Vincent Rieu, corde sensible

  • Quatrième participation au Rouergue pour Vincent Rieu.
    Quatrième participation au Rouergue pour Vincent Rieu. Centre Presse
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Max. R.

Portrait. À 35 ans, l’Entrayol, cafetier à Paris,  dispute son 4e Rouergue, sa seule course de l’année.

Son nom rappelle le célèbre violoniste, André Rieu. Mais les cordes, Vincent, Rieu donc, est plutôt du genre à les prendre à toute allure, au son du moteur de sa Clio. À 35 ans, le bonhomme originaire d’Entraygues, «monté» à Paris ouvrir un café, vit une histoire particulière avec le rallye. Celle d’un saisonnier, comme l’on dit dans le jargon des brasseurs.

« Je voudrais rouler dix rallyes par an mais avec mon travail, c’est compliqué, souffle-t-il. Donc je n’en fais qu’un mais je me fais plaisir et je travaille notamment pour me l’offrir ». Une ligne de conduite dont il n’a pas dévié depuis ses 31 ans, lorsqu’il a mis le casque en course officielle pour la 1re fois. Depuis, hormis un baptême du feu sur le Vallon de Marcillac, Vincent Rieu a toujours exclusivement participé au Rouergue. « Parce que je suis Aveyronnais bien sûr mais aussi car c’est à part dans le championnat de France, explique-t-il. On peut s’y comparer avec les « gros ». Et ça permet de ne pas se prendre pour le champion du quartier. »

« Novice » en quête de sensations

Chaque été, invariablement, l’Entrayol quitte ainsi la capitale « pour se faire plaisir ». Et peut-être aussi pour assouvir un rêve de gamin. « Quand on grandit en Aveyron, le rallye est forcément une évidence. Surtout quand il passe dans son village. »

Avant de toucher du doigt ce fantasme, le garçon a néanmoins dû prendre son mal en patience. « Un temps, je me suis presque obligé à m’écarter du rallye car ce n’était pas accessible financièrement », reconnaît-il. Ski alpin, nautique, Vincent Rieu n’a pas eu de mal à trouver de quoi étancher sa soif.

Mais le rallye l’a rattrapé. Et le voilà à nouveau prêt à rallier une arrivée d’un Rouergue, objectif toujours atteint. Car s’il se considère comme « un novice », le pilote occasionnel et sa Clio louée chez VLR depuis les débuts s’invitent régulièrement à la table des trente premiers, comme l’an passé (30e). Avec son désormais habituel copilote Florent Couderc et son dossard N.77, il n’en sera peut-être pas loin samedi malgré une catégorie R3 très relevée.

Mais qu’importe. Plus que le classement, Vincent Rieu, qui passera dès aujourd’hui près de sa maison familiale de Banhars, veut avant tout faire vibrer sa corde sensible. Celle de l’amusement.

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