Prudhomme : «De vrais efforts ont été faits» à Rodez

  • Le directeur du Tour de France, s’est montré conquis par Rodez.
    Le directeur du Tour de France, s’est montré conquis par Rodez. José A. Torres
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Aurélien Parayre

Tour de France. Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, s’est montré conquis par Rodez. De quoi permettre un retour de la Grande Boucle rapidement ? Pas sûr, même si être ville étape sur un prochain Paris-Nice (autre course organisée par ASO) semble presque déjà sur les rails.Entretien.

Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, s’est montré conquis par Rodez. De quoi permettre un retour de la Grande Boucle rapidement ? Pas sûr, même si être ville étape sur un prochain Paris-Nice (autre course organisée par ASO) semble presque déjà sur les rails.

Comment se sent-on à Rodez ?

On se sent plutôt bien. La ville est magnifique, on est dans la chaleur. Quelqu’un m’a demandé ce matin (hier, NDLR): «Êtes-vous content d’être à Rodez?»: On était face à la cathédrale, il n’y avait qu’à lever les yeux... On a fait quelque chose de très complet en alliant le côté sportif avec cette arrivée en bosse et le côté culturel, patrimoine. J’ai d’ailleurs, à titre personnel, adoré la visite du musée Soulages. Je trouve que le musée en lui-même, outre les œuvres, est formidablement bien fait.

Et puis, là (il montre des mains, NDLR), le village départ se trouve dans un cadre enchanteur. C’est fabuleux. C’est cela le Tour de France. Et les images diffusées hier (vendredi, NDLR) par la télévision de Rodez et de l’Aveyron étaient exceptionnelles. Le Tour se nourrit des beautés de la France. Il permet de faire rayonner les régions, les territoires, les terroirs par la retransmission télé. Mais de la même manière, le Tour se nourrit de ces beautés-là. Je suis ravi. Et je vous confirme qu’on n’est pas venu là par hasard (rires).

Et la côte de Saint-Pierre, c’est la cerise sur le gâteau car elle a permis finalement une arrivée plus costaude que prévu, non ?

Oui, parce que la pente est sévère dans le final. Mais, on n’imaginait pas, je n’imaginais pas, que les dégâts seraient de cet ordre-là. La canicule, les 37°C dans l’air et 61°C au sol hier (vendredi, NDLR), a cuit le peloton à l’étouffée, très clairement. Il a fait très, très chaud au Pays-Bas. On était déjà tombé de 34°C à 16°C avec la pluie à Zélande. Jeudi au plateau de Beille, on est tombé de 34°C à 12°C en trois heures! Donc pour les organismes, c’est terrible. Et ça, ça va peser. Ça va compter dans les jours qui viennent et on ne sait absolument pas ce que cela va donner. Il peut y avoir des surprises. Sans le moindre doute, cette météo-là peut engendrer des surprises dans la troisième semaine du Tour.

Cette côte de Saint-Pierre et le scénario qu’elle a offert peuvent-ils faire que Rodez reverra le Tour très prochainement ?

Écoutez, le rythme de nos visites a déjà considérablement changé puisqu’il y avait eu une seule visite à Rodez en 100 ans avec un succès de Pierre-Henri Menthéour en 1984. Là, on est venu deux fois en cinq ans (la première fois en 2010, lors d’un départ d’étape, NDLR). Je ne peux pas vous dire quand on reviendra mais il y aura moins d’attente que les 81 ans de 1903 à 1984 pour avoir Rodez comme ville étape du Tour de France (rires). Moi, j’aime bien aussi quand les villes s’investissent également dans d’autres épreuves. Le fait que Rodez ait accueilli Paris-Nice (en 2012, NDLR) est aussi un élément important.

Le Tour ne peut pas vivre seul. Il faut qu’il y ait une base, d’autres courses; les nôtres ou pas. Le Tour du Gévaudan par exemple, de la même manière que la Route du Sud, le circuit de la Sarthe ou celui des Pays de la Loire. Il faut défendre ces courses-là. C’est bien que les élus, quand ils ont envie du Tour de France, n’oublient pas ces courses-là aussi. Et ici, on entre véritablement dans cette logique. D’ailleurs, Christian Teyssèdre, le maire de Rodez, me disait hier (vendredi) qu’il était à nouveau candidat pour recevoir une étape du Paris-Nice. Cette démarche-là me va bien.

En 2010, Centre Presse vous interrogeait déjà et vous disiez que Rodez était un site idéal pour un départ, moins pour une arrivée. La ville a mué depuis et on a vu vendredi que l’arrivée était très intéressante. Est-ce que votre opinion a évolué ?

Il y a eu de vrais efforts qui ont été faits. D’ailleurs, l’arrivée d’hier (vendredi, NDLR) n’a été possible que parce qu’un certain nombre de terre-pleins ont été supprimés pour que l’on puisse la mettre au point. Si cela n’avait pas été le cas, on n’aurait pas été capable de faire cette arrivée. Question sécurité, c’est une évidence. Ça, c’est un élément que Rodez a pris très clairement en compte. L’arrivée d’hier, elle est sportivement très, très intéressante. Et concernant le départ ici (avenue Victor-Hugo, NDLR), ce qu’on avait pu craindre à un moment, c’est que l’espace pris par le musée Soulages puisse nous contraindre parce qu’on est gros (sic).

Mais on est parvenu à s’installer, la preuve! Le musée Soulages, et tout ce qu’il y a autour, franchement, je dis: «chapeau»! C’est très bien fait. Autre élément important: dans les villes étapes, il y a ce que l’on peut trouver (sic) sportivement, mais il faut prendre en compte aussi le rayonnement. Moi, j’adore quand les gens qui vont aimer Soulages mais qui ne connaissent pas le Tour disent : «Ah, mais il y a un lien entre les deux!» D’ailleurs, le conservateur du musée qui nous a fait la visite hier (vendredi, NDLR) nous disait: «Le point commun entre l’art Soulages et le Tour, c’est que ce sont deux vecteurs d’émotions». C’est exactement ça 

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