La crise grecque - EN DIRECT

  • Le drapeau grec et le drapeau de l'UE flottent devant l'ambassade de Grèce en Allemagne, à Berlin
    Le drapeau grec et le drapeau de l'UE flottent devant l'ambassade de Grèce en Allemagne, à Berlin AFP - JOHN MACDOUGALL
  • La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre de l'Economie Sigmar Gabriel
    La chancelière allemande Angela Merkel et son ministre de l'Economie Sigmar Gabriel AFP - ODD ANDERSEN
  • Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker
    Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker AFP - JOHN THYS
  • Des religieuses attendent en face de la Banque nationale de Grèce, dans le centre de la ville de Thessalonique
    Des religieuses attendent en face de la Banque nationale de Grèce, dans le centre de la ville de Thessalonique AFP - SAKIS MITROLIDIS
  • Des retraités devant les rideaux de la banque Alpha Bank à Athènes
    Des retraités devant les rideaux de la banque Alpha Bank à Athènes AFP - LOUISA GOULIAMAKI
  • Angela Merkel, le 29 juin 2015 à Berlin pour le 70ème anniversaire de son parti, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU)
    Angela Merkel, le 29 juin 2015 à Berlin pour le 70ème anniversaire de son parti, l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) AFP - JOHN MACDOUGALL
  • Des retraités grecs trouvent porte close devant la Banque de Grèce dans le centre d'Athènes
    Des retraités grecs trouvent porte close devant la Banque de Grèce dans le centre d'Athènes AFP - LOUISA GOULIAMAKI
  • Chronologie de la crise financière grecque depuis 2010
    Chronologie de la crise financière grecque depuis 2010 AFP - G. Handyside/J. Storey
  • Les Grecs font la queue devant un distributeur de billets dans le centre d'Athènes
    Les Grecs font la queue devant un distributeur de billets dans le centre d'Athènes AFP - ANGELOS TZORTZINIS
Publié le
Centre Presse Aveyron

17:54 - La spectaculaire rupture des négociations avec Athènes ce week-end a donné à la crise grecque une tournure dramatique et inédite. Réagissant à l'annonce surprise par le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, d'un référendum dimanche sur le plan d'aide financière proposé par les créanciers, la zone euro a décidé de ne pas prolonger l'assistance au pays, qui risque dès lors le défaut de paiement. Au-delà, se profile le scénario noir d'une possible sortie de la zone euro. La chancelière allemande Angela Merkel, inflexible sur les efforts demandés à Athènes, a lié ajourd'hui le référendum au maintien du pays dans l'euro, proposant d'en attendre l'issue avant une éventuelle poursuite des négociations. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, s'est lancé dans la bataille pour le "oui", tentant de convaincre les Grecs de ne pas tourner le dos à l'euro au moment où leur pays, au bord du gouffre financier, a dû fermer ses banques. Les Bourses européennes ont toutes terminées en baisse, déstabilisées par les nouveaux développements de cette crise. FIN DU DIRECT

17:49 - La porte "reste ouverte" pour des négociations avec la Grèce malgré la rupture des discussions pendant le week-end, affirme le patron de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, jugeant qu'il est encore "concevable" d'éviter un "Grexit". "Je continue de répéter que de notre côté, la porte est encore ouverte, bien qu'entre-temps la possibilité et le temps (pour conclure un accord, ndlr) soient devenus très limités", a-t-il affirmé à des journalistes à La Haye. La patron de l'Eurogroupe a par ailleurs affirmé être "déçu" du comportement de la Grèce : les négociations portaient "sur le futur de la Grèce et alors que celles-ci n'étaient pas terminées, ils ont quitté la table".

17:39 - Les Bourses européennes clôturent en forte baisse: Paris finit en recul de 3,74%, Londres perd 1,97%, Francfort chute de 3,56%, Milan et Lisbonne de plus de 5%, Madrid de 4,56%.

17:16 - Les présidents français et américain François Hollande et Barack Obama sont d'accord pour favoriser une reprise des discussions sur la crise grecque, a-t-on appris auprès de l'entourage du chef de l'Etat français. "Ils sont convenus de conjuguer leurs efforts pour favoriser une reprise des discussions, permettre le plus rapidement possible une résolution de la crise et assurer la stabilité financière de la Grèce", lors d'une conversation téléphonique, a-t-on déclaré de même source.

