Villefranche : les clubs sportifs en colère contre la Ville

Jusqu’ici, il s’était plutôt montré conciliant; créé quelques mois avant les élections municipales de 2014, il s’était invité dans les débats et surtout dans les campagnes des différents candidats.

Là, un peu plus d’un an après les votes, la coupe semble pleine, voire même déborde chez certains. Le groupement des clubs sportifs a donc décidé de passer la vitesse supérieure. Lassé notamment de se trouver face à un mur, la mairie en l’occurrence.

C’est avec un communiqué au titre qui ne laisse planer aucun doute («Subventions 2015: mensonge, échec et enfumage») que les présidents de clubs (ils étaient onze avec deux excusés) - «nous représentons 80% des 8000 licenciés de la ville»-ont tenu, lundi soir, une conférence de presse.

Et ils n’ont pas mâché leurs mots envers le «manque de volonté et d’ambition sportive pour la ville» dont font preuve le maire Serge Roques et ses adjoints. À tour de rôle, ils ont mis en exergue «une communication désastreuse car, au sujet des subventions, les associations ont été averties par voie de presse»; ils ont pointé du doigt «l’incohérence dans la répartition des sommes si le secteur “jeunes de moins de 17 ans” est le critère d’attribution retenu», la comparaison étant faite entre deux clubs, l’un avec 24 licenciés et l’autre de près de 400 avec une subvention identique.

Car, les présidents l’ont rappelé sans cesse : «Nous sommes là pour faire avancer le sport et pas tel ou tel club. Nous voulons un sport de masse mais si nous continuons ainsi, nous serons obligés d’augmenter les cotisations, ce qui sera un frein pour beaucoup de parents, alors que pour beaucoup d’entre nous, nous avons les licences les moins chères de Midi-Pyrénées.»

Pétition en septembre

Ils attendent ainsi un appel du pied des élus, ne serait-ce que pour «discuter des critères»ou mettre cartes sur table car «la subvention totale du sport, de l’ordre de 75000, est aberrante». Tout en jetant un coup d’œil sur ce qui se fait ailleurs : «Nous nous interrogeons sur le fonctionnement, la fréquentation et le financement du Pôle jeunesse qui ne correspond à aucun des critères demandés aux associations sportives. Nous ne sommes pas non plus des mendiants, c’est du donnant-donnant.» Avant de conclure : «La subvention sportive représente trois emplois. Combien existe-t-il d’éducateurs dans tous nos clubs ?» Une pétition sera lancée en septembre, avant d’autres actions le cas échéant...