La gendarmerie redéploie ses effectifs en Aveyron

  • Outre des fermetures de casernes, de grandes manœuvres se préparent pour adapter les effectifs aux réalités du terrain aveyronnais.
    Outre des fermetures de casernes, de grandes manœuvres se préparent pour adapter les effectifs aux réalités du terrain aveyronnais. Archives José Torres
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Philippe Henry

La fermeture de la caserne de Saint-Chély-d’Aubrac au 1er juillet et de celle de Fondamente prévue dès le 1er août n’est que le prélude de changements à venir, en particulier sur l’Ouest-Aveyron.

Coup sur coup, ce sont deux communes de l’Aveyron qui vont perdre leur gendarmerie. Saint-Chély-d’Aubrac et Fondamente ont reçu la confirmation que leurs casernes seraient dissoutes le 1er août. Une nouvelle confirmée, hier lors des cérémonies du 14-Juillet à Rodez, par le colonel Frédéric Le Meur, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aveyron.

Toutefois, «ces fermetures se font sans perte d’effectifs, puisque ceux-ci seront redéployés sur les brigades alentours», assure le colonel de gendarmerie. Un événement «certes regrettable, mais j’espère que la nouvelle organisation centrée autour d’Espalion sera meilleure malgré tout», glisse Yves Censi, député de la circonscription. Après Estaing, ce sont donc deux nouvelles brigades qui disparaissent «dans des secteurs où leur utilité est manifeste à cause des caractéristiques géographies de montagne pour Saint-Chély ou de l’isolement de la vallée pour Fondamente», déplorent les deux sénateurs de l’Aveyron, Alain Marc et Jean-Claude Luche.

Rassemblement à Fondamente le 21 juillet

Les deux élus craignent pour«la réorganisation qui se poursuit et (qui) pourrait vider de leur substance opérationnelle d’autres brigades du département». Pour protester contre cette fermeture, Christophe Laborie, le conseiller départemental du territoire Causse-Rougiers appelle à un rassemblement le 21 juillet, à 14heures, devant la gendarmerie. Car cette fermeture implique aussi la perte d’un loyer, mais également d’habitants puisque quatre familles vivaient à la caserne. «Des travaux avaient été entrepris pour réhabiliter les locaux, et nous nous retrouvons avec cette gendarmerie sur les bras, tempête Christophe Laborie. Pour une commune comme Fondamente, cela représente un tiers de son budget.» 

L’Ouest-Aveyron aussi touché 

L’Ouest Aveyron doit aussi s’attendre à du changement, ne concernant pas nécessairement la fermeture de casernes. Les brigades de Villeneuve-d’Aveyron (aujourd’hui couplée avec celle de Capdenac-Gare) et de Najac (actuellement liée avec Rieupeyroux et La Salvetat-Peyralès) rejoindraient celle de Villefranche-de-Rouergue, jusqu’à présent autonome, dans une même communauté de brigades. Celles de Rieupeyroux et de La Salvetat-Peyralès engloberaient les communes de Colombiès, Castanet et Sauveterre-de-Rouergue.

Puis, les brigades de Capdenac-Gare, Montbazens et Decazeville seraient réunies dans une même communauté. Jacques Molières, maire de Montbazens, se félicite «d’avoir pu garder des effectifs fixes sur (sa) commune (huit gendarmes sont actuellement en poste à Montbazens, NDLR), mais surtout de pouvoir ouvrir la caserne au moins dix demi-journées par semaine». Mais comme la plupart des élus, il déplore «des fermetures ou la réduction des services publics dans les petites villes».

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