16:39 - "Le référendum grec ne sera pas un match commission européenne contre Tsipras, mais euro contre drachme. C'est le choix," tweete le compte officiel du chef du gouvernement italien Matteo Renzi.

16:30 - Selon un sondage Kapa research, réalisé avant l'annonce du référendum, 47,2% des Grecs sont pour un accord et 33% contre, 19,8% ne se prononçant pas. Un second sondage, de l'institut Alco, donne lui aussi l'avantage aux partisans d'un accord avec l'Europe, à 57% contre 29%.

L'annonce du référendum, qui doit permettre aux Grecs de valider ou non la dernière proposition d'accord faite à Athènes par les créanciers (UE, FMI, BCE), a surpris ce week-end les dirigeants européens.

Mais ils s'invitent désormais dans la campagne électorale, en disant clairement aux Grecs: vous votez pour ou contre votre présence dans l'euro, voire l'Europe.

"On rentre dans une semaine extrêmement compliquée, pour la Grèce comme pour ses partenaires", souligne Philippe Waechter, économiste en chef chez Natixis. "L'avenir du pays est lié au référendum de dimanche. Mais son issue reste incertaine".

16:20 - Le ministre de l'Economie allemand Sigmar Gabriel, lors du même point de presse consacré à la Grèce, a été plus direct que Merkel, martelant que la question posée lors du référendum était "oui ou non au maintien dans la zone euro". Le gouvernement grec "doit le dire clairement à ses citoyens", a-t-il plaidé, se plaçant sur la même ligne que le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker un peu avant lui. "Si les Grecs embrassent le maintien (dans l'euro), les négociations devront reprendre, c'est clair", a-t-il dit. Mais Gabriel comme Merkel ont souligné que les propositions mises sur la table par les institutions (FMI, BCE, Commission européenne) restaient la base de potentielles futures négociations.

16:03 - La chancelière allemande Angela Merkel affirme que la porte pour de nouvelles négociations sur un renflouement de la Grèce sera ouverte "après le référendum" que le pays a prévu d'organiser dimanche. "Si après le référendum, le gouvernement grec demandait à reprendre les négociations, naturellement nous ne nous y opposerions pas", a déclaré Mme Merkel lors d'une conférence de presse à Berlin. Et le référendum en question "est évidemment lié au maintien dans l'euro", a-t-elle dit, tout en prenant soin de ne pas donner de consigne de vote "aux citoyens grecs responsables".

15:56 - Le gouvernement irlandais exhorte la Grèce à revenir à la table des négociations avec ses créanciers, priant Athènes de suivre son propre exemple pour sortir de la crise. "Je suis un peu frustré quand j'entends parler du mandat démocratique du gouvernement grec. Nous acceptons tous cela mais ils doivent aussi accepter le mandat démocratique des autres gouvernements dans la zone euro", a déclaré Simon Harris, ministre irlandais des Finances adjoint, sur la radio publique RTÉ.

15:50 - MERKEL PRETE A DE NOUVELLES NEGOCIATIONS AVEC LA GRECE "APRES LE REFERENDUM"

15:38 - Le parti de gauche radicale espagnol Podemos dénonce le "chantage des créanciers" de la Grèce et estime que le gouvernement grec de son allié Syriza a été "exemplaire" en convoquant un référendum. Pour Podemos, "les créanciers internationaux, FMI en tête, n'ont pas accepté que la Grèce paie ses dettes à travers l'augmentation d'une hausse de l'impôt des grandes fortunes grecques, comme le proposait le gouvernement de Syriza", qui a remporté les élections en janvier. Mais ils ont exigé qu'elle les paie "avec l'argent des familles les plus pauvres".

- Wall Street ouvre en baisse -

15:35 - Wall Street a ouvert en baisse, mais sans manifester de panique alors que les investisseurs ont les yeux rivés sur l'Europe et la crise grecque: le Dow Jones perdait 0,41% et le Nasdaq 1,17%.

