Germanwings: ouverture d'une information judiciaire contre X pour homicides involontaires

  • Photo publiée le 27 mars 2015 montrant le copilote de Germanwings Andreas Lubitz participant le 13 septembre 2009 à une course à pied à Hambourg
    Photo publiée le 27 mars 2015 montrant le copilote de Germanwings Andreas Lubitz participant le 13 septembre 2009 à une course à pied à Hambourg Foto Team Mueller/AFP/Archives - Foto Team Mueller
  • Le procureur de Marseille Brice Robin le 26 mars 2015
    Le procureur de Marseille Brice Robin le 26 mars 2015 AFP/Archives - Franck Pennant
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Centre Presse Aveyron

Une information judiciaire contre X pour homicides involontaires a été ouverte après le crash le 24 mars de l'A320 de la Germanwings dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui a fait 150 morts, a indiqué jeudi à l'AFP le procureur de la République de Marseille.

Le procureur, Brice Robin, avait annoncé il y a une semaine, après avoir rencontré les familles des victimes à Paris, son intention d'ouvrir cette instruction et précisé que le droit pénal français "interdit d'ouvrir une information judiciaire pour assassinats puisque l'auteur est décédé".

L'A320 s'est écrasé le 24 mars dans les Alpes-de-Haute-Provence, précipité au sol par son copilote allemand, Andreas Lubitz, causant la mort de tous ses occupants, dont 72 Allemands et 50 Espagnols.

A Paris, Brice Robin était revenu sur la grave dépression dont souffrait le copilote, d'après les éléments de l'enquête. Il était atteint d'une "psychose accompagnée de troubles de la vue". Il craignait de "perdre la vue", avait-il ajouté. Il avait vu "41 médecins en cinq ans", sept dans le mois ayant précédé le crash dont "un généraliste, un psychiatre, un ORL", avait détaillé Brice Robin.

Certains de ces médecins ont été entendus en audition libre par les autorités judiciaires allemandes, avait expliqué le magistrat.

D'après les premiers éléments, Andreas Lubitz se plaignait de voir "30% des objets" et de "flashs lumineux", ce qui l'"angoissait" au point de ne plus dormir. A certains de ses proches, il avait même déclaré que "la vie, compte tenu de cette perte de vue, n'avait plus aucun sens".

Les nombreux médecins d'Andreas Lubitz, en arrêt maladie du 22 au 24 février, puis du 16 au 22 mars, soit deux jours avant le vol fatal, n'avaient pas fait remonter ces informations "en raison du secret médical", et de l'absence de toute obligation.

Source : AFP

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