convoite à South Thanet (Kent).

20:23 GMT - Dans un pub de la City, de jeunes businessmen boivent quelques verres devant un grand écran où seront bientôt diffusées les premières estimations. La plupart ont trois choses en commun, constate Patrice Novotny de l'AFP: ils s'attendent à un résultat très serré, sont inquiets d'un possible retour au pouvoir des travaillistes et n'apprécient pas de voir les nationalistes écossais prendre tant d'influence à Westminster.

Sarah et Claire, deux banquières, parlent de concert: "Si le Labour revient ce serait catastrophique pour l'économie. Nous allons suivre ça avec un énorme intérêt car ça va être très serré et nous ne voulons pas que le Labour remette le bazar dans l'économie."

"Dans la City, nous ne sentirions pas les effets d'un changement de gouvernement avant neuf mois", estime Mark, un trentenaire qui travaille dans la finance. "Je suis inquiet que le Labour puisse revenir au pouvoir, car en général ils dépensent et seulement après réfléchissent aux conséquences."

20:22 GMT - Dernière heure pour voter, les chefs de file battent le rappel sur Twitter: "Ce soir, vous pouvez voter pour construire une Grande-Bretagne qui réussit parce que ses travailleurs réussissent" vient de lancer Ed Miliband.

La crainte du "Brexit"

20:17 GMT - Une réélection de Cameron raviverait les appréhensions des autres capitales européennes, le dirigeant tory ayant promis - sous la pression des europhobes de l'Ukip - de tenir un référendum pour ou contre le maintien du Royaume-Uni dans l'UE, d'ici fin 2017, qui risque de se traduire par un "Brexit", une contraction pour "British-exit".

20:16 GMT - Si elle est élue au parlement de Westminster, Mhairi Black, 20 ans, figure montante des nationalistes écossais du SNP, deviendrait la plus jeune députée depuis 1667.

Elle devra pour cela renverser ce qui s'apparentait il y encore peu à une montagne: Douglas Alexander, député sortant et candidat travailliste dans la circonscription sud de Paisley et Renfrewshire, près de Glasgow.

20:16 GMT - La "bataille de Londres", promise aux travaillistes, pourrait s'avérer décisive pour désigner le vainqueur mais, là aussi, la lutte s'annonce serrée.

Avant la dissolution du Parlement fin mars, le Labour détenait 38 des 73 circonscriptions que compte le grand Londres à la Chambre des Communes. Les conservateurs en possédaient 28 et les libéraux-démocrates 7.

Sur la foi des derniers sondages, leur donnant une avance de 12 à 14 points, le Labour espère ravir entre six et douze sièges aux Tories, marquant ainsi des points dans sa tentative de conquête du pouvoir.

19:53 GMT - En Irlande du Nord, une association de Londonderry dénonce un "climat de peur" après la découverte d'engins explosifs disséminés en plusieurs endroits. "Il y a eu un certain nombre d'attaques à l'aide d'engins explosifs dans les zones résidentielles au cours des dernières semaines", déclare à l'AFP Jim Roddy, membre de Unity Purpose Group, mais elles n'ont pas fait de blessés. Deux bombes ont également été retrouvées près d'une base militaire tandis que la voiture d'un responsable local du Sinn Fein a été incendiée.

19:49 GMT - Témoignages de votants à Londres:

Tameem Dowson-Zeidan, lycéen de 18 ans qui vote pour la première fois, explique qu'il souhaite "un vrai changement, moins de coupes dans les services publics, plus d'égalité entre les classes." Interrogé sur les thèmes importants pour sa génération, il cite "le logement, les frais de scolarité et le système national de santé," rapporte la journaliste de l'AFP Naomi O'Leary.

Elaine Dormon, travailleuse social de 58 ans, décrit une campagne "chaotique, d'amateurs" où "tout le monde promet la lune". "Je pense que si les travaillistes l'emportent et qu'ils ne font aucun changement véritable, ils ne gagneront plus jamais. Ils ressemblent trop aux conservateurs."

19:28 GMT - Ed Miliband, 45 ans, est parvenu à la tête du parti travailliste à l'issue d'une lutte fratricide contre son ainé David. Ce fils d'émigré juif-polonais marxiste bataille depuis lors pour imposer sa plateforme en faveur d'une société plus juste et égalitaire, et convaincre ses détracteurs qu'il est "premier-ministrable". La campagne électorale lui a offert l'occasion de gommer son déficit de popularité, de faire oublier son image de "geek" et son sobriquet de "Red Ed" (Ed le rouge) ; tout en s'affranchissant de l'héritage de Tony Blair, réformateur social-démocrate du "New Labour".

19:27 GMT - En 2010, David William Donald Cameron, 48 ans, avait mis fin à 13 ans de pouvoir travailliste par une courte victoire qui l'a contraint à une coalition avec les Libéraux-démocrates. Ce réformateur qui voulait "désintoxiquer" l'image "anti-sociale" de son parti héritée du thatchérisme, se prévaut d'un net redressement économique du pays. Ses opposants dénoncent un creusement des inégalités et critiquent la promesse faite sous la pression des eurosceptiques de son camp de tenir en 2017 un référendum sur le maintien -ou pas- du Royaume-Uni dans l'UE.

Dans des lieux insolites

19:24 GMT - Ignorant les restrictions liées à la confidentialité du vote jusqu'à la fermeture des bureaux, des centaines de milliers d'électeurs ont dévoilé leur choix sur Twitter, sous le mot dièse "#IVoted".

19:23 GMT - Les 50.000 bureaux de vote sont parfois installés dans des lieux insolites, comme des pubs, des églises, un bus scolaire, une caravane, un moulin à vent, une laverie automatique voire même un temple hindou et un funérarium.

19:22 GMT - A moins qu'un parti ne décroche une peu probable majorité absolue, conservateurs ou travaillistes devront nouer des alliances pour former un gouvernement, au terme de négociations pouvant durer jusqu'à plusieurs semaines. Quatre scénarios semblent plus probables:

1) La poursuite de la coalition de 2010 entre conservateurs et libéraux-démocrates

2) Un gouvernement de minorité conservateur

3) Un gouvernement de minorité travailliste

4) Une coalition travaillistes - libéraux-démocrates

19:18 GMT - La surprise de la campagne est venue des nationalistes écossais, guidés par leur nouvelle patronne, Nicola Sturgeon . Ils pourraient rafler une quarantaine de sièges au parti travailliste, traditionnel maître des terres du nord.

19:09 GMT - Avant sa dissolution le 30 mars, le Parlement issue des élections de 2010 comptait 302 députés des Tories et 56 Lib-Dems, leur coalition formant une majorité de gouvernement. A gauche, les travaillistes disposaient de 256 élus et plusieurs autres partis se disputaient les sièges restants.

19:04 GMT - Le dernier sondage, publié jeudi matin par The Guardian, plaçait à égalité conservateurs et travaillistes à 35%, devant l'Ukip de Nigel Farage à 11% et les libéraux-démocrates de Nick Clegg à 9%.

19:02 GMT - Les Britanniques doivent élire leurs députés dans 650 circonscriptions territoriales. Le scrutin est à un tour, selon le système du "first past the post", autrement dit le candidat arrivé en tête des suffrages remporte le siège.

18:57 GMT - EN DIRECT - 45 millions de Britanniques votent ce jeudi pour élire leurs 650 députés et choisir qui, du Premier ministre conservateur sortant David Cameron ou de son opposant travailliste, Ed Miliband , remportera un scrutin qui s'annonce serré.

Les "polling stations" ont ouvert à 07h00 (06h00 GMT) et fermeront à 22h00 (21H00 GMT). Les premiers résultats sont attendus aux alentours de minuit, notamment en Écosse et à Londres.

Mais pour connaître le véritable vainqueur, il faudra encore sans doute attendre davantage: en 2010, cinq jours avaient été nécessaires pour aboutir à la formation d'un gouvernement de coalition inédit entre conservateurs et libéraux-démocrates.

Source : AFP

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