Régionales: Marine Le Pen au "combat" dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie

  • Marine Le Pen arrive à une conférence de presse à Arras,l e 30 juin 2015
    Marine Le Pen arrive à une conférence de presse à Arras,l e 30 juin 2015 AFP - Denis Charlet
  • Marine Le Pen le 21 juin 2015 à  Vieux-Fume dans le nord ouest de la France
    Marine Le Pen le 21 juin 2015 à Vieux-Fume dans le nord ouest de la France AFP - Charly Triballeau
  • Marine Le Pen lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le 16 juin 2015
    Marine Le Pen lors d'une conférence de presse au Parlement européen à Bruxelles, le 16 juin 2015 AFP - EMMANUEL DUNAND
  • Xavier Bertrand en meeting le 18 juin 2015 à Bousbecque
    Xavier Bertrand en meeting le 18 juin 2015 à Bousbecque AFP/Archives - PHILIPPE HUGUEN
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Centre Presse Aveyron

Marine Le Pen (FN) a mis fin mardi à un long suspense: elle se lance "dans le combat" et sera bien tête de liste aux régionales dans la future région Nord-Pas-de-Calais/Picardie, qu'elle s'engage à diriger si elle gagne, tout en visant 2017.

"Je me lance dans le combat des régionales ici en Nord-Pas-de-Calais/Picardie, car notre région est frappée de tous les maux du pays, et plus durement encore que le reste du pays", a déclaré Marine Le Pen aux 300 sympathisants du parti d'extrême droite réunis dans la salle de conférence d'un hôtel d'Arras.

La présidente du Front national, favorite des sondages pour le scrutin de décembre, avait réservé la primeur de cette annonce attendue à la chaîne d'information iTELE, qui a diffusé une interview mardi matin.

Acclamée par environ 300 partisans, scandant des "Marine! Marine" ou chantant "On va gagner!", elle a balayé durant une vingtaine de minutes de nombreux sujets, certains nationaux, d'autres locaux, avant d'entonner la Marseillaise à la fin de son discours, à peine perturbé par un concert de casseroles d'opposants, à l'extérieur.

Concernant sa candidature aux régionales, longtemps mise en balance en raison du calendrier électoral avec la présidentielle de 2017, elle a dit "avoir pris le temps de réfléchir".

"J'ai pensé à tout ce que nous pourrions faire ensemble", a-t-elle dit, s'appuyant sur l'exemple d'Hénin-Beaumont, ville de l'ex-bassin minier conquise par le FN en 2014, "qui renaît aujourd'hui".

"J'ai fait le choix du courage et de la passion", pour les habitants de la future grande région Nord, qu'elle a qualifiés de "courageux et travailleurs, solidaires et généreux". Selon elle, la politique de la gauche et de la droite a transformé cette région "en une grande terre de misère, de pauvreté et de désindustrialisation".

Elle a eu également des mots très durs concernant la situation de Calais, ville transformée selon elle "en cauchemar" en raison du nombre de migrants "qui s'y entassent" dans l'espoir de rejoindre l'Angleterre.

Elle a également souligné à son auditoire son ancrage territorial, car elle a été élue "onze ans au conseil régional" du Nord/Pas-de-calais, situé à Lille. Quant au programme, "clair et ambitieux", il sera présenté en octobre.

Sur I Télé, elle avait promis qu'elle arriverait à concilier ses multiples fonctions (présidente de parti, eurodéputée) avec un mandat régional: "Je ferai en sorte de pouvoir remplir intégralement le mandat qu'ils me confieront".

- Chance ou risque ? -

Sa candidature aura divisé son camp, entre ceux qui y voyaient une chance pour l'élection suprême, d'autres un risque.

Marine Le Pen, 46 ans, est donnée nettement en tête au second tour avec 37% des voix contre 32% à Xavier Bertrand (Les Républicains) et 31% à Pierre de Saintignon (union de la gauche), selon un sondage OpinionWay publié lundi.

Dans tous les cas de figure, Mme Le Pen prend la tête du premier tour dans cette région traditionnellement dominée par la gauche, mais où la difficile reconversion des bassins industriels et miniers en crise ainsi que les affaires ont nui au PS.

Elle aura face à elle un poids lourd de la droite, l'ex-ministre Xavier Bertrand (Les Républicains), qui l'a désignée comme sa principale adversaire.

"C'est Xavier Bertrand qui gagnera", a assuré mardi Bruno le Maire (LR), "ça me paraît largement préférable pour cette région car là aussi les mensonges de Mme Le Pen ne mèneront nulle part".

"Au moment où Mme Le Pen fait ces déclarations extrêmement plates, je suis au milieu de la population, au milieu des gens, pour leur apporter des réponses qui les concernent", a réagi le candidat socialiste Pierre de Saintignon qui a dénoncé une "non-annonce montée en scène". Il a estimé que Mme Le Pen se servait des habitants de la région comme d'un "marche-pied" pour 2017.

Mais le candidat socialiste aura fort à faire pour que la région reste à gauche, après que le FN a enregistré des scores très importants en Picardie et dans le Nord-Pas-de-Calais lors des dernières départementales, faisant du Nord un de ses bastions électoraux avec l'arc méditerranéen.

Source : AFP

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