15:08 - Kostas Chryssogonos, eurodéputé et cadre du Syriza, appelle le gouvernement d'Alexis Tsipras à continuer la négociation, estimant qu'une rupture avec les créanciers "conduirait la Grèce à un programme d'austérité pire". M. Chryssogonos publie en fait une lettre adressée à M. Tsipras en mars, disant "vraiment regretter d'être obligé de la publier". "Je n'ai eu aucune réponse après plus de trois mois. Dans cette lettre j’avais prédit les évolutions désastreuses actuelles en soulignant que (…) la rupture avec les créanciers conduirait la Grèce à un programme d'austérité pire", déplore l'eurodéputé. C'est la première voix, au sein du parti au pouvoir d'Alexis Tsipras, qui conteste la décision du gouvernement d'interrompre les négociations avec les créanciers, UE et FMI en proclamant un référendum dimanche.

14:56 - Le gouvernement grec a aussi indiqué que le Premier ministre Alexis Tsipras s'est entretenu avec M. Juncker par téléphone avant que celui-ci prenne la parole depuis Bruxelles. M. Tsipras a également été appelé par le président du parlement européen Martin Schulz, a souligné la même source. Aux deux hommes, il a renouvelé sa demande d'une "extension de quelques jours" du plan d'assistance à la Grèce (qui se termine le 30 juin), le temps que se tienne le référendum prévu dimanche, afin de préserver l'équilibre du système bancaire grec à court de liquidité.

14:55 - Selon le gouvernement grec, Martin Schulz "a informé M. Tsipras qu'il allait convoquer immédiatement une réunion des chefs de groupe parlementaire de l'assemblée européenne pour examiner cette question et la situation d'une manière plus générale dans le but de prendre des initiatives".

14:28 - Le gouvernement grec répond de façon lapidaire aux propos du patron de la Commission européenne Jean-Claude Juncker: il met en cause sa "sincérité", qualité jugée "nécessaire" dans une négociation, selon la formule du porte-parole du gouvernement Gabriel Sakellaridis. "La (preuve) nécessaire de bonne foi et de crédibilité dans une négociation est la sincérité", a dit le porte-parole du gouvernement dans une sommaire déclaration écrite en réponse à l'intervention de M. Juncker.

13:47 - Contrôle des capitaux, mode d'emploi - Retraits de 60 euros maximum par jour et par carte aux distributeurs pour les Grecs, illimités pour les touristes, maintien des transactions par internet mais encadrement des transferts vers l'étranger: le contrôle des capitaux qui débute en Grèce régule étroitement les sorties d'argent pour protéger le système bancaire.

Les établissements bancaires du pays fermés depuis aujourd'hui rouvriront le mardi 7 juillet, le surlendemain du référendum prévu dimanche.

Les touristes, et toute personne, Grec ou étranger, titulaire d'une carte de retrait sur un compte étranger, pourront retirer autant qu'ils le souhaitent aux distributeurs, dans la limite des fonds disponibles, une mesure qui espère limiter les dégâts sur le secteur touristique vital à l'économie du pays.

Les distributeurs à travers le pays, vidés pour la plupart durant le week-end, ont recommencé à être approvisionnés à midi, entraînant de nouveau des queues d'épargnants souhaitant retirer les sommes autorisées par carte de crédit:

Les paiements par carte de crédit sont toujours autorisés. Idem pour les achats par internet. Les transferts d'argent par internet entre comptes grecs restent possibles mais les transferts vers l'étranger devront être soumis à l'examen d'une "Commission de validation des transactions bancaires", rattachée au ministère des Finances et mise en place aujourd'hui.

Les retraités sont dans le flou. Les autorités disent qu'ils pourront retirer leur pension du mois dans les banques comme ils en ont l'habitude mais les modalités de ces retraits n'ont pas été précisées. Dans l'incertitude, des files de retraités se sont formées dès ce matin devant plusieurs banques, ont constaté des photographes de l'AFP.

13:29 - Le porte-parole de la présidente de Lituanie, Dalia Grybauskaitė, a déclaré à l'AFP qu'il n'y aurait pas de sommet des chefs d'Etats et de gouvernement européens avant le référendum, dimanche en Grèce. Un peu plus tôt dans la matinée, la chaîne de télévision allemande du secteur public ZDF avait affirmé, "de sources sûres", qu'un tel sommet se tiendrait mercredi à Bruxelles.

13:28 - La proposition faite à la Grèce par ses créanciers et qui sera soumise à référendum "n'est pas un paquet d'austérité stupide", lance Jean-Claude Juncker. "Il n'y a pas de coupes dans les salaires dans ce paquet, il n'y a pas de coupes dans les retraites", déclare-t-il, en affirmant que la Commission européenne a "insisté pour davantage de justice sociale dans certaines mesures" discutées entre Athènes et ses créanciers.

13:21 - Juncker: "je demanderai au peuple grec de voter oui" au référendum. Un non au référendum voudrait dire "non à l'Europe".

13:17 - Le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker se dit "affligé" et "trahi" par l'échec des négociations entre la Grèce et ses créanciers: "Je suis profondément affligé par le spectacle qu'a donné l'Europe samedi dernier (...) Après tous les efforts que j'ai déployés je me sens trahi car mes efforts ont été insuffisamment pris en compte", déclare-t-il devant la presse, dans une allocution très ferme.

- Trahison -

13:07 - L'ancien président Nicolas Sarkozy appelle à ne pas céder face au gouvernement grec, dénonçant l'"irresponsabilité" du Premier ministre Alexis Tsipras."Que l'Europe, l'euro donne le sentiment de céder et c'est la crédibilité de tout le système européen qui sera emportée", avertit l'ex-président de la République en visite à Madrid. "Par l'irresponsabilité de son Premier ministre, la Grèce s'est suspendue elle-même de la zone euro", accuse encore Nicolas Sarkozy.

13:06 - Jouer "une démocratie contre 18 n'est pas une attitude qui convient à la Grèce", dit Juncker. Pour lui, les créanciers ne proposent pas "un paquet d'austérité stupide". "En Europe aucune démocratie ne vaut plus qu'une autre et dans la zone euro il y a 19 démocraties, non une contre 18 et non 18 contre une", insiste-t-il.

13:00 - LE PRESIDENT DE LA COMMISSION EUROPEENNE JEAN-CLAUDE JUNCKER SE SENT "TRAHI".

12:49 - Insistant sur "la communauté de valeurs" de l'Europe, Angela Merkel plaide pour "trouver des compromis dans tous les défis" et rend hommage à son ministre des Finances: "Si quelqu'un en a fait l'expérience ces derniers mois et ces dernières semaines c'est bien Wolfgang Schäuble". M. Schäuble, gardien jaloux des deniers allemands, a adopté une ligne dure à l'égard de la Grèce dans les négociations entre Athènes et ses créanciers pour obtenir un nouveau renflouement en échange de réformes et coupes budgétaires. Alors que la chancelière semblait prête à plus de compromis, et s'activait à la recherche d'une solution, recherchant le dialogue avec Alexis Tsipras, beaucoup d'observateurs à Berlin ont spéculé sur des divergences entre les deux.

12:42 - Angela Merkel reprend sa formule: "Si l'euro échoue, l'Europe échoue", souvent utilisé pour enjoindre les députés à accorder des garanties de crédits de plusieurs milliards à leurs partenaires en difficulté, dont la Grèce. Devant des représentants de son parti conservateur à Berlin, dans sa première prise de parole publique après l'échec des négociations à Bruxelles entre la Grèce et ses créanciers, elle appelle au "compromis": "si nous perdons la capacité à trouver des compromis, alors l'Europe est perdue", dit-elle, sans commenter les derniers développements et en prononçant le mot "Grèce" une seule fois. Reconnaisant que "le regard du monde entier" est ces jours-ci rivé sur l'Union européenne, la chancelière allemande poursuit : "Nous pourrions abandonner" (...) "mais je dis: à moyen et long terme nous en souffririons" parce que "si nous ne restons pas unis nous n'arriverons pas à nous faire entendre dans le monde".

12:41 - Le ministère polonais des Finances a tenu à rassurer ses concitoyens: "l'impact de ce qui se passe en Grèce est pratiquement nul pour la situation en Pologne", poids lourd économique en Europe centre-orientale, non membre de la zone euro, déclare à la presse Artur Radziwill, vice-ministre des Finances.

"Outre les bons fondamentaux de l'économie polonaise qui nous offrent un sentiment de sécurité même dans le contexte économique actuel, le Trésor dispose de réserves importantes. Nous serions même en mesure de nous passer de nouveaux emprunts sur les marchés pendant plusieurs mois", ajoute-t-il.

12:31 - La Bourse de Paris limite un peu ses pertes à la mi-journée (-3,41%), mais reste affectée par la perspective d'un référendum en Grèce et les risques importants d'une sortie du pays de la zone euro. Le marché parisien a chuté à l'ouverture, comme l'ensemble des Bourses européennes, perdant près de 5% avant de se ressaisir un peu.

"Les Bourses n'avaient pas anticipé un tel fiasco", constate le courtier Aurel BGC, qui prévoit "une semaine très volatile, en attendant le référendum grec".

12:13 - Angela Merkel se déclare "évidemment disposée" à reprendre les discussions avec Alexis Tsipras "s'il le souhaite", affirme son porte-parole.

12:11 - A Berlin, Angela Merkel, muette tout le weekend, s'apprête à s'adresser aux représentants de son parti, réuni pour fêter les 70 ans des Unions chrétiennes. En attendant son tour de parole elle tapote des sms sur son téléphone, son ministre des Finances Wolfgang Schäuble, qui a dû se rendre cinq fois à Bruxelles ces derniers dix jours, pique légèrement du nez.

11:52 - Les marchés financiers restent déstabiliser en fin de matinée par les craintes de voir la Grèce sortir de la zone euro mais n'enregistrent aucun mouvement de panique. Vers 11H30 (09H30 GMT), la Bourse de Francfort perd 3,06%, Paris 3,18%, Londres 1,57%, Madrid 3,68% et Milan 3,69%.

11:52 - "Demain c'est le jour de la paye. Mais maintenant les banques sont fermées et le patron n'a pas d'argent...Comment on va faire? Il faut qu'on paie nos factures", s'alarme une jeune vendeuse de tissus, Sofia Chronopoulos, rencontrée par la journaliste AFP Pauline Froissart, à Athènes.

Comme elle, nombreux se demandent comment gérer la semaine, alors que les retraits sont limités à 60 euros par jour jusqu'au 7 juillet et que de nombreux distributeurs n'ont pas été réapprovisionnés.

11:32 - Depuis samedi, la population grecque a vidé la plupart des distributeurs de billets au prix de longues files d'attente pour tenter de récupérer quelques économies.

La Grèce est l'un des pays européens où l'usage de la carte bancaire, qui reste théoriquement acceptée dans les commerces cette semaine, est le moins répandu.

"Pas d'argent, pas d'espoir, comment sommes-nous arrivés dans cette situation?", s'interroge Chris Bakas, un chômeur de 28 ans, évoquant un "lundi noir".

Deux fonctionnaires chargés des Finances publiques ont décrit la situation à l'AFP comme une "entrée en territoire inconnu".

11:30 - La décision de la Grèce de verrouiller son secteur financier pour le préserver d'un effondrement destabilise les bourses mondiales sans toutefois les faire paniquer.

Dès l'ouverture, les places européennes accusent le coup. Francfort et Paris chutent de 4% avant de se redresser un peu, tandis que celle de Londres baisse d'environ 2%. La bourse d'Athènes s'est mise à l'abri des secousses en fermant pour une semaine, à l'exemple des banques du pays.

Les marchés asiatiques, de Tokyo à Hong Kong avaient donné le ton en reculant fortement, plombés par les craintes de voir Athènes sortir de la zone euro.

11:26 - Le contrôle des capitaux, décidé par la Grèce, a déjà été expérimenté en 2013 par Chypre pour éviter une fuite d'argent lorsque ce pays, au bord de la faillite, négociait en 2013 un plan de sauvetage européen. C'était alors une première dans l'Union européenne.

Face au risque de panique bancaire avec des retraits massifs d'argent, le gouvernement chypriote avait alors fermé toutes les banques pendant près de deux semaines, interdit les virements par internet et limité les retraits par carte bancaire. A la réouverture des banques, des restrictions draconiennes régissaient encore les mouvements de capitaux.

Le danger, en cas de fuite des capitaux, est en effet la faillite des banques, et par voie de conséquence celle de l'Etat, contraint de débourser des sommes très importantes pour honorer la garantie assurée à tous les dépôts jusqu'à hauteur de 100.000 euros.

11:17 - La chaîne de télévision allemande du secteur public ZDF affirme que "de sources sûres", un sommet des chefs d'Etat et de gouvernements consacré à la crise grecque se tiendra mercredi à Bruxelles.

11:12 - Interrogé sur RTL, le commissaire européen Pierre Moscovici, assure que Jean-Claude Juncker, qui va s'exprimer à midi, "va indiquer ce qu'est la voie à suivre et je souhaite que tout le monde, je dis bien tout le monde, s'engage dans cette voie du compromis."

11:03 - Le référendum proposé par Alexis Tsipras est un coup de poker risqué, le précédent de 2011 ayant entraîné la chute du Premier ministre Georges Papandréou.

Il y a quatre ans, déjà en pleine crise financière, la Grèce avait négocié un accord européen prévoyant notamment une réduction de 100 milliards de sa dette en échange de nouvelles mesures d'austérité.

Quatre jours après cet accord, Papandréou avait décidé à la surprise générale de soumettre ce plan au peuple, suscitant une crise politique en Grèce et des remous en Europe, la perspective d'un "non" menaçant de plonger le pays dans la faillite et de lui faire quitter la zone euro.

Papandréou avait été désavoué au sein même de ses troupes et, malgré un rétropédalage et l'abandon du projet de référendum, il avait dû démissionner, remplacé par un gouvernement de technocrates.

Coup de poker risqué

10:46 - "Nous restons ouverts à de nouvelles propositions des institutions (UE, FMI et BCE)", déclare le ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, dans un entretien au quotidien allemand Bild. "Si ces nouvelles propositions venaient et si nous les considérions comme vraiment meilleures (...) nous pourrions recommander à nos électeurs de les approuver", ajoute le ministre. Et donc de voter oui au référendum.

10:42 - Les transports en commun seront gratuits à Athènes jusqu'à la réouverture des banques le 7 juillet, annonce le ministre des Transports, Christos Spirtzis, sur une chaîne de télévision grecque.

Cette décision répond sans doute à l'afflux constaté dans les stations service samedi et dimanche. La consommation d'essence a augmenté de 20% ce week-end par rapport à la semaine précédente, selon l'Union grecque des propriétaires de stations service.

10:34 - Un peu plus tôt dans la matinée, le ministre des Finances, Michel Sapin avait déclaré que la négociation entre la Grèce et ses créanciers, interrompue ce week-end, pouvait reprendre "à tout moment", alors qu'il existe encore "des marges" pour avancer, selon le commissaire européen aux Affaires économiques, Pierre Moscovici.

10:31 - Hollande: "aujourd'hui, l'économie française est robuste, bien plus robuste qu'il y a quatre ans et elle n'a rien à craindre de ce qui pourrait se produire" sur le dossier grec.

10:30 - "Je regrette ce choix" de l'interruption des négociations par Athènes, "nous étions tout prêt d'un accord", poursuit le président Français.

10:29 - Le référendum est le "choix souverain" des Grecs "c'est la démocratie, (...) c'est le droit du peuple grec de dire ce qu'il veut pour son avenir", déclare François Hollande. "L'enjeu, il sera fondamental, c'est de savoir si les Grecs veulent rester dans la zone euro", ou "s'ils prennent le risque d'en sortir", ajoute-t-il.

10:28 - François Hollande s'exprime à la sortie d'un conseil restreint consacré à la Grèce: "La France est disponible, toujours disponible, pour que le dialogue puisse reprendre aujourd'hui ou demain." Un accord reste possible, selon le président de la République.

10:22 - EN DIRECT - Les marchés financiers, Bourses européennes et asiatiques en tête, sont plombés ce matin par la crainte de voir la Grèce sortir de la zone euro. Les marchés qui voulaient croire jusqu'à présent à une issue positive, dévissent les uns après les autres. En Europe à l'ouverture de la séance, les places de Francfort perdent 4,23%, Paris 4,00%, Londres 2,15%, Madrid 4,38% et Milan 4,33%.

Après la rupture brutale des négociations entre Athènes et ses créanciers samedi soir, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a provoqué la stupeur avec l'annonce d'un référendum sur les exigences de ses créanciers, prévu le 5 juillet. Pour tenter de préserver son système financier, la Grèce annonce la fermeture des banques jusqu'au 6 juillet et l'instauration d'un contrôle des capitaux. La Bourse d'Athènes restera quant à elle fermée jusqu'au 7 juillet.

Source : AFP

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