Un centre pour 130 réfugiés en transit

  • Devant une carte du monde au centre des réfugiés d'Onet.
    Devant une carte du monde au centre des réfugiés d'Onet. Philippe Routhe
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Philippe Routhe

Près de 130 personnes, originaires d’un peu partout dans le monde, sont en transit au FJT d’Onet-le-Château. Hier, dans le cadre de la journée mondiale des réfugiés, elles ont ouvert leur porte.

Devant cette mappemonde, leurs doigts tracent des itinéraires différents. L’un pointe son doigt sur la Guinée, et le fait glisser vers la France. Son comparse, le pose, lui, sur l’Érythrée, le fait glisser vers l’Arabie Saoudite et file vers la France. Cela se termine par une tape dans la main, un petit éclat de rires, comme si tout cela au fond n’était pas grand-chose. Or, avec cet index naviguant sur cette carte du monde, ils ont tracé leur itinéraire d’adolescents déracinés. Actuellement ils sont à Onet-le-Château. À l’instar de nombreux autres, ils ont été orientés vers le Centre d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) ou le Centre provisoire d’hébergement (CPH) d’Onet-le-Château par l’Office français de l’immigration et d’intégration (Ofii). Ils ont en commun d’avoir ouvert un dossier de demandeurs d’asile ou de réfugiés politiques. Et en attendant que leur dossier soit instruit, ils vivent là. Statistique nationale à l’appui, seuls un peu plus de 20% d’entre eux verront leur demande aboutir.

La moitié des résidents sont des enfants

À Onet-le-Château, 90 places sont disponibles pour le Cada, 20 pour le CPH et une quinzaine pour le Samie (service d’accompagnement de mineurs isolés étrangers). Huit personnes, dont quelques-unes à temps partiel, font fonctionner ces structures accueillant des gens originaires des pays de l’Est, du Maghreb, d’Afrique, de Syrie, d’Asie également qui, pour la moitié ou presque, ce sont des enfants. Les accompagner dans leur démarche, scolariser les enfants, animer la structure sont quelques-unes des missions de ces équipes, qui œuvrent véritablement à flux tendu. «Ce ne sont pas des gens en rupture sociale que nous recevons là. La plupart avaient même un train de vie dans leur pays qu’ils ne connaîtront plus jamais», explique Caroline Robin, responsable du CPH et du (Samie). «C’est aussi un public plein de ressources. Ces gens ont un savoir être, et l’on vit ici un partage des connaissances. Que ce soit entre demandeurs d’asiles ou avec les équipes d’encadrement», relate Marie-Claire Benallal.

Un moment convivial

C’est un peu tout cela qui transpirait, hier, du côté du FJT d’Onet-le-Château. Ce moment convivial et exceptionnel a été organisé dans le cadre de la journée mondiale des réfugiés (le 20 juin). Les expositions, les mets mitonnés, les reportages effectués et les échanges proposés tout au long de la journée ont naturellement démontré la richesse de ces rencontres entre ces gens, obligés de se demander encore vers où leur index va glisser un de ces jours.

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