La pression ne cesse de monter à l'école de Firmi
Tensions. La semaine passée a été très médiatique pour la cause des parents d’élèves de l'école Marie-Curie. Galvanisée par de nombreux soutiens, l’APE ne se démobilise pas et accentue la pression. Ainsi, en fin d'après-midi aujourd'hui quelques parents ont installé un barrage filtrant sur la RN88.
C'est en fin d'après-midi aujourd'hui que quelques parents ont décidé de mettre en place un barrage filtrant sur la RN88 aux portes de Rodez. Une nouvelle action de mobilisation pour signifier qu'ils ne désarment pas. Et ce, alors que la semaine écoulée aura été une semaine des plus médiatiques pour la cause que défendent les parents d’élèves de l’école Marie-Curie de Firmi, engagés depuis quatre semaines maintenant dans la lutte pour la sauvegarde d’un poste d’enseignant à la rentrée prochaine. En effet, après TF1 lundi dernier, qui leur a consacré un sujet dans son journal de la mi-journée, c’était mercredi au tour des caméras de BFMTV de couvrir l’événement. Depuis, comme il est d’usage sur ces antennes d’infos en continu, le reportage passe en boucle toutes les heures. Mercredi soir, l’association des parents d’élèves (APE) avait convoqué une nouvelle assemblée générale pour étudier la suite à donner à leur action.
Des parents très solidaires
Devant une centaine de personnes présentes, ce fut l’occasion pour Lauriane Gau, la présidente de l’APE, de s’insurger une fois de plus du fait que si ce poste d’enseignant est supprimé, l’effectif passera à 29 élèves par classe, alors même que l’école est classée en réseau d’éducation prioritaire (REP), avec normalement un effectif de 20 élèves par classe. La question est donc la suivante: «Pourquoi maintenir un tel dispositif sur le papier si c’est pour le vider de son contenu sur le terrain?» Cela est d’autant plus inadmissible, à leurs yeux, que les effectifs annoncés pour la rentrée de septembre sont en hausse. «Où est la logique?» peut-on lire sur les tee-shirts arborés par les parents et les enfants de l’école primaire.
Jacques Garcia, ancien directeur de l’école Jean-Macé et ancien animateur ZEP à la retraite «mais pas en retrait» comme il le dit avec une grosse pointe d’ironie, soutient ce mouvement qui se durcit et confirme que grâce au dispositif REP, les inégalités sociales reculent! «Les moyens mis à disposition dans ce cadre garantissent le chemin vers l’égalité, avec une ouverture plus large sur la culture». Les parents ne veulent pas d’un REP allégé: «Nous ne lâcherons rien», clament-ils encore haut et fort.
Actions à venir
C’est ce qui résulte de la réunion de mercredi soir, conforté par les résultats d’un vote à main levée sans appel. Sur les 52 parents d’élèves présents, 45 se sont prononcés pour la poursuite du mouvement et seulement 7 contre. Pour les parents qui s’inquiètent de l’absence de cours, un maintien scolaire sera assuré dès lundi de 8h30 à 11h
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