Politique. La réforme territoriale préoccupe les maires de l’Aveyron.
L’ombre de la loi sur la Nouvelle organisation territoriale de la République, la «loi NOTRe», planait, mardi, au-dessus des interventions organisées dans le cadre du congrès départemental des maires et président de communautés de communes de l’Aveyron.
Le président de l’ADM Jean-Louis Grimal et le président du conseil départemental, Jean-Claude Luche, ont tour à tour brandi les craintes suscitées par ce texte fixant entre autres la taille des intercommunalités à 20 000 habitants, et naturellement pointé du doigt les baisses de dotations de l’État.
«Au bout du bout, en 2017, les effets seront catastrophiques» a prévenu Jean-Louis Grimal. Jean-Claude Luche n’était pas moins rouge de colère, parlant de «double peine pour les territoires ruraux». Sébastien Cauwal, secrétaire général de la préfecture, remplaçant le préfet Jean-Luc Combe, avait de son côté préparé la riposte.
Intercommunalités : «le niveau le plus pertinent»
«Aux discours stigmatisants et alarmistes, je préfère les propos rassembleurs» a-t-il froidement lancé en préambule d’un discours technique, argumenté et empreint de fermeté sur la position de l’État.
Qu’il s’agisse de la nouvelle carte scolaire, sujet sur lequel il a tapé sur les doigts des communes qui n’avaient pas pris le wagon du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI), des intercommunalités «le niveau le plus pertinent» et pour lesquelles des dérogations sont à l’étude par rapport à leur taille, la réorganisation «nécessaire» de syndicat mixtes ou de l’accès au très haut débit, «pour toutes les communes en 2016». Sans surprise donc, il a fait un peu chaud dans la salle des fêtes d’Onet-le-Château. Quant à savoir la température qu’il fera dans un an ?