Chez Dominique et Marie-Bénédicte, à Flavin, pour la 11e fête du lait bio

Il faisait bon ce dimanche matin prendre place à table chez Dominique et Marie-Bénédicte Berlaguer. Installés comme fermiers sur le GFA de Laporte, commune de Flavin, ils accueillaient pour la première fois une étape de la 11e fête du lait bio.

Et dès 8 heures du matin, le public est venu dans un flot ininterrompu pour venir prendre ici, à l’ombre des arbres, un succulent petit-déjeuner, entièrement confectionné à base de produits maison. Et surtout 100 % bio ! Car tel est bien le but du jeu de cette fête qui se décline un peu partout en France dans les exploitations bio : faire connaître auprès du grand public ce mode de production respectueux de la nature autant que de notre santé. Dont on ne peut plus ignorer aujourd’hui que l’une et l’autre sont intimement liées.

Et justement, chez les Berlaguer, la conversion vers le bio a pour origine une méchante maladie contractée par leur fille encore enfant. Suivie d’une rencontre avec le célèbre professeur Belpomme, un éminent cancérologue qui se bat pour que la question de la qualité de l’alimentation devienne enfin une vraie question de santé publique.

Ainsi, chez les Berlaguer, installés en tant que fermiers sur une production en ovin lait destinée à Roquefort Société depuis 1999, le déclic est venu avec la maladie de leur fille, au début des années 2000. « Jusque-là, on avait fait comme tout le monde, on mettait un peu de désherbant et d’engrais chimique sur nos céréales, et on utilisait un peu aussi des produits fongicides, sans nous douter des conséquences sur notre santé », explique Dominique Berlaguer. « À la suite de la conférence que le professeur Belpomme a donnée en 2006 à Rodez, nous l’avons rencontré et il nous a bien dit que la maladie de notre fille était sans doute liée aux produits chimiques qu’on utilisait. En nous disant bien que la profession agricole était particulièrement touchée par le même type de maladie…»

Voilà comment Dominique et Marie-Bénédicte Berlaguer ont décidé de se convertir au bio, en entamant cette démarche dès 2009. « On avait peur que ce soit un peu trop compliqué, mais on y est bien arrivés », se félicitait ce dimanche matin Dominique Berlaguer en suivant des yeux sa fille, aujourd’hui adulte, en train de s’affairer pour servir au mieux les nombreux visiteurs.

Plusieurs dizaines de petits-déjeuners ont ainsi été servis, avant qu’un agneau grillé ne soit dégusté à midi, le tout accompagné de visites jusqu’au cœur de l’une des sept exploitations aveyronnaises impliquées dans cette 11e fête du lait bio.