Tour d'Italie : Alexandre Geniez dans la cour des grands

  • Déjà 13e du Giro-2014, Alexandre Geniez est bien parti pour finir cette fois 9e.
    Déjà 13e du Giro-2014, Alexandre Geniez est bien parti pour finir cette fois 9e. José A. Torres
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A. P.

Cyclisme. Samedi, à la veille de l’arrivée finale à Milan, le Flavinois de la FDJ a grappillé une place au général pour figurer à un très beau 9e rang qui le fait basculer dans un autre monde. « Hypercontent », le grimpeur ne va pas « débrancher » pour autant ce dimanche lors d’une étape de plat qui devrait valider le sacre de l’Espagnol Contador.

 

Il y a des signes qui ne trompent pas. BeINsports qui filme un moment d’intimité avec sa compagne à l’arrivée samedi à Sestrières. L’Équipe qui enchaîne les « papiers » pour faire connaître (encore un peu plus) le premier Français du général. Oui, il y a aura forcément un avant et un après Giro-2015 pour le Flavinois Alexandre Geniez. Et pas qu’au niveau médiatique.

Car le grimpeur a fait bien plus que réaliser son « objectif rêvé » avant le départ (un top 10). Il s’est montré à lui - et aux autres - que le costume de leader ne lui allait pas si mal finalement. Dompter la montagne, on savait déjà qu’il faisait ça très bien. Ses précédents faits d’arme, et notamment sa victoire à Peyragudes lors de la Vuelta-2013, sont là pour l’attester. Sa bataille contre « une fatigue bien présente » hier et avant-hier lors d’étapes de haute montagne aussi.

« L’ossature d’un leader » (Santos) ; « Il n’est plus le même coureur » (Gayant)

Mais tenir la pression, être en permanence en attention, éviter les chutes et les bordures et répondre à chaque fois présent, c’est en ça qu’Alexandre Geniez a changé, a gagné. Pour se retrouver du coup, avant l’arrivée en plat à Milan ce dimanche, à une sacrée bien belle 9e place du général.

Son directeur sportif en Italie, Martial Gayant, ne dit d’ailleurs pas le contraire : « (il) n’est plus le même coureur. En trois semaines, il a beaucoup progressé dans sa manière de courir un grand Tour. » En Aveyron aussi, on suit le parcours et l’évolution du coureur de 27 ans. Et son président de club au VCR, Victor Santos, corrobore : « Ses résultats sont conformes à ses ambitions. Aujourd’hui, il montre qu’il a l’ossature d’un leader. Et il va, grâce à ça, gagner en stature dans le peloton. »

Fidèle à sa nature discrète, le premier intéressé ne voulait pas crier victoire samedi. « On va attendre demain, nous confiait-il par téléphone en soirée. Car il reste 180 bornes (dimanche), il ne faudra pas débrancher. »

Quant à sa présence ou non dans un mois au départ d’un Tour de France qui fait étape chez lui et pour lequel Thibaut Pinot sera le leader de l’équipe au Trèfle, il « n’en sait rien du tout ». Confiant néanmoins que s’il « rêve d’y aller » sa « récupération sera décisive. »

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