Florian Melloul : « J’aime me confronter au public »

  • Florian Melloul a investi la piscine de ses parents pour y entreposer ses tableaux.
    Florian Melloul a investi la piscine de ses parents pour y entreposer ses tableaux. Centre Presse
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Centre Presse Aveyron

Sainte-Radegonde. À 27 ans, le peintre Florian Melloul a déjà une carrière bien remplie. Et des projets à foison. Rendez-vous le 18 juillet à Rodez pour le voir à l’œuvre.
 

Peinture, sculpture, musique, street art... Florian Melloul est un touche-à- tout. Il faut dire que l’art, il est tombé dedans quand il était petit. « Je suis quelqu’un de très manuel et j’ai l’impression de peindre depuis toujours », raconte-t-il. Fils du photographe Georges Melloul, il a fait sa première expo à 15 ans, à la galerie ruthénoise de son père, L’Ivre d’Arts.

À 27 ans, le jeune autodidacte déborde de projets. Le premier, une performance à l’occasion du Tour de France, le 18 juillet. Il va peindre à la bombe, en direct, devant le bar où il travaille, place d’Armes, à Rodez (1). « Je m’inspire beaucoup du street art (art urbain NDLR). Mais je colore la bombe de peinture avec des pigments naturels et je la retravaille au pinceau ou au couteau. »

Un exercice qu’il affectionne particulièrement en public : « La confrontation directe m’intéresse beaucoup, je vois comment mon travail est perçu sur le vif, c’est intéressant d’avoir ces retours après la recherche en atelier. »

Nouvelle exposition

Un atelier installé dans le garage de ses parents, à Sainte-Radegonde, où il passe désormais une grande partie de son temps. Le jeune homme prépare en effet une nouvelle exposition. Elle est prévue en décembre, à la galerie Annotiau, place du Bourg, à Rodez. L’artiste y a signé un contrat permanent et y expose notamment un autoportrait dans le cadre de l’exposition collective Au Tour du Vélo, clin d’oeil au Tour de France. Autant dire que ça bouge pour le jeune Radegondien.

Effet Soulages

« Depuis l’ouverture du musée Soulages, je vois une réelle différence, les gens semblent plus curieux dans le domaine culturel, peu importe leur milieu ». Et d’ajouter : « Je ne cible pas une catégorie de personnes, ceux qui achètent mes œuvres viennent de milieux très variés, c’est très plaisant de se sentir accessible ».

Car ce qui motive le peintre par-dessus tout, c’est le partage, que ce soit avec le public ou avec d’autres artistes. Compositeur à ses heures, il accompagne parfois la compagnie de danse de Camille Vigier avec sa musique et sa peinture. Il travaille aussi avec une céramiste en Ariège et envisage une collaboration avec le photographe ruthénois Bálint Pörneczi.

Pas le temps de souffler donc pour celui qui est aussi professeur de peinture à Druelle et art thérapeute en maison de retraite, à Ceignac. Une « très belle expérience, un vrai partage », qui lui permettent de « prendre du recul par rapport à ses créations et qui le font avancer. » Un jeune artiste à suivre, donc...

(1) Performance en direct samedi 18 juillet devant le bar Le Coq de la Place à 13 heures.

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