Pour Rodez, c’est l’Arlésienne

  • Pour le président Marcel Salerno, «le dépôt de bilan est la seule solution».
    Pour le président Marcel Salerno, «le dépôt de bilan est la seule solution». Repro CP
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Maxime Raynaud

Football (1re journée). Confirmée, la relégation administrative de l’AC Arles-Avignon en CFA pourrait impliquer un dépôt de bilan. Une sitution qui plonge le Rodez Aveyron football dans l’incertitude alors qu'il doit débuter son championnat dans le Vaucluse, le 15 août.

À onze jours de leur affrontement pour l’ouverture du CFA 2015-16, prévu le 15 août, le Rodez Aveyron football et l’AC Arles-Avignon partagent au moins un point commun : ils sont tous les deux plongés dans le doute même si, on vous l’accorde, mieux vaut être du côté des Ruthénois, qui attendent «seulement» de savoir s’ils disputeront, ou non, la rencontre.  

Car pour les Arlésiens, en revanche, la situation est bien plus inconfortable. Déjà relégué sportivement de Ligue 2 à National au terme de la précédente saison, le club provençal vit un été cauchemardesque ponctué par le dernier avis du CNOSF. Lequel a confirmé le 30 juillet les deux sentences du gendarme financier (DNCG), synonymes de rétrogradation administrative d’un étage supplémentaire.

Un déficit de 300 000€ est entre autre évoqué. Dès lors, l’actionnaire majoritaire de la SASP -la section professionnelle-, Marcel Salerno, a annoncé via un communiqué le dépôt de bilan. Aussitôt démentie le lendemain par l’association du club-la branche amateur-, l’information a eu le mérite de démontrer que l’ACA n’a pas rendu les armes et se retrouve partagé entre deux aspirations: survivre, en CFA, ou péricliter, et repartir en Ligue. 

Salerno : «C’est la fin»

«On entend tout et son contraire», confirme Nicolas Barbaroux, journaliste à La Provence. Mais hier, dans Vaucluse matin, l’homme d’affaires montpelliérain estimait que «le dépôt de bilan est la seule solution». Il révélait en outre qu’il allait rendre visite dans la matinée aux joueurs de Victor Zvunka, qui s’entraînent toujours, pour «(leur) dire que c’est la fin, qu’ils peuvent chercher un autre club.»

Pour autant, les dés ne sont pas jetés. Et un revirement est possible. Soutenue par d’autres actionnaires, l’association a déjà fait savoir qu’elle pourrait repartir en CFA avec un objectif de remontée immédiate, afin de maintenir la SASP, mais sans le statut pro. «Ce serait kamikaze de leur part, a jugé Salerno, toujours dans Vaucluse matin, même si je ne m’y opposerai pas.»

Un conseil d’administration, vendredi, pourrait permettre d’y voir plus clair. Et ce n’est pas le Raf qui s’en plaindrait. Son entraîneur Laurent Peyrelade a déjà prévenu: si Arles jetait l’éponge, privant Rodez de 1re journée, ce sera «coupure de 4 ou 5 jours, peut-être à la mer». Pour le moment, les Ruthénois attendent la fin de l’Arlésienne...

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