Un Aveyronnais en justice contre l'utilisation du nom "Les Républicains"

  • Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy à Pavillons-sous-Bois près de Paris, le 11 mai 2015
    Le président de l'UMP Nicolas Sarkozy à Pavillons-sous-Bois près de Paris, le 11 mai 2015 AFP - Kenzo Tribouillard
Publié le , mis à jour
AFP

Plusieurs organisations et élus de gauche ont obtenu vendredi de la justice qu'elle examine en urgence, le 22 mai, la légalité de l'utilisation du nom "Les Républicains" pour remplacer l'UMP, ont annoncé leurs avocats à l'AFP.

Critiqué à gauche, mais suscitant aussi parfois la réserve à droite, ce changement de nom souhaité par Nicolas Sarkozy doit être proposé au vote des militants de l'UMP les 28 et 29 mai. Le recours, notamment lancé par la Fédération nationale des élus socialistes et républicains, sera examiné par le tribunal des référés de Paris le vendredi 22 mai à 13h30, ont précisé dans un communiqué commun Mes Matthieu Boissavy, Joseph Bréham, Vincent Fillola et Christophe Lèguevaques.

"Nos clients considèrent qu'il est impossible de privatiser l'idéal républicain. Nous nous réjouissons que la justice ait reconnu l'urgence à trancher en référé dans un premier temps cette question de principe", ont-ils commenté.

 

Se sont également associés à ce recours le Mouvement républicain et citoyen (MRC), une association (Génération République), ainsi que 107 personnes, dont les cadres socialistes Jean-Louis Bianco et Christian Sautter, selon l'assignation consultée par l'AFP.

"En décidant qu’elle se dénommerait dorénavant Les Républicains", l'UMP "a délibérément créé un trouble civil, social et politique majeur en France", selon le texte.

En choisissant ce nom, "ce parti politique cherche à s’approprier de manière exclusive la dénomination de républicains en France aux fins de pouvoir l’opposer de manière déloyale et manifestement illicite aux autres partis politiques ou aux autres Français qui ne seraient pas membres de ce parti", dénoncent les requérants.

Ce nom de "Les Républicains", "aucune partie du peuple français ne peut en revendiquer l’usage exclusif afin de prétendre nier, même de manière indirecte, allusive, ou ironique, la qualité de républicains aux Français qui ne seraient pas membres de cette partie du peuple et l’opposer ainsi aux autres Français pour les exclure, même de manière sémantique, du champ politique républicain".

 

Les demandeurs dénoncent également les logos envisagés pour le parti qui ont été déposés. Parmi eux figurent cinq personnes portant "Républicain" pour nom de famille, vivant dans l'Aveyron et dans le Tarn.

A l'appui de l'assignation, figure notamment un tweet du 5 mai de l'ancien ministre de l'Education de Nicolas Sarkozy, Luc Ferry, très critique envers l'initiative de l'ex-chef de l'Etat: "+Les+ Républicains, comme si nul autre ne l'était! Comble du ridicule, imposture historique et intellectuelle..."

Le 6 mai, le bureau politique de l'UMP a adopté à la quasi-unanimité le nouvelle appellation du parti proposée par son patron, qui doit toutefois être soumise au vote des militants.

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