Edith, Christine, Johnny et les autres aux Francofolies

  • Le public au concert des Australiens Angus & Julia Stone, lors du festival des Francofolies de La Rochelle, le 10 juillet 2015
    Le public au concert des Australiens Angus & Julia Stone, lors du festival des Francofolies de La Rochelle, le 10 juillet 2015 AFP - XAVIER LEOTY
  • Le groupe Théodore, Paul & Gabriel, à l'ouverture du festival de La Rochelle, le 10 juillet 2015
    Le groupe Théodore, Paul & Gabriel, à l'ouverture du festival de La Rochelle, le 10 juillet 2015 AFP - XAVIER LEOTY
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Centre Presse Aveyron

Revendiquant une ligne "rock'n'roll et populaire" depuis 30 ans, les Francofolies de la Rochelle célèbrent la scène francophone avec Edith Piaf dans le coeur, Johnny Hallyday en artificier du 14 Juillet et Christine & the Queens en symbole d'une chanson qui sait aussi prendre l'accent anglais.

Après une fréquentation record en 2014 (130.000 spectateurs), grâce au phénomène Stromae et une soirée de gala pour célébrer la 30e édition, les "Francos" ont encore fait recette vendredi soir, pour le coup d'envoi d'une édition lancée 30 ans jour pour jour après la toute première édition de Jean-Louis Foulquier, le 10 juillet 1985.

La foule était déjà nombreuse à avoir bravé la chaleur étouffante pour venir entendre en début de soirée les premières notes - très rock - balancées par le groupe Théodore, Paul & Gabriel chargé d'ouvrir le bal avant les Australiens Angus & Julia Stone, Etienne Daho, Christine & the Queens et Rone.

"On va être complet à peu près partout", a assuré le patron du festival, Gérard Pont, lors de l'inauguration en présence du maire de la Rochelle, Jean-François Fountaine.

Les "Francos", avec plus de 80 artistes à l'affiche sur neuf scènes jusqu'au 14 juillet, ne dérogent pas à une "philosophie à la fois rock'n'roll et populaire, branchée et grand public", selon M. Pont.

En regardant vers les jeunes artistes émergents mais en gardant toujours un œil dans le rétroviseur: le festival fête ainsi cette année le centenaire de la naissance d'Edith Piaf.

Charles Dumont, qui a écrit certaines des plus célèbres de ses chansons ("Non, je ne regrette rien", "Les amants") était attendu sur la scène du Casino Barrière à partir de 22H00. Samedi, la comédienne Clotilde Courau et l'accordéoniste Lionel Suarez donneront le spectacle "Piaf, l’être Intime" à la Chapelle Fromentin, s'appuyant sur des lettres inédites de la chanteuse.

Les organisateurs ont aussi proposé à tous les artistes de reprendre une chanson de Piaf lors de leurs concerts: Christophe Willem, Florent Pagny, Vianney et d'autres devraient jouer le jeu. Johnny Hallyday, qui a déjà chanté "L'hymne à l'amour", le fera-t-il aussi lors de la soirée de clôture?

- Du Manset sur scène -

Autre hommage attendu: celui de Raphaël qui va revisiter samedi soir l'album "Matrice" du très rare Gérard Manset, l'un des chanteurs les plus mystérieux de la scène française qui a toujours refusé de donner des concerts. "C'est quand même la première fois qu'on pourra entendre du Manset sur scène", s'enthousiasme Gérard Pont.

L'auteur de "Il voyage en solitaire" devrait être présent, "discrètement", dans la salle.

Les Francofolies, au milieu des grands festivals d'été, restent assez atypiques pour leur art de mêler les ambiances avec des concerts intimistes dans des théâtres (Keren Ann, Thomas Fersen par exemple cette année) mais aussi les shows plus traditionnels avec The Do, Selah Sue, Véronique Sanson, Julien Doré, Hubert-Félix Théfaine, Arthur H et, en point d'orgue pour le 14 Juillet, les deux grands chauffeurs de salle nationaux que sont Yannick Noah et l'inoxydable Johnny, reparti sur les routes début juillet.

Si l'affiche est évidemment ici beaucoup plus francophone qu'ailleurs, l'anglais n'est pas exclu: "On défend évidemment la langue française à tout prix, c'est la ligne éditoriale des Francos, mais on garde les oreilles ouvertes. On a déjà vu des festivals refuser de s'ouvrir, se refermer et disparaître", explique Gérard Pont.

La soirée d'ouverture était un bel exemple de ce décloisonnement revendiqué, avec notamment l'incontournable Christine & the Queens: la nouvelle reine de la pop à la française mélange sans complexes anglais et français mais sait aussi s'ancrer dans la tradition de la chanson française avec ses reprises de Christophe ("Paradis perdus") ou de William Sheller ("Photos souvenirs").

Source : AFP

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