Grèce: pas de "période de grâce" pour le remboursement au FMI

  • La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 9 juin 2015
    La directrice du FMI, Christine Lagarde, le 9 juin 2015 AFP/Archives - MLADEN ANTONOV
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Centre Presse Aveyron

La Grèce doit absolument rembourser le 30 juin l'argent qu'elle doit au Fonds monétaire international (FMI) sous peine d'être en défaut de paiement, car il n'y a pas de "période de grâce", a affirmé jeudi la directrice générale du fonds, Christine Lagarde.

"J’ai une échéance le 30 juin. Il n’y a pas une période de grâce. Si le 1er juillet, ce n’est pas payé, ce n’est pas payé", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse à Luxembourg, avant une réunion de la zone euro consacrée à la Grèce.

"Il n'y a pas de délai de grâce d'un mois ou deux, comme je l'ai entendu", a-t-elle insisté, évoquant sinon "un arriéré de paiement" pour le pays.

Le sort de la Grèce dépend d'un accord sur les économies budgétaires à réaliser et les réformes à mettre en place. La Grèce doit rembourser quelque 1,5 milliard d'euros au FMI le 30 juin. Or les caisses sont vides, ce qui rend impératif le versement au pays des 7,2 milliards d'euros promis par ses créanciers, UE et FMI, et en suspens depuis des mois.

L'hypothèse que le FMI ne prendrait pas acte tout de suite d'un éventuel retard de la Grèce à payer, lui donnant ainsi un peu plus de temps, avait circulé dans les médias économiques ces derniers jours.

Concernant les négociations et la question des retraites, un des principaux points d'achoppement entre Athènes et ses créanciers, Mme Lagarde s'est dite ouverte au dialogue.

"Nous sommes tout à fait prêts à la discussion", a-t-elle affirmé, aux côtés du ministre luxembourgeois des Finances, Pierre Gramegna. "Les petites retraites doivent être préservées", a-t-elle ajouté, alors qu'Athènes accuse ses créanciers, en particulier le FMI, de vouloir imposer des coupes dans les retraites les plus modestes.

"Nos interlocuteurs insistent à chaque fois sur les baisses des retraites. C'est irréaliste dans un pays où elles ont déjà été considérablement réduites depuis cinq ans, et où les deux tiers des retraités vivent sous le seuil de pauvreté", a lancé le ministre grec et négociateur Euclide Tsakalotos dans un entretien jeudi au quotidien Libération.

Source : AFP

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