Gymnase d'Espalion : débat sous tension ce soir en conseil municipal

  • Le projet de gymnase (re)vient enfin à l’ordre du jour du conseil municipal d'Espalion.
    Le projet de gymnase (re)vient enfin à l’ordre du jour du conseil municipal d'Espalion. Repro CP
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Olivier Courtil

Aménagement du territoire. Le projet de gymnase (re)vient enfin à l’ordre du jour du conseil municipal. L’opposition de gauche comme de droite attend des éclaircissements et met la pression.

À 19 heures tapantes ce soir, la salle du conseil municipal devrait en toute logique être copieusement garnie, ne serait-ce que par la foule de riverains inquiets, collectif à la clef. Si l’ordre du jour de cette séance du conseil ne compte que deux points dont l’un sur la vente d’une parcelle, celui sur le projet de gymnase attire bien évidemment tous les projecteurs. Et les inquiétudes dans les rangs de l’opposition. Il faut dire que le choix de la date du vote pour l’approbation de ce projet de gymnase au cœur de l’été a de quoi interpeller.

«Coût pharaonique»

«J’ai adressé le 17 juillet un courrier au maire pour demander une question écrite sur le sujet en lien avec la réponse à donner au collectif du plateau de la Gare et le même jour tombe une convocation en conseil municipal sur le gymnase. Il utilise son 49.3! (article de la Constitution qui permet au gouvernement de faire passer un texte sans vote, NDLR)», déplore et s’insurge Christine Vernerey, élue de gauche de l’opposition qui, dès le début de l’annonce du projet, est montée au créneau pour dénoncer son coût pharaonique (avec le surcoût du déplacement du gymnase estimé à 1 066 535€).

Ubuesque

«J’invite la population à se rassembler ce soir en mairie pour mettre la pression», ajoute-t-elle. Une annonce jugée en catimini, soudaine, au cœur de l’été, qui paraît ubuesque puisque la compétence de ce projet a déjà été transférée à la communauté de communes Espalion-Estaing… «Je ne comprends pas la démarche si ce n’est un passage en force. Cela prouve une volonté de manœuvrer par rapport aux pressions, que ce soit du collectif ou de l’opposition politique», déclare en ce sens David Delpérié, chef de file de l’opposition de centre droit. Et le contenu de la note transmise par la municipalité pour annoncer la séance ne s’avère pas rassurant. En effet, aucun montant n’est indiqué, ni plan. «Ce qui est écrit est même mensonger puisqu’il comporte des débats en conseil municipal remontant au 3 novembre 2014, or ce fut une présentation avec des esquisses mais nullement un débat». 

Rester cohérent

Un historique qui s’arrête d’ailleurs à fin 2014, laissant à penser que la pression du collectif n’est pas anodine au retour du projet de gymnase ce soir en conseil municipal… Vox populi, vox Dei ? David Delpérié pointe du doigt le fond du problème, celui «de l’emplacement. Il n’y a aucun avantage à construire le gymnase sur le plateau de la Gare avec le surcoût des études, l’impossibilité à terme de réaliser des extensions comme pour le pôle petite enfance, l’engorgement de la circulation nécessitant des travaux de voirie alors même qu’une déviation sera réalisée en 2017 route de Bessuéjouls, là où devait se faire le gymnase. On parle d’un aménagement qui engage la cité pour 30-40 ans, il faut être cohérent». Et d’enfoncer le clou : «La municipalité a repris en régie le VVF, actuellement vide, un gymnase à côté, permettrait sans doute de le remplir…» Remplie, il est à parier que la salle du conseil municipal risque fort de l’être ce soir, 19 heures tapantes.

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