Thaïlande: des migrants appellent "à l'aide" depuis leur bateau en perdition

  • Un bateau de migrants rohingyas le 14 mai 2015 en mer Andaman au large de la Thaïlande
    Un bateau de migrants rohingyas le 14 mai 2015 en mer Andaman au large de la Thaïlande AFP - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT
  • Un bateau de migrants rohingyas le 14 mai 2015 en mer Andaman au large de la Thaïlande
    Un bateau de migrants rohingyas le 14 mai 2015 en mer Andaman au large de la Thaïlande AFP - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT
Publié le
Centre Presse Aveyron

Un bateau transportant environ 300 migrants rohingyas était à la dérive à proximité des côtes thaïlandaises jeudi, avec à son bord des hommes, des femmes et de nombreux enfants, appelant "à l'aide", selon une journaliste de l'AFP sur les lieux.

"Environ 10 personnes sont mortes au cours du voyage. Nous avons jeté leurs corps dans l'eau", a hurlé en rohingya l'un des migrants aux journalistes dans un bateau à proximité.

"Nous sommes 300... nous sommes en mer depuis deux mois. Nous voulons aller en Malaisie mais nous n'avons pas réussi à atteindre le pays", a-t-il ajouté entouré de dizaines de femmes et d'enfants dont certains en bas âge.

Sur le bateau, les migrants ont accroché un drapeau noir sur lequel a été inscrit à la hâte en anglais: "Nous sommes des Rohingyas de Birmanie", tandis qu'une grande bâche avait été tendue pour protéger les migrants, la plupart très maigres, du soleil.

A proximité de ce bateau, aucun signe immédiat de la marine thaïlandaise qui effectue des recherches dans le secteur pour retrouver des migrants perdus en mer.

Depuis quelques jours, les organisations internationales ont alerté sur le sort de milliers de migrants en perdition en mer après avoir été abandonnés par leurs passeurs, qui craignent la nouvelle politique répressive de la Thaïlande, traditionnelle voie de passage pour les filières clandestines.

Chaque année, des dizaines de milliers de candidats à l'exil transitent par le sud de la Thaïlande, vers la Malaisie et au-delà, pour fuir la pauvreté au Bangladesh ou la violence dans le cas des Rohingyas de Birmanie, minorité musulmane considérée par l'ONU comme l'une des plus persécutées au monde.

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?