Millau : prison ferme pour avoir frappé sa femme et menacé son enfant

Publié le , mis à jour
PH.H.

«Je n’ai pas vraiment d’explications à ce qui s’est passé cette nuit-là. Je n’étais pas dans mon état normal.» Présenté mercredi à la barre du tribunal correctionnel de Rodez, un prévenu de 38 ans était jugé pour des violences envers sa compagne, et sur l'un de ses enfants âgé de 5 ans seulement.

À Millau, dans la soirée du 4 décembre 2014, le mis en cause se rend chez sa compagne qu’il a rencontrée quelques semaines plus tôt. Celle-ci a décidé de mettre fin à leur relation. Déjà éméché lorsqu’il arrive à son domicile, il continue de boire dans l’appartement de la victime. Le ton monte rapidement. Puis, les coups pleuvent. Coups de poings, gifles, insultes. La dispute réveille le plus jeune des enfants de la victime.

La victime «en état de choc psychologique»

Il se précipite dans sa chambre. Il met une gifle à l’enfant, le prend par les pieds, le soulève à hauteur d’homme et menace de le lâcher au sol. Les deux filles de la victime, âgées de 6 et 8 ans, avec l’aide de la mère parviennent à le faire lâcher prise. Des voisins, alertés par le bruit, préviennent la police qui va mettre fin à la dispute. «Incapable de venir parler à la barre du tribunal après le traumatisme qu’elle a subi, elle (la victime) est aujourd’hui encore en état de choc psychologique», plaide la partie civile.

«Malade de l’alcool»

L’avocate du prévenu, Me Gosset, explique cependant que «s’il a (le prévenu), dans un premier temps, nié les faits, c’est qu’ils étaient aussi insoutenables pour lui. Il est réellement malade de l’alcool, même si ce n’est pas une excuse. Il a besoin d’une peine bienveillante et efficace, avec des soins».

À l’issue de la délibération, le tribunal a choisi de suivre les réquisitions du substitut du procureur et condamne l'homme à dix-huit mois de prison, dont la moitié assortie du sursis, ainsi qu’une interdiction d’entrer en contact avec la victime et de l’obligation de se soigner. Pour le substitut du procureur, «l’alcool a mis à jour la véritable personnalité du prévenu». 

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