Rwanda: le chef des services de renseignement arrêté à Londres

  • Le chef des services de renseignement du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, le 28 février 2001 à Pweto, en RDC
    Le chef des services de renseignement du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, le 28 février 2001 à Pweto, en RDC MONUC/AFP/Archives
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Centre Presse Aveyron

Le chef des services de renseignement du Rwanda, Emmanuel Karenzi Karake, poursuivi pour génocide par la justice espagnole, a été arrêté samedi à Londres en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, a indiqué mardi le ministère britannique des Affaires étrangères.

Cette arrestation est "inacceptable" et relève de la "folie de pro-génocidaires", a réagi mardi la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo.

"La solidarité occidentale pour avilir les Africains est inacceptable. C'est un scandale d'arrêter un responsable rwandais sur la base de la folie de pro-génocidaires", a écrit Mme Mushikiwabo sur son compte Twitter. Aucun responsable rwandais n'était joignable dans l'immédiat à Kigali.

"Nous avons été informés par la police londonienne le 20 juin qu'ils avaient arrêté le général Emmanuel Karenzi Karake, chef des services de renseignement et de sécurité du Rwanda, en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par les autorités en Espagne", a déclaré un porte-parole du Foreign Office.

"Karake a été arrêté par des agents de l'unité de l'extradition de la police londonienne à l'aéroport d'Heathrow à environ 09h45 samedi 20 juin", a précisé un porte-parole de Scotland Yard.

Le chef des services de renseignement du Rwanda, âgé de 54 ans, a comparu devant un tribunal londonien samedi après-midi et a été placé en détention provisoire jusqu'à jeudi, date à laquelle il doit de nouveau comparaître devant la justice britannique.

Cette arrestation intervient plus de sept ans après le lancement de la poursuite pour génocide et crimes de guerre à l'encontre de 40 militaires rwandais par l'Audience nationale, la plus haute instance judiciaire espagnole.

Le Foreign office s'est refusé à commenter davantage l'arrestation, soulignant simplement la "relation profonde et de longue date" entre le Royaume-Uni et le Rwanda.

Source : AFP

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