Les Ruthénois en veulent encore

Ce ne sont donc pas que des mots. Mais alors pas du tout. À les voir cavaler, combiner et cravacher samedi soir, il faut croire que les joueurs du Rodez Aveyron football ont vraiment quelque chose à prouver en cette fin de saison. Ils ont faim, de cet appétit qui tient sûrement davantage du rachat après une saison galère, que du pur calcul.

Évidemment, en tribunes, samedi, certains yeux avaient de l’importance pour eux. Mais au-delà, c’est bien leur performance collective, ponctuée de cette victoire d’abord éclatante puis compliquée face au Pontet, la troisième de rang, qui démontre une motivation sans faille à accrocher cette place dans le top 5.

D’ailleurs, hier, les premières minutes ont immédiatement donné le tempo avec Ouadah dans le rôle de l’animateur enflammé. Et si le gardien pontetien a d’abord repoussé du bout du pied un premier assaut du milieu (2e), et que Mahaya a ensuite gâché deux offrandes du même Ouadah (4e, 19e), l’inéluctable a bien fini par arriver. À la 45e minute, le jeu à trois entre Mahaya, Banor et l’inévitable Ouadah aboutissait ainsi à la volée pure de Lorthioir. Net et sans bavure.

Neuf minutes d’arrêt de jeu

La suite l’était tout autant. Car, hier, les coéquipiers de Faviana avaient envie de s’amuser. Le caractère joueur de la bande à Kader Ferhaoui les y a certes bien aidés. Mais sûrement n’avaient-ils pas oublié non plus que la saison dernière, Le Pontet avait été une victime un peu facile de Consolat lors de l’avant-dernière journée, les évinçant du même coup de la course à la montée. D’ailleurs, juste après avoir mal ajusté un lob (51e), Mahaya était enfin récompensé de ses tentatives, servi sur un plateau par l’entrant Guerbert (60e). Lorsqu’il est joué comme cela, le foot est simple.

Le troisième but, signé de Guerbert après un service caviar de Boutabout, en a encore été l’illustration (71e). Et même si Le Pontet a transformé les dernières minutes en long numéro de sauve-qui-peut ruthénois, en marquant par Moulet sur coup franc (80e) puis par Coulibaly d’une tête sur corner (89e), peu de choses écorneront l’ensemble. Pas même les nombreuses interventions finales d’un Laborde qui a fini groggy après neuf minutes d’arrêt de jeu (!). Il y a des soirs comme cela où la fin justifie les moyens. Visiblement, le Raf, lui, n’a pas envie que ça s’arrête.