De jeunes déficients auditifs à la découverte du football

  • Les enfants, âgés de 8 à 14 ans, ont participé à huit séances d’une heure et demie au stade François-Niarfeix.
    Les enfants, âgés de 8 à 14 ans, ont participé à huit séances d’une heure et demie au stade François-Niarfeix. GV
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Guillaume Verdu

Luc-La Primaube. Dix enfants du Centre départemental pour déficients sensoriels ont participé à des ateliers encadrés par des éductaeurs du club de football.

Tout le monde n’est pas là. Pour le dernier atelier d’initiation au football, vendredi après-midi, seulement sept des dix enfants habituellement présents foulent le synthétique du stade François-Niarfeix. Pas grave. Les footeux en herbe, issus du Centre départemental pour déficients sensoriels (CDDS), prennent vite possession des ballons et s’amusent à courir, jongler et marquer dans les petits buts. Avant de suivre les exercices mis en place par Antoine Lebègue, éducateur du Luc-Primaube football club.

Ludique et éducatif

Pour la troisième année consécutive, le club a été sollicité par le CDDS pour mettre en place ces ateliers de découvertes à destination des enfants sourds, âgés de 8 à 14 ans. Huit séances hebdomadaires d’une heure et demie ont eu lieu. Elles ont également été encadrées par Guillaume Laneau, un autre éducateur du club, absent pour le dernier rendez-vous. Malgré leur côté récréatif, ces ateliers s’inscrivent pleinement dans le parcours éducatif des élèves.

«Ils doivent intégrer les règles et apprendre à jouer en équipe, appuie Audrey Henry, enseignante au CDDS et présente au stade pour surveiller la séance, en compagnie d’une autre enseignante et d’une psychologue de l’organisme. Et puis, cela développe la motricité et l’habileté. C’est d’autant plus important que certains ont des problèmes psychomoteurs.» Le football n’est pas le seul sport pratiqué par les enfants du CDDS. «Nous changeons d’activité tous les trimestres, explique Audrey Henry. Ils ont déjà fait de l’escalade, du judo ou encore du tennis. À chaque fois avec des intervenants différents.» 

«S’ouvrir à des enfants qu’on ne rencontrerait pas autrement»

Lesquels apprécient la démarche, à l’image d’Antoine Lebègue : «Cela permet de s’ouvrir à des enfants qu’on ne rencontrerait pas autrement.» Leur handicap leur rend en effet difficile la pratique de ce sport en club. D’ailleurs, au moment de donner les consignes, l’éducateur prend soin de bien articuler et de parler en face des enfants, afin que ceux-ci puissent lire sur les lèvres. «Il n’y a pas de recherche de performance, poursuit Antoine Lebègue. Je propose une séance ludique, car ils sont là pour s’amuser. C’est différent des entraînements habituels.» Au programme, des petits jeux pour développer la conduite de balle, le dribble ou le tir. Et surtout un match, pour finir la séance. «C’est le moment que je préfère», s’enthousiasme Antony, un élève du CDDS. Comme lui, ses camarades apprécient ce moment de découverte. «Je n’avais jamais fait de foot avant et je trouve cela bien, apprécie Solena. C’est mieux que l’école, car nous n’avons pas à travailler !»

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