Lucien Pena, ambassadeur numérique de Rieupeyroux

Il est l’homme caché derrière le compte. Lucien Pena, 45 ans, s’occupe du profil Facebook Rieupeyroux Aveyron, sur lequel sont postées de nombreuses informations sur la vie de la commune. Depuis 2012, ce compte publie les bons plans sorties, les prévisions météo, parle de gastronomie, de traditions et de nombreux autres éléments de la vie locale. Il permet également d’animer le quotidien du village.

Lucien Pena a organisé un quine numérique et a succombé, l’an dernier, à la mode du «Happy », en réalisant un clip dans la commune sur l’air de la chanson de Pharrell Williams. Le tout avec un succès certain, puisque Rieupeyroux Aveyron affiche plus de 3500 amis, soit près du double de la population du village (2 000 habitants).

En relation avec Pigüé

Les commentaires partagés sur ce mur sont suivis en dehors de la commune et même du département. Grâce aux anciens Rieupeyrousains, partis dans d’autres régions pour diverses raisons. Mais pas seulement. 

«Nous communiquons avec des habitants du village de Pigüé, en Argentine, descendants d’Aveyronnais, détaille Lucien Pena. Des personnes venues en vacances dans la région nous suivent. Nous sommes même en relation avec une famille Rieupeyroux, qui habite en Charente ! Ils sont d’ailleurs venus visiter le village. »

L’aventure numérique de Lucien Pena a réellement débuté en 2010 : «J’avais commencé par un blog pour parler de Rieupeyroux». À cette époque, c’est surtout son épouse, Diane, qui alimente le site. Puis petit à petit, il s’occupe de retranscrire la vie de la commune sur la toile. C’est à cette même période que le couple a acheté une maison au centre du village. Une résidence secondaire, puisque les deux Rieupeyrousains d’origine vivent dans l’Hérault, à Pignan, avec leurs quatre enfants.

Nostalgie et marronnier

«Nous revenons en Aveyron environ deux week-ends par mois et quand nous avons des vacances», avance Diane Pena. Des retours si fréquents que «certaines personnes croient qu’on habite en permanence Rieupeyroux», s’amuse Lucien. «D’ailleurs, je ne pense pas qu’il aurait fait tout cela si on vivait en permanence dans le village», ajoute son épouse.

Lucien Pena évoque lui-même une certaine «nostalgie» pour expliquer sa démarche, qui permet de rapprocher les gens. «Ce compte Facebook, c’est un peu comme dans l’ancien temps, où les gens se retrouvaient autour du banc, sous le marronnier. Sauf que là, nous sommes des milliers et avec un téléphone dans les mains!» guillaume verdu