Grèce: une réduction de la dette est "hors de question", répète Merkel

  • La chancelière allemande Angela Merkel donne une conférence de presse à Belgrade, le 8 juillet 2015
    La chancelière allemande Angela Merkel donne une conférence de presse à Belgrade, le 8 juillet 2015 AFP - ANDREJ ISAKOVIC
Publié le
Centre Presse Aveyron

La chancelière allemande Angela Merkel a redit jeudi à Sarajevo son opposition à "une réduction" de la dette grecque, alors que le FMI a estimé mercredi au contraire que cette réduction était "nécessaire".

"J'ai dit qu'une réduction (de la dette) classique est pour moi hors de question. Et cela n'a pas changé entre avant-hier (mardi, lors du sommet à Bruxelles) et aujourd'hui", a indiqué lors d'une conférence de presse la chancelière, en déplacement dans les Balkans.

La Grèce, qui a jusqu'à 00H00 (22H00 GMT) pour présenter son plan de réformes, réclame un allègement de sa lourde dette, qui atteint 320 milliards d'euros, soit 180% du PIB du pays.

Mercredi, la directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a indirectement soutenu cette demande en affirmant qu'une réduction de la dette de la Grèce était "nécessaire".

Mais les Européens, à commencer par l'Allemagne, ne veulent pas en entendre parler.

"En 2012, nous nous sommes déjà occupés de la soutenabilité de la dette, nous avons déjà octroyé des prolongations, nous avons déjà décalé à 2020 les remboursements des crédits du fonds de sauvetage de la zone euro", a rappelé la dirigeante allemande.

Athènes a déposé une nouvelle demande d'aide mercredi mais "je ne suis pas en mesure actuellement de dire (...) ce que cela signifie, ni si le programme suffit (...) ni ce qu'il en résultera pour la soutenabilité de la dette" grecque, a-t-elle poursuivi.

"Si le FMI nous dit que le rééchelonnement, la restructuration de la dette grecque est un passage obligé, je crains qu’il n'ait raison", a concédé de son côté le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble, lors d'un colloque à Francfort.

"Je pense effectivement que c’est un passage obligé. Je pense que nous n’y échapperons pas", a-t-il estimé.

"Mais les traités de l’Union (européenne) excluent une restructuration de la dette en cas de faillite d’un Etat, c'est un des principes du droit primaire de l'Union tel que défini dans les traités", a-t-il toutefois ajouté.

"En février 2012, nous sommes allés au delà de ce que voulait le FMI, en dernière minute nous avons réussi à restructurer la dette grecque. On peut parler de +reprofiling+", un rééchelonnement de la dette, a ajouté M. Schäuble, connu pour son intransigeance vis-à-vis d'Athènes. "On verra dans les prochaines heures si on peut résoudre ce problème".

Source : AFP

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?