Troisième jour de grève à l'AFP contre la dénonciation des accords sociaux

  • Vue des bureaux de l'AFP, à Paris
    Vue des bureaux de l'AFP, à Paris AFP/Archives - Fred Dufour
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Centre Presse Aveyron

La grève entamée mardi à l'AFP a été reconduite jeudi pour 24 heures à l'appel de quatre syndicats pour protester contre la décision de la direction de dénoncer la totalité des accords sociaux, deux autres syndicats appelant à la suspension du mouvement.

Une nouvelle assemblée générale doit avoir lieu vendredi à 14H30 pour décider ou non de la poursuite du mouvement, qui perturbe fortement les services de l'AFP.

Jeudi matin, la direction s'est engagée dans un communiqué à ce que, "dès 2016, une augmentation salariale générale accompagne la poursuite des négociations". Elle s'est aussi engagée "à débloquer dès septembre 2015, une enveloppe de primes et promotions" et a "invité les salariés à reprendre le travail".

Devant les chefs de service réunis en conférence de rédaction, le PDG de l'AFP, Emmanuel Hoog, a affirmé que dénoncer les accords sociaux ne signifiait pas "faire table rase" des acquis, le socle proposé par la direction se situant "bien au-delà du simple code du travail ou des conventions collectives".

Lors de l'AG jeudi après-midi, la CGT, FO, SUD et la CFE-CGC ont présenté une motion demandant que la dénonciation des accords ne figure pas à l'ordre du jour du prochain comité d'entreprise le 16 juillet. Ce texte a été adopté à main levée par 231 salariés, 35 ayant voté contre et 10 s'étant abstenus. En province, 47 salariés ont voté pour, 11 contre et 4 se sont abstenus.

Ces quatre syndicats, qui demandent à la direction de "retirer la dénonciation des accords sociaux", ont appelé à la poursuite de la grève pour 24 heures, qui a été votée à main levée par 241 voix et 35 contre. En province, 41 salariés ont voté pour, 21 contre et 5 se sont abstenus.

Pour ces syndicats, "les modalités de la grève restent inchangées: grève bloquante, aucune dépêche sur les fils, ni flash, ni alerte, ni urgent".

De leur côté, le SNJ et la CFDT, majoritaires chez les journalistes et qui ont négocié jusqu'à présent avec la direction sur un projet d'accord social global, ont appelé à la suspension du mouvement jusqu'au 20 juillet, date de reprise prévue des discussions.

L'annonce faite jeudi matin par la direction "est un signe d'apaisement", a estimé dans un communiqué le SNJ, appelant le PDG à préciser "très clairement ses engagements lors de la reprise des négociations".

La direction avait réaffirmé mercredi "son engagement à négocier un accord unique d'entreprise fondé sur la sécurité juridique, la transparence, l'équité et tenant compte des exigences économiques propres au développement international de l'Agence", indique-t-elle dans son communiqué.

Les propositions de la direction prévoient une "harmonisation des conditions" des différentes catégories de personnel, une diminution du nombre de RTT, un plafonnement du compte épargne temps (CET) et un mécanisme d’augmentation salariale garanti.

La dénonciation des accords existants ouvre une nouvelle période de négociations de 15 mois.

L'AFP compte quelque 2.300 collaborateurs dans le monde, dont environ 1.100 salariés en France, parmi lesquels 600 journalistes.

Source : AFP

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