Nucléaire iranien: les négociateurs entament le sprint final

  • Le Secrétaire d'Etat John Kerry le 12 juillet 2015 à Vienne
    Le Secrétaire d'Etat John Kerry le 12 juillet 2015 à Vienne POOL/AFP - CARLOS BARRIA
  • Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius (C) s'entretient avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier (G), le 11 juillet 2015 à Vienne
    Le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius (C) s'entretient avec son homologue allemand Frank-Walter Steinmeier (G), le 11 juillet 2015 à Vienne POOL/AFP - CARLOS BARRIA
  • Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif tente de communiquer avec des médias depuis un balcon d'hôtel, le 10 juillet 2015 à Vienne
    Le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif tente de communiquer avec des médias depuis un balcon d'hôtel, le 10 juillet 2015 à Vienne POOL/AFP - CARLOS BARRIA
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Centre Presse Aveyron

L'Iran et les grandes puissances ont accéléré le pas dimanche à Vienne, espérant finaliser enfin un accord historique sur le programme nucléaire iranien, prêt à "98%" après plus de deux semaines de pourparlers acharnés.

"On arrive à de vraies décisions", a commenté le chef de la diplomatie américaine John Kerry dimanche matin, au lendemain de discussions qualifiées de "positives" avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

"Il nous reste un petit nombre de points difficiles à régler, mais je reste optimiste", a ajouté le secrétaire d'Etat, qui a assisté à la messe dominicale en la cathédrale Sainte-Etienne.

En écho, son homologue européenne, Federica Mogherini, a twitté que les négociations étaient entrées dans "des heures décisives".

La veille au soir, une source proche des négociations a affirmé à l'AFP que "98% du texte était fini", et qu'il fallait désormais des "décisions

L'Iran et les grandes puissances ont accéléré le pas dimanche à Vienne, espérant finaliser enfin un accord historique sur le programme nucléaire iranien, prêt à "98%" après plus de deux semaines de pourparlers acharnés.

"On arrive à de vraies décisions", a commenté le chef de la diplomatie américaine John Kerry dimanche matin, au lendemain de discussions qualifiées de "positives" avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.

"Il nous reste un petit nombre de points difficiles à régler, mais je reste optimiste", a ajouté le secrétaire d'Etat, qui a assisté à la messe dominicale en la cathédrale Sainte-Etienne.

politiques" pour surmonter les deux ou trois derniers points de blocage.

Depuis quinze jours, le groupe P5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne) tente de finaliser un accord avec l'Iran qui garantisse le caractère strictement civil de son programme nucléaire, en échange de la levée des sanctions internationales.

Les discussions censées se terminer le 30 juin ont été reportées à trois reprises avec une énième date-butoir fixée à lundi.

A l'approche de cette échéance, le rythme des réunions s'est accéléré samedi, avec des échanges au niveau ministériel jusqu'au milieu de la nuit entre MM. Kerry, Zarif et leurs homologues français, allemand, britannique et européen.

Le ballet diplomatique s'est poursuivi dimanche.

Absent depuis plusieurs jours de la capitale autrichienne, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov était attendu dans l'après-midi au palais Coburg, qui abrite les pourparlers.

Le chef de la diplomatie française Laurent Fabius est parti à l'aube pour Paris, afin d'échanger sur la crise grecque avec le président François Hollande. Mais il devait revenir à Vienne à la mi-journée, selon une source diplomatique.

Le but de ces efforts ? Refermer un dossier qui empoisonne les relations internationales depuis plus de 12 ans.

La République islamique est soupçonnée d'avoir mené jusqu'en 2003, et peut-être au delà, un programme nucléaire militaire sous couvert d'un programme civil, ce qu'elle a toujours nié.

Depuis 2006, les Etats-Unis, l'UE et l'ONU ont adopté plusieurs trains de sanctions contre Téhéran, qui étouffent l'économie de ce pays de 77 millions d'habitants.

-'Diktats de l'Iran'-

Depuis septembre 2013, les deux camps tentent de trouver une solution concertée, mais un accord s'est dérobé à plusieurs reprises en raison de la complexité du dossier et de ses enjeux.

En avril, à Lausanne, les négociateurs avaient obtenu à l'arraché un accord sur de grands principes. L'Iran avait notamment accepté de réduire le nombre de ses centrifugeuses ou son stock d'uranium enrichi ce qui en pratique, doit rendre quasi impossible la confection d'une bombe atomique.

Depuis, les experts des deux parties ont poursuivi les tractations pour définir les modalités pratiques de l'accord final.

Les négociations ont buté jusqu'ici notamment sur la levée de restrictions sur les armes, réclamées par Téhéran avec le soutien de Moscou. Les Occidentaux jugent cette demande délicate en raison de l'implication iranienne dans plusieurs conflits, notamment en Syrie ou en Irak.

Autre point de désaccord: le rythme de levée des sanctions. Les Iraniens souhaitent un engagement immédiat de leurs partenaires, mais ceux-ci envisagent une levée graduelle et la possibilité de revenir en arrière en cas de violation de l'accord.

Le P5+1 demandent aussi que des inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) puissent accéder à des sites militaires "si nécessaire", ce que rejettent certains responsables militaires iraniens.

Enfin, les deux camps se disputent sur la durée des clauses imposées à l'Iran.

Si un accord est signé à Vienne, il marquera une normalisation des relations de l'Iran avec la communauté internationale. Il se heurte à l'hostilité des puissances régionales sunnites et d'Israël, dont le Premier ministre Benjamin Netanyahu a encore prévenu dimanche qu'il s'y opposerait.

"Peut-être qu'il y a des gens au sein des puissances mondiales qui sont prêts à capituler face aux diktats de l'Iran et ses appels sans fin à détruire Israël, mais nous ne l'accepterons pas", a-t-il déclaré à l'ouverture du conseil des ministres.

Source : AFP

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