Pigüé-Rodez : la danse par-delà les frontières

Du monde virtuel au monde réel. Après avoir échangé durant de longs mois via internet, les danseurs argentins d’El centro coreografico Pigüé et ceux de la compagnie NCA de Rodez, auréolés par l’association Terpsichore, vont se retrouver vendredi dans le chef-lieu du département.

«C’est l’aboutissement de beaucoup d’investissement des bénévoles, depuis un an et demi», sourit la Ruthénoise et professeur de danse Camille Vigier. Et, durant la semaine que les 18 Argentins (dix danseurs et huit accompagnateurs) vont passer en Aveyron, des rencontres artistiques, somme toute conviviales, seront proposées au public. Notamment un spectacle de danse donné à Conques.

Jusqu’à présent, les deux compagnies ont chacune travaillé de leur côté. «Vendredi, nous avons prévu un atelier chorégraphique (qui aura lieu à l’école de danse Dominique Jean) pour mettre en symbiose le travail que les danseurs auront effectué», explique Camille Vigier. Cette communion aura d’ailleurs une saveur toute particulière. Pour cause, comme la jeune Ruthénoise enseigne la danse avec sa mère Dominique Jean, à Pigüé, Natalia Litre transmet sa passion à ses élèves avec sa mère, Laura Burggi.

Bien sûr, il ne sera pas uniquement question de danse lors du séjour dans le département des danseurs de Pigüé. Avant de repartir le 21 mai en direction de Paris, où ils passeront plusieurs jours avant de rentrer chez eux, ils visiteront Belcastel, le Vallon, l’Aubrac, Rodez et son Haras national, etc. Ils iront même en classe avec leurs correspondants aveyronnais. Camille Vigier rappelle, en effet, que, «pour eux, ce voyage est aussi l’occasion de se rapprocher de la terre d’origine de leurs aïeux» qui ont émigré vers le continent sud-américain.