L’aide à domicile pour freiner la maladie d’Alzheimer

  • À Rieupeyroux, l’ESA est gérée part l’association SSIAD-ADMR (Services de soins infirmiers à domicile), présidée par le pharmacien Jonathan Rey (à gauche sur la photo).
    À Rieupeyroux, l’ESA est gérée part l’association SSIAD-ADMR (Services de soins infirmiers à domicile), présidée par le pharmacien Jonathan Rey (à gauche sur la photo). ELC
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E.L.C

Santé. Alors que l’Aveyron manque de places en Ehpad pour les malades, les équipes spécialisées Alzheimer œuvrent pour leur maintien à domicile. À Rieupeyroux, la structure intervient sur une trentaine de communes de l’ouest du département.

Aider une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer à rester chez elle en préservant sa qualité de vie. Telle est la principale mission des ESA. Ces Équipes spécialisées Alzheimer ont été créées dans le cadre du plan national Alzheimer 2008-2012.

À Rieupeyroux, l’ESA a démarré son activité il y a un peu plus de trois ans. Elle compte aujourd’hui cinq personnes, une infirmière coordinatrice, deux ergothérapeutes et deux Assistantes de soins en gérontologie (ASG). Elle intervient dans 34 communes de l’Ouest-Aveyron, «mais aussi à Villefranche-de-Rouergue», précise Béatrice Lombart, l’infirmière-coordinatrice. Un rayonnement aussi vaste que leurs propositions thérapeutiques.

«On n’impose aucune activité»

«On intervient vraiment au cas par cas, nous sommes en perpétuelle adaptation aux besoins et aux goûts de chaque personne», avance Martine Fixes, ergothérapeute. Et de préciser; «On n’impose aucune activité.» Sur la base de 12 à 15 séances, à raison d’une heure par semaine, les assistantes de soin interviennent sur le plan cognitif, par des stimulations, par exemple, mais pas seulement. Elles aident aussi parfois la personne dans les actes de la vie quotidienne comme se laver ou s’habiller, agissent sur la prévention des chutes ou le réaménagement de l’habitatpour qu’il soit plus adapté.

Retrouver le goût de vivre

«Nos objectifs restent très modestes et très simples», insiste Marie-Hélène Mazuc, ergothérapeute. Le but n’est pas d’arrêter l’évolution de la maladie mais de la retarder. Ainsi, qu’une personne refasse son café toute seule est déjà une réussite. Car le but est de retrouver une certaine autonomie malgré la maladie. Et aussi le goût de vivre. «Voir qu’une personne a repris le tricot toute seule est aussi une belle récompense»,souligne Martine Fixes.

Aide aux aidants

Venir en aide aux malades, mais pas seulement. «Accompagner l’aidant est aussi important», pour Marie-Hélène Mazuc. «On les conseille sur la bonne attitude à adopter, on les encourage, on les valorise», précise Martine Fixes. Car ils sont parfois au bord de l’épuisement. Un rôle capital, donc, dans la prise en charge des malades et de leurs familles, et pourtant méconnu du grand public, «parfois des médecins» eux-mêmes, regrette l’ergothérapeute. «On s’occupe actuellement d’une douzaine de personnes par semaine, mais on peut en aider davantage», conclut Béatrice Lombart.

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