La Grèce officiellement en "défaut", sans conséquences dans l'immédiat

  • Un homme colle une affichette avec le slogan "No" sur la facade de la Banque de Grèce, le 3 juillet 2015 à Athènes
    Un homme colle une affichette avec le slogan "No" sur la facade de la Banque de Grèce, le 3 juillet 2015 à Athènes AFP - ARIS MESSINIS
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Centre Presse Aveyron

Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) a déclaré officiellement vendredi la Grèce en "défaut" de paiement, après le non-remboursement par Athènes de 1,6 milliard d'euros au FMI, mais sans conséquence financière immédiate.

Le non-remboursement grec, mardi, "résulte en un défaut par la Grèce, aux termes de l'accord financier entre la Grèce et le FESF", a indiqué l’institution dans un communiqué. Mais le FESF se réserve le droit d'agir ultérieurement, "sans réclamer de remboursement immédiat" à Athènes, ni renoncer à ses créances.

Cette option est celle qui était attendue, avant le référendum de dimanche en Grèce sur les propositions des créanciers du pays, BCE, UE et FMI.

"Ce défaut est une cause de grave inquiétude. Cela rompt l'engagement pris par la Grèce d'honorer ses obligations financières et ouvre la voie à de sévère conséquences pour l'économie et le peuple grec", a déploré le président du Fonds, Klaus Regling, cité dans le communiqué.

En pratique toutefois, le Fonds, le plus gros créancier du pays avec des prêts totalisant 144,6 milliards d'euros, a opté pour l'attentisme.

Il précise "garder ainsi toute les options ouvertes" en fonction des évolutions en Grèce. Le Fonds "suivra en permanence la situation et évaluera régulièrement sa position", ajoute le communiqué.

Le non-remboursement par la Grèce de la tranche due au FMI à la date du 30 juin "n'a aucune influence sur la capacité du FESF à rembourser ses détenteurs d'obligations", grâce à "sa structure de garantie très solide", précise le communiqué.

La Commission européenne avait recommandé aux créanciers du pays "de ne pas agir dans l'immédiat", mais "d'attendre l'issue des négociations" avec Athènes, avait expliqué mercredi le vice-président de la Commission européenne chargé de l'euro, Valdis Dombrovskis.

Le FESF, créé en 2010 comme un mécanisme temporaire, a prêté à la Grèce, à l'Irlande et au Portugal. Il continue de fonctionner mais n'accorde plus de prêts depuis le 1er juillet 2013. Il est remplacé par un organisme permanent, le Mécanisme européen de stabilité (MES).

Source : AFP